08/03/07 (B385-B) Somalie : les Islamistes appellent à la résistance contre les forces de l’U.A. Elles prennent pour cible les soldats qui viennent d’arriver : 12 civils tués au cours d’une confrontation … Les autres pays qui avaient donné leur accord pour participer à cette force de maintien de la paix, vont-ils montrer beaucoup d’ardeur pour envoyer leurs soldats au combat ?? Tous les ingrédients pour une dramatisation de la situation semblent réunis. (ARDHD – 2 dépêches AFP – Info lectrice)

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1 – AFP

MOGADISCIO (AFP) – Somalie: 12 civils tués
dans une embuscade contre la force de paix

Douze personnes,
toutes civiles, ont été tuées à Mogadiscio dans
les échanges de tirs qui ont suivi une embuscade tendue mercredi par
des inconnus contre la force de paix en Somalie (Amisom), selon un nouveau
bilan obtenu jeudi auprès de témoins et de proches de victimes.

Le précédent bilan faisait état de deux morts. C’est
l’une des attaques les plus meurtrières depuis la chute des islamistes
somaliens il y a deux mois.

Aucun militaire de l’Amisom n’a été tué ou blessé
dans cette attaque, a réaffirmé jeudi le vice-ministre somalien
de la Défense, Salad Ali Jelle.

Mercredi, deux soldats ougandais de la force de paix africaine, qui
a commencé son déploiement mardi, avaient été
blessés à Mogadiscio quand leur véhicule avait sauté
sur une mine, selon l’armée ougandaise.

Dans un autre incident, un véhicule de l’Amisom a sauté
sur une mine, blessant deux soldats ougandais, selon l’armée ougandaise
à Kampala. Ces incidents sont survenus peu de
temps après l’appel lancé mercredi par un leader islamiste somalien
à la résistance.


"C’est le moment pour la jeunesse somalienne de combattre l’occupation
(de la Somalie) par l’Ethiopie et les autres (troupes de l’Amisom). Les musulmans
ne se rendront pas aux non croyants", a lancé Aden Hashi Ayro,
leader islamiste, sur la radio Koran basée à Mogadiscio. Des
documents d’identité tachés de sang de ce leader avaient été
découverts après l’attaque aérienne menée par
l’armée américaine contre des suspects présumés
du réseau terroriste Al-Qaïda dans le sud de la Somalie en janvier.

M. Ayro avait été blessé lors de cette attaque mais a
survécu, selon des sources concordantes.

Mercredi, l’Amisom a poursuivi son déploiement pour le deuxième
jour consécutif à Mogadiscio: deux avions transportant des soldats
ougandais, et trois autres appareils transportant du matériel militaire
ont atterri à l’aéroport international de Mogadiscio, a annoncé
M. Jelle.

Environ 800 soldats ougandais de l’Amisom sont désormais à Mogadiscio,
selon la vice-ministre ougandaise de la Défense, Ruth Nankabirwa.

Il s’agit de l’une des missions de paix les plus délicates: les précédentes
missions internationales en Somalie, conduites au début des années
90, s’étaient soldées par des échecs cuisants, avec au
moins 151 Casques bleus tués. Mardi, les premières troupes de
l’Amisom ont été accueillies par au moins sept obus de mortier,
qui sont tombés sur l’aéroport de Mogadiscio, sans faire de
victimes.

"Les attaques et les menaces ne remettent pas en question le plan de
déploiement" de l’Amisom, a assuré mercredi un porte-parole
de l’Union africaine (UA), Assane Ba. L’Amisom, dont l’UA avait décidé
le déploiement le 19 janvier pour six mois, doit compter à terme
environ 8.000 hommes, mais jusqu’à présent, seuls quelque 4.000
militaires venus de plusieurs pays (Ouganda, Nigeria, Ghana, Malawi et Burundi
selon l’UA) sont disponibles pour y participer.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a lancé
d’ailleurs un appel à la communauté mondiale "à
soutenir l’UA en mobilisant les fonds et autre aide nécessaire au déploiement"
de l’Amisom, dans son dernier rapport sur la situation dans le pays publié
mercredi.

Il a également exhorté les parties somaliennes à autoriser
le passage de l’aide humanitaire. Les autorités somaliennes ont accusé
mercredi des islamistes "liés à des terroristes internationaux"
d’être responsables de la violence persistante.

Les islamistes somaliens, qui ont été défaits il y a
deux mois par l’armée éthiopienne, avaient juré de s’en
prendre à la force de paix si elle était déployée
dans ce pays ravagé par 16 ans de guerre civile.

