19/08/07 (B409) RFI – Les clans s’affrontent ! (Info lectrice)
Un important chef de clan somalien a été abattu par des hommes armés, dans la nuit de samedi à dimanche à Mogadiscio, faisant craindre de nouvelles victimes dans un contexte de recrudescence des violences en Somalie. Moalim Harun Moalim Yusuf, 63 ans, dont le meurtre constitue le premier assassinat dans la capitale somalienne d’un chef de clan d’un rang aussi élevé depuis des années, a été tué alors qu’il rentrait chez lui après la prière du soir.
Des affrontements entre les communautés Murursade et Hawadle, qui s’étaient déjà affrontées pour des pâturages et l’utilisation d’eau, ont éclaté dans la région de Hiran, dans le centre de la Somalie. Ces affrontements qui ont fait 20 morts n’ont aucun lien avec la rébellion, animée par des combattants islamistes, qui lutte contre le gouvernement de transition. Mais ces morts s’ajoutent à une liste déjà longue de violence quotidienne dans laquelle s’est enfoncée la Somalie.
C’est à Mogadiscio surtout que la violence est quasi quotidienne notamment ces derniers jours. Les attaques sont menées par des insurgés dans les rangs desquels se trouvent des combattants islamistes. Depuis un peu plus d’un mois plus de quarante personnes majoritairement des civils ont été tuées dans la capitale du pays.
Hier samedi, une somalienne a été tuée dans le quartier du marché de Bakara et quatre autres personnes ont été blessées lorsque les forces de police ont ouvert le feu après avoir été elles-mêmes la cible d’une attaque. Mercredi 10 personnes dont 5 policiers ont trouvé la mort quand leur véhicule a été touché par une mine dans le quartier d’Arafat.
Deux jours auparavant, 24 Somaliens avaient subi le même sort, parmi eux 6 policiers.
Douze personnes sont décédées après que l’armée éthiopienne eut ouvert le feu sur un autocar dans lequel elle voyageait pensant à tort qu’il transportait des insurgés. Depuis la chute il y a plus de 7 mois des tribunaux islamiques, Mogadiscio est le théâtre régulier d’attaques de type guérilla contre le gouvernement et les forces de l’ordre ou des cibles éthiopiennes