13/09/07 (B412) Nouvel Obs avec AFP : La veuve du juge mise en examen pour « diffamation publique » (Info lectrice)

L’une
des personnes citées dans le livre « Un juge assassiné » a
déposé plainte il y a quelques mois contre Elisabeth Borrel
pour « diffamation publique ».
On apprend mercredi 12 septembre de source judiciaire qu’Elisabeth Borrel,
la veuve du magistrat retrouvé mort à Djibouti en 1995, a été mise
en examen lundi pour « diffamation publique ».

Un rebondissement qui découle
de la plainte déposée il y a quelques mois par l’ancien propriétaire
de « L’Historil », un café situé dans cette république
africaine.

En effet, Alain Romani estime avoir été diffamé dans
des passages du livre d’Elizabeth Borrel « Un juge assassiné », publié en
2006 chez Flammarion, a expliqué son avocat à l’AFP Me Eric
Dupond-Moretti. D’où une plainte contre X avec constitution de partie
civile.



Le témoignage de Mohamed Alhoumekhani



Dans son ouvrage, la veuve de Bernard Borrel reproduit le témoignage
d’un garde de la présidence de Djibouti. Mohamed Alhoumekhani affirme
que cinq personnes, dont Alain Romani, auraient attesté de la mort
du magistrat à l’actuel chef de l’Etat, Ismaël Omar Guelleh.

Cette scène se serait déroulée dans les jardins de la
présidence de Djibouti le 19 octobre 1995, quelques heures après
la découverte du corps en partie calciné du juge Borrel en
bas d’un ravin à 80 km de Djibouti.

« Je n’ai aucune raison personnelle
de mettre en cause M. Romani. Si je l’ai vu, c’est parce que c’est vrai.
Je n’ai aucune idée pourquoi le 19
octobre il était présent avec les autres », explique Mohamed
Alhoumekhani dans le livre d’Elisabeth Borrel.

De son côté, Alain
Romani rejette catégoriquement cette
version. Et de fait, il a produit aux juges un passeport. Les tampons de
sortie du territoire qui y figurent prouveraient son départ de Djibouti
pour la Réunion, le 18 octobre, veille de la fameuse rencontre.

« Procédure automatique en matière de diffamation »

Toutefois, selon l’ancien garde de la présidence, « Ismaël Omar
Guelleh pouvait intervenir quand il voulait pour accorder des visas d’entrée à qui
il voulait. Il a pu intervenir pour les mentions écrites sur le passeport
de M. Romani. Ou alors Romani a pu partir le 18 pour la Réunion et
revenir le 19 par une connexion aux Seychelles ».

Par ailleurs, « la procédure
de mise en examen est automatique en matière
de diffamation », a expliqué à l’AFP le défenseur d’Elisabeth
Borrel, Me Olivier Morice.

L’avocat se dit en outre surpris de ce que « M.
Romani ait choisi le même avocat que Marie-Claude Moracchini, ex-juge
du dossier Borrel qui avait porté plainte pour dénonciation
calomnieuse contre Mme Borrel et ses avocats et a été débouté en
juillet par la cour d’appel de Douai
« .
(avec AFP)