18/11/2011 (B630) LDDH : MEMOIRE DE LA LDDH du 14 NOVEMBRE 2011 (Diffusion du mémoire que le Président de la LDDH avait annoncé lors de l’interview qu’il nous a accordée hier jeudi)


Le Président

MEMOIRE DE LA LDDH du 14 NOVEMBRