26/01/07 (B379) AP – Somalie : Washington confirme un nouveau raid aérien, l’aéroport de Mogadiscio attaqué. (Info lectrice)
WASHINGTON
(AFP) – Les forces armées américaines ont procédé
cette semaine à un raid aérien dans le sud de la Somalie contre
des membres présumés du réseau Al-Qaïda, a indiqué
mercredi un responsable américain, confirmant une information du Washington
Post.
Par
ailleurs, l’aéroport international de Mogadiscio a été
la cible mercredi d’une attaque au mortier ayant fait au moins cinq blessés,
témoignant de l’insécurité persistante dans la capitale
somalienne où l’Ethiopie entend maintenir des troupes jusqu’à
son retrait total du pays.
Ce
responsable, qui a requis l’anonymat, a déclaré que l’attaque
lundi n’était pas dirigée contre des membres importants du réseau
en Afrique de l’Est mais contre des gens de moindre envergure ayant des liens
avec Al-Qaïda.
"Il
ne s’agissait pas des types d’Al-Qaïda en Afrique de l’Est", a dit
ce responsable.
Le quotidien Washington Post avait révélé mercredi qu’un
avion AC-130 américain avait attaqué lundi des membres présumés
d’Al-Qaïda dans le sud de la Somalie.
Le
Pentagone, qui n’a pas officiellement confirmé le raid, avait reconnu
début janvier qu’un premier raid avait été mené
le 8 janvier.
Dans
la matinée, plusieurs obus de mortiers se sont abattus sur l’aéroport
de Mogadiscio, tirés par des assaillants non identifiés, ont
indiqué des témoins.
"Il
y a eu cinq blessés", a déclaré sous couvert d’anonymat
un responsable de la sécurité de l’aéroport, indiquant
que la piste n’avait pas été endommagée par les tirs:
"l’aéroport fonctionne normalement, il n’y a pas eu de panique".
Les
obus sont tombés une quinzaine de minutes après l’atterrissage
d’un avion des Nations unies avec à son bord des représentants
d’agences de l’ONU venus s’entretenir avec des responsables somaliens, ont
indiqué des témoins pour lesquels rien n’indique que l’avion
ait pu être la cible des tirs.
La
police somalienne, appuyée par des troupes éthiopiennes, a bouclé
le périmètre de l’aéroport après l’attaque et
les forces de sécurité s’en sont prises à des civils,
selon des habitants.
L’aéroport
international sert également de base aux troupes éthiopiennes
stationnées depuis fin décembre dans la capitale après
leur victoire face aux forces tribunaux islamiques.
Ces
tirs de mortier ont suivi l’annonce, mardi, du début du retrait des
troupes éthiopiennes qui aident les forces gouvernementales à
sécuriser la capitale, où circulent de très nombreuses
armes de guerre depuis le début de la guerre civile somalienne en 1991.
Le
Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a affirmé que des
soldats éthiopiens resteront à Mogadiscio jusqu’à la
fin du retrait de ses troupes de Somalie.
"Il y a encore des soldats éthiopiens à Mogadiscio et il
y en aura jusqu’au retrait total de nos troupes", a souligné M.
Meles lors d’une conférence de presse à Addis Abeba.
Plus
de 8.000 soldats éthiopiens seraient déployés en Somalie,
selon les autorités de Mogadiscio. De son côté, Addis
Abeba fait état d’un contingent de 3.000 à 4.000 hommes présents
en Somalie.
Pour
M. Meles, "il n’y a plus de danger clair et présent venant de
Somalie et pesant sur la sécurité de l’Ethiopie. En ce qui concerne
purement l’Ethiopie, notre mission s’est terminée sur un succès".
"J’escompte que notre dernière phase de retrait coïncidera
avec le déploiement de l’UA", a-t-il répété
à plusieurs reprises.
L’Union
africaine veut déployer une force de paix de 7.600 soldats en Somalie,
mais peine toujours à trouver des paix contributeurs et des financements
pour une telle opération.