21/12/02 (B177) Le FRUD, sous la signature de Mohamed KADAMY YOUSSOUF, appelle au boycott des élections législatives truquées du 10 janvier 2003.

FRONT POUR LA RESTAURATION
DE L’UNITE ET
DE LA DEMOCRATIE (F.R.U.D)

COMMUNIQUE

La sortie de la dictature
annoncée avec fracas en septembre 1992 suite à l’adoption d’une
constitution et du quadripartisme a été
un sanglant échec.

10 ans après,
la proclamation solennelle du multipartisme intégral le 4 septembre
2002 se présente comme un vernis de façade cachant mal une main
mise mafieuse du Chef de l’Etat sur les principaux leviers de l’Etat et de
l’économie.


L’Accord de concorde civile signé le 12 mai 2001 entre Ahmed Dini et
le ouvernement de Djibouti que la majorité du F.R.U.D a dénoncé
comme étant partiel et mutilé est caduc à cause du refus
du Chef de l’Etat de l’appliquer, empêchant ainsi tout
dénouement pacifique de la crise.

Ismaël Guelleh a refusé la révision de la Constitution
pour conserver l’omnipotence de la fonction présidentielle et les réformes
de l’Armée pour disposer du monopole de la violence non pas pour défendre
le territoire, mais pour réprimer les contestations légitimes de la population.

La refonte des listes
électorales qui est une revendication importante des démocrates djiboutiens a été également
refusée. Excluant ainsi, une catégorie importante de la population mis au ban de la
citoyenneté djiboutienne depuis 25 ans par le fait de prince. Cet
ostracisme continue de sévir : à la mi-novembre 2002 au moins
500 personnes (combattants dit démobilisés ou sympathisants
du F.R.U.D) ont été bannies et expulsées vers l’Ethiopie
où ils ont
grossi les rangs des réfugiés.

La commission nationale
électorale dite indépendante est un appendice du pouvoir.

Dans ces conditions la
participation d’une partie de l’opposition aux élections législatives
prévue le 10 janvier 2003 qui est une mascarade ne fera que légitimer
Ismaël Guelleh porté au pouvoir par
des fraudes électorales.

Le F.R.U.D :
– Estimant qu’aucun changement démocratique par voie électorale
n’est possible dans ces conditions,
– Conscient que la dictature et la démocratie ne peuvent pas cohabiter,
– Considérant qu’il n’existe ni paix, ni démocratie en République
de Djibouti,

LANCE UN APPEL : à
l’ensemble de la population djiboutienne à boycotter cette mascarade
électorale.

PRECONISE : une conférence nationale souveraine pour établir
une véritable paix, une transition démocratique et la réconciliation
nationale.


Fait à Bruxelles le 20/12/02


Mohamed Kadamy
Youssouf
Président du Comité Provisoire
du F.R.U.D

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