04/03/07 (B385-A) AP – Cinq des 13 Ethiopiens enlevés avec des touristes britanniques retrouvés près de la frontière érythréenne (Info lectrice)

MEKELE,
Ethiopie (AP) – Cinq des 13 Ethiopiens qui avaient été enlevés
avec des touristes britanniques dans le nord-est de l’Ethiopie ont été
retrouvés près de la frontière avec l’Erythrée,
sans que l’on sache dans quelles conditions ils ont recouvré la liberté,
ont annoncé les médias officiels éthiopiens.

Selon l’agence de presse éthiopienne ENA, ces cinq personnes étaient
samedi soir sous la protection des forces de sécurités éthiopiennes
qui patrouillaient dans le secteur.

Aucun autre détail n’a été communiqué dans l’immédiat.

Des responsables éthiopiens avaient auparavant accusé l’Erythrée
voisin de l’enlèvement de cinq touristes britanniques et de leurs 13
accompagnateurs éthiopiens dans la région des Afar.

Esmal Ali Sero, responsable administratif de cette région, a ainsi
précisé qu’un commando érythréen de 25 hommes
avait kidnappé jeudi soir les ressortissants britanniques ainsi que
leurs chauffeurs et traducteurs éthiopiens.

Un autre officiel, membre du parti au pouvoir en Ethiopie, a affirmé
qu’un berger éthiopien avait vu le groupe britannique dans le camp
militaire d’Ara-ta, en Erythrée, et en avait averti les autorités
éthiopiennes. Les bergers traversent fréquemment la frontière
entre les deux pays qui entretiennent des relations déplorables depuis
que l’Erythrée a acquis l’indépendance de l’Ethiopie en 1993
à l’issue de 30 années de guérilla.

A l’ambassade de Grande-Bretagne à Addis Abeba, la porte-parole affirmait
cependant ne disposer d’aucune information sur les ravisseurs et se refusait
à « toute spéculation ».

S’agissant des sept touristes français dont on était également
sans nouvelles depuis jeudi dans cette même région, leur tour-opérateur
éthiopien a assuré samedi qu’ils étaient « sains
et saufs ».

Samson Teshome, directeur d’Origins Ethiopia, une nouvelle agence spécialisée
dans les Afar, a indiqué que le chauffeur des Français portés
disparus avait téléphoné pour confirmer que le groupe
n’avait pas été enlevé.

« Ils n’ont pas été kidnappés, mais ils ont entendu
qu’il y avait des troubles et ont évité le secteur. C’est pourquoi
nous avons cru qu’ils avaient été enlevés, parce que
nous avions perdu le contact », a ajouté M. Teshome.