Mogadiscio, où les islamistes avaient réussi à imposer
la sécurité en 2006 pendant environ six mois, avant leur défaite,
est secouée depuis plusieurs semaines par des violences quasi quotidiennes.
Ces affrontements, qui opposent notamment hommes armés non identifiés
et forces de sécurité somaliennes et éthiopiennes, ont
fait plus d’une soixantaine de morts, essentiellement des civils, selon un
décompte de l’AFP.

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2 – AFP

MOGADISCIO (AFP) – Somalie : embuscade
contre des soldats de l’UA, appel islamiste à la résistance

Des
soldats de la force africaine de paix en Somalie (Amisom), déployés
depuis mardi à Mogadiscio, ont été pris mercredi dans
une embuscade qui a fait deux morts civils, peu après l’appel d’un
leader islamiste somalien à combattre les militaires étrangers
présents en Somalie.

L’embuscade "visait les troupes ougandaises, mais il n’y pas de victimes
du côté des soldats de maintien de la paix", a déclaré
à la presse le vice-ministre somalien de la Défense Salad Ali
Jelle.

"Deux civils ont été tués par balles et
sept ont été blessés au cours de l’embuscade au carrefour
de K1", un carrefour stratégique sur la route de l’aéroport
de la capitale, a rapporté à l’AFP un habitant Abdullahi Ibrahim.

Cette attaque est survenue peu de temps après l’appel par un leader
islamiste somalien "à combattre l’occupation (de la Somalie) par
l’Ethiopie et les autres", en référence aux troupes de
la force de paix africaine en Somalie, appelée Amisom.

"C’est le moment pour la jeunesse somalienne de combattre l’occupation
(de la Somalie) par l’Ethiopie et les autres (troupes de la force de paix
en Somalie). Les musulmans ne se rendront pas aux non croyants", a lancé
Aden Hashi Ayro, leader islamiste, sur la radio Koran basée à
Mogadiscio.

Des documents d’identité
tachés de sang de ce leader avaient été découverts
après l’attaque aérienne menée par l’armée américaine
contre des suspects présumés du réseau terroriste Al-Qaïda
dans le sud de la Somalie en janvier.
M. Ayro a été blessé lors de cette attaque mais a survécu,
selon des sources concordantes.

Mercredi, l’Amisom a poursuivi son déploiement: deux avions-cargos
transportant des soldats ougandais, 300 selon des témoins, et trois
autres avions transportant du matériel militaire ont atterri à
l’aéroport international de Mogadiscio, a annoncé à l’AFP
le vice-ministre de la Défense, Salad Ali Jelle.

Mardi, au premier jour du déploiement, quelque 370 soldats ougandais
étaient arrivés par avions-cargos avec du matériel et
des véhicules blindés.

Peu après leur arrivée, au moins sept obus de mortier étaient
tombés sur l’aéroport de Mogadiscio, sans faire de victimes
mais provoquant la panique parmi les soldats.

L’Union africaine (UA) a assuré mercredi que "les attaques et
les menaces ne remettent pas en question le plan de déploiement"
de l’Amisom, a affirmé à l’AFP un porte-parole de l’organisation
panafricaine, Assane Ba, à Addis Abeba.

Au total, l’Ouganda doit envoyer environ 1.500 soldats en Somalie. L’Amisom,
dont l’UA avait décidé le déploiement le 19 janvier pour
six mois, doit compter à terme environ 8.000 hommes, mais jusqu’à
présent, seuls quelque 4.000 militaires venus de plusieurs pays (Ouganda,
Nigeria, Ghana, Malawi et Burundi selon l’UA) sont disponibles pour y participer.

Les autorités somaliennes ont accusé mercredi des islamistes
"liés à des terroristes internationaux" d’être
responsables de cette violence persistante.

Les islamistes somaliens, qui ont été défaits il y a
deux mois par l’armée éthiopienne, avaient juré de s’en
prendre à la force de paix si elle était déployée
dans ce pays ravagé par 16 ans de guerre civile.

La journée de mercredi a également été marquée
par des violences. Deux policiers somaliens ont été tués
par balle à Mogadiscio par un inconnu, entraînant une opération
de ratissage dans les environs à la recherche d’armes, selon des témoins.

Mogadiscio, où les islamistes avaient réussi à imposer
la sécurité en 2006 pendant environ six mois, avant leur défaite,
est secouée depuis plusieurs semaines par des violences quasi quotidiennes.

Ces affrontements, qui opposent notamment hommes armés non identifiés
et forces de sécurité somaliennes et éthiopiennes, ont
fait plus d’une soixantaine de morts, essentiellement des civils, selon un
décompte de l’AFP.