29/08/07 (B410) RFI : Affaire Borrel – La justice française relance le dossier (Info lectrice)

Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’assassinat du juge Bernard Borrel. Deux hauts responsables djiboutiens proches du président Ismaël Omar Guelleh, sont renvoyés devant la justice française pour subornation de témoins. Le 19 octobre 1995, le corps du juge français été retrouvé calciné. Alors que l’enquête djiboutienne avait conclu au suicide, les faits avaient été requalifiés en assassinat, par la justice française.

Elizabeth Borrel, veuve du juge Bernard Borrel, son avocat Olivier Morice et son fils Louis-Alexandre (à droite), reçus par le président français Nicolas Sarkozy le 19 juin.
(Photo : AFP)

Ce dossier de subornation de témoins est l’un des volets de l’affaire Borrel. La procédure a été engagée en 2003 à Versailles suite à une plainte déposée par la veuve du juge assassiné.

Elle vise le procureur général de Djibouti, Djama Souleimane et le chef des services secrets djiboutiens, Hassan Saïd. Les deux hommes sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Versailles.

Ils sont accusés d’avoir exercé des pressions et des menaces sur deux témoins djiboutiens : deux anciens officiers de la garde présidentielle refugiés en Belgique qui ont mis en cause le président et les dignitaires du régime de Djibouti dans la mort du magistrat français.

En 1996, l’un des témoins avait affirmé avoir entendu, cinq hommes déclarer au président Ismaël Omar Guelleh, à l’époque directeur de cabinet de son prédécesseur, « le juge fouineur est mort, il n’y a pas de trace ».

Depuis septembre 2006, les deux hauts dignitaires djiboutiens font l’objet de mandats d’arrêt internationaux délivrés par la justice française.

Pour maître Oliver Morice, l’avocat de Mme Borrel, une nouvelle étape importante vient donc d’être franchie dans la recherche de la vérité.