02/12/06 (B372) LDDH : conclusions adoptées lors de la Conférence des journalistes à Entebbe du 27 au 29 novembre 2007 et contribution sur la situation de la presse à Djibouti, présentée par la LDHH à cette occasion
Le Président |
DIFFUSION
|
Cette
Diffusion d’Information, suite aux Harcèlements des Journalistes de
l’Afrique de l’Est et de la Corne d’Afrique, porte sur les Résolutions
adoptées lors de la Conférence Sub-régionale du Réseau
des Défenseurs des Droits de l’Homme de l’Afrique de l’Est et de la
Corne d’Afrique qui s’était tenue à Entebbe (Ouganda) du 27
au 29 novembre 2006.
M.
NOEL ABDI Jean-Paul
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1 – EHAHRDP
29th November
2006
KAMPALA:
JOURNALISTS DECRY HARASSMENT AND ABUSES, COMMIT TO DEFENDING HUMAN RIGHTS
A three
day sub-regional Journalists’ Conference concluded today at the Windsor Lake
Victoria Hotel in Entebbe, Uganda, with a call from journalists to their governments
in the sub region to respect and uphold media freedom. The Conference attracted
40 men and women journalists from Eritrea, Ethiopia, Kenya, Somalia, and Somaliland,
Sudan including South Sudan, Tanzania and Uganda.
It was
organized by the East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project (EHAHRDP)
and provided training and discussions about human rights reporting, and supporting
each other as human rights defenders. It was facilitated by Amnesty International,
Article 19, Frontline, Peace Brigade International, and the Human Rights House
Foundation Network, among others.
Journalists
shared experiences and ideas on a wide range of human rights and security
issues not only affecting them as individuals, but also the profession. They
included among others: torture, threats to their lives, self censorship, laws
aimed at restricting and deterring journalists’ work, detention, unfair trials
and confiscation of publications.
Whereas
the journalists commended the relative press freedom in Uganda, Tanzania and
Somaliland, the situation of the press described in other countries was of
great concern.
Eritrea
has kept over 16 journalists behind bars since 2001, when the entire private
press was banned, and nine more state-media journalists were very recently
detained and held without charge. Ethiopia also has 16 journalists on trial
on false charges of instigating violence, which could carry the death penalty.
Dozens of Somali journalists have been arrested in the past two years, but
all were freed after vigorous campaigning by local and international media
groups.
At
the end of the conference, participants committed themselves to increase their
reporting on human rights issues and human rights violations, and to support
and protect fellow men and women journalists in their defense of human rights
They called
upon the governments and authorities of East and Horn of Africa sub-region
to respect and protect freedom of the press.
The final
conference resolution included the following: . Express support for women
journalists facing gender discrimination and encourage reporting on women’s
rights issues . Demand that the governments in the sub region release all
detained journalists and end unlawful acts against freedom of press by law
enforcement bodies. . Request reform of all laws, which curtail freedom of
opinion, information and the media. .
Appeal
to the Eritrean government to accept a delegation of journalists from the
sub-region to visit detained journalists « disappeared » for five
years. . Call upon the UN Rapporteur on Freedom of Expression and the African
Union Rapporteur on Freedom of Expression to conduct a fact-finding mission
in Ethiopia and Eritrea; and to propose concrete actions against governments
that decline to cooperate or decline to implement the international and regional
instruments on freedom of expression which they have ratified, including the
African Charter on Human and Peoples’ Rights.
–
Urge the international community and donors to support journalists and their
associations and unions in the sub-region, and to strongly advocate for their
media rights and freedoms, and civil rights and liberties.
–
Appeal to the UN, African Union (AU), League of Arab States (LAS) and Inter-Governmental
Authority on Development (IGAD) to restrain governments and authorities in
the sub-region from their growing acts of intolerance of freedom of expression.
For further
information, please contact:
Tumusiime Kabwende Deo
Press Officer
Mobile: +256-712-075721
Regional
Coordination Office
EAST AND HORN OF AFRICA HUMAN RIGHTS DEFENDERS PROJECT (EHAHRDP)
Human Rights House,
Plot 1853, Lulume Rd., Nsambya P.O. Box 11027 Kampala,
Uganda Phone: +256-41-510263(general)/ext.112
+256-41-267118(direct) Fax: +256-41-267117
E-mail: ehahrdp@yahoo.ca, hshire@yorku.ca
Website: http://www.yorku.ca/crs/AHRDP/index.html
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2 – LDDH
CONTRIBUTION DE LA LDDH ADRESSÉE
LE 26 NOVEMBRE 2006
A LA CONFÉRENCE DES JOURNALISTES
ORGANISÉE PAR HUMAN RIGHTS DEFENDERS A ENTEBBE
LA
SITUATION DES JOURNALISTES A DJIBOUTI
En
guise de modeste contribution aux travaux de la Conférence des journalistes
qui se tient à Entebbe (Ouganda) du 27 au 29 novembre 2006, la LDDH
apporte ce bref éclairage sur l’état de la Liberté de
Presse et la situation des Journalistes en République de Djibouti.
Rappelons
que la République de Djibouti devenue Indépendante en Juin 1977
a connu un Parti unique jusqu’en Septembre 1992 date de l’instauration d’un
multipartisme limité.
Au lendemain
de cette timide ouverture démocratique, quelques journaux indépendants
furent tolérés sans pour autant que la liberté de Presse
ne soit formellement reconnue dans les faits.
Avec l’entrée
en vigueur du Multipartisme intégral en Septembre 2002, suite à
la signature de l’Accord de Paix de mai 2001 signé avec l’Opposition
armée, devait normalement s’ouvrir une nouvelle ère de Liberté
de la Presse en République de Djibouti.
Malheureusement,
l’Accord de Paix de 2001 et ses Réformes Démocratiques ont été
systématiquement violés par la Partie Gouvernementale.
Conséquences
: le Pouvoir continue à ce jour d’harceler et de réprimer les
Journalistes Djiboutiens y compris ceux des Médias Gouvernementaux
affectés pourtant à la propagande du régime.
Le sous-développement
économique et politique de la République de Djibouti se reflète
dans la Pauvreté quantitative et qualitative de la Presse Djiboutienne.
Ainsi,
il n’existe aucun journal quotidien, ici la Presse se résume à
trois journaux Gouvernementaux et une seule chaîne de Radiotélévision
publique (dont toutes les charges financières sont ponctionnées
sur les Deniers publics du Budget de l’Etat).
Fuyant
la répression, au moins une dizaine de Journalistes des médias
publics ont quitté le pays depuis ces dix dernières années.
Le seul
journal indépendant, par ailleurs organe de presse d’un Parti d’Opposition
continue de paraître vaille que vaille avec courage. Son Directeur de
Publication plusieurs fois emprisonné vit en exil en Europe depuis
2004.
De même,
en 2005 et 2006 des Journalistes Indépendants se sont réfugiés
en Europe après avoir été sauvagement réprimés.
Parmi
eux, le Directeur du Journal d’Opposition « Réalité »
(actuellement fermé), M. Mahdi Ibrahim A. God, Journaliste engagé
depuis 1992 est la cible privilégiée de la répression
.
Plus récemment,
le Journaliste Syndicaliste M. Hassan Cher Hared a été contraint
à l’exil après avoir connu la prison et des harcèlements
de toutes sortes.
L’aversion
du régime Djiboutien pour la Liberté d’informer ne se limite
pas à la Presse locale, la Presse Etrangère n’est pas non plus
épargnée.
Ainsi,
il y a deux ans, les Autorités Djiboutiennes se sont permises de couper
brutalement l’antenne FM de Radio France Internationale (RFI), une des Radios
Etrangères les plus écoutées à Djibouti, seul
pays francophone de la Corne de l’Afrique.
Dans la
foulée, l’accès de certains sites Internet basés à
l’Etranger et informant sur la situation à Djibouti est bloqué
au grand dam des internautes djiboutiens.
Il
s’agit en autres des sites suivants :
– ARDHD.org
– LDDH.org
– UGUTA.org (Uguta-Toosa)
En l’absence
d’une Association de Journalistes Libres et Indépendants, sans une
Loi, conforme aux Instruments Internationaux et Régionaux pour protéger
et garantir ce métier, le Régime continue à garder le
monopole total sur l’Information à Djibouti.
Et ce,
en dépit de l’adoption de la Loi relative à la Communication
de 1992 prévoyant une Commission de l’Audiovisuel, renforcée
par les amendements contenus dans les Accords de Paix de 2001 portant sur
la libéralisation de l’espace Audiovisuel.
Cette
Loi étant restée Lettre morte, trente ans après l’indépendance
de Djibouti, l’ouverture des Radios Libres reste interdite.
Face à
cette situation de Non Droit, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH)
continue péniblement de défendre les Journalistes Djiboutiens,
mais reconnaît que leur sort reste précaire.
Conclusions
La
Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) considère que l’effectivité
du Respect des Droits de l’Homme passe par la Liberté d’Informer.
La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) dénonce toutes les violations
de la Constitution Djiboutienne (du Titre II DES DROITS ET DEVOIRS DE LA PERSONNES
HUMAINES) en particulier l’article 15, en son 1er alinéa qui reconnaît
« le droit d’exprimer et de diffuser librement ses opinions, par la
parole, la plume et l’image… »
La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) déplore l’entêtement du
Gouvernement Djiboutien à continuer d’entraver le travail des Journalistes,
les contraignant ainsi à l’autocensure ou à l’exil.
La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) espère qu’une Résolution
soit adoptée à l’issue de la Conférence d’Entebbe, car
la situation des Journalistes et des Défenseurs des Droits de l’Homme
en République de Djibouti est condamnable .
La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) souhaite plein succès aux Travaux
de cette Conférence.
La Ligue
Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) vous remercie.