23/07/07 (B405) AFP / L’Union africaine prolonge de six mois le mandat de la force Amisom. (Info lectrice)

L’Union africaine (UA) a décidé mercredi de prolonger de six mois le mandat de sa force de paix en Somalie (Amisom) qui expirait mercredi à minuit, a annoncé le porte-parole de l’organisation, Assane Ba.

« Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) qui s’est réuni mercredi à Addis Abeba (le siège de l’UA) a décidé de prolonger de six mois le mandat de l’Amisom », a déclaré à l’AFP M. Ba.

« Le mandat devait se terminer ce soir (mercredi), et l’ONU devait prendre le relais de l’Amisom, mais comme pour le moment l’ONU n’est pas prête, nous avons décidé de prolonger » le mandat de la force africaine, a-t-il ajouté.

Le 19 janvier, le CPS avait décidé d’envoyer 8.000 hommes en Somalie au sein de l’Amisom. A ce jour, l’Ouganda est le seul pays à avoir contribué à cette force, avec environ 1.500 soldats déployés depuis début mars à Mogadiscio.

Mercredi, le CPS « a également demandé à la communauté internationale de soutenir les efforts de l’UA en Somalie et des institutions de transition somaliennes, et aux Etats membres de fournir des troupes pour l’Amisom », a dit M. Ba.

Le Burundi s’est engagé à envoyer environ 1.800 soldats de la paix en Somalie, mais ce déploiement a été reporté le 14 juillet, pour la deuxième fois, faute de moyens logistiques, en dépit d’une aide au transport de 500.000 euros (689.000 dollars) accordée par la France.

Les Etats-Unis doivent fournir aux Burundais les uniformes, les casques et les gilets pare-balles, et le Kenya doit mettre à leur disposition le reste de l’équipement militaire, selon le ministère burundais de la Défense. Mais à ce jour, ni le Kenya ni les Etats-Unis n’ont encore rempli leurs engagements, selon la même source.

Dans sa résolution du 19 janvier, le CPS prévoyait que l’ONU prenne le relais de l’Amisom, mais les Nations unies ne se sont pas encore prononcées officiellement sur cette demande.

Lors du sommet de l’UA à Accra début juillet, le Premier ministre somalien Ali Mohamed Gedi avait reproché à la communauté internationale d’être responsable du retard du déploiement des troupes pour l’Amisom.

Cette force a déjà perdu plusieurs soldats, victimes des attaques des islamistes chassés du pouvoir il y a sept mois par l’armée éthiopienne qui appuie le gouvernement somalien de transition.

Depuis la défaite militaire des islamistes, Mogadiscio est régulièrement le théâtre d’attaques meurtrières.

Mercredi, plusieurs attaques ont fait au moins quatre morts et plusieurs blessés, à la veille de la reprise prévue de la conférence de réconciliation nationale, qui a débuté dimanche et a été interrompue au bout de trois heures et demi, officiellement pour permettre à tous les délégués d’arriver dans la capitale.

Mais le report de cette conférence destinée à tenter de ramener la paix en Somalie a de fait été décidé après le tir d’au moins sept obus de mortiers sur Mogadiscio, qui ont fait trois blessés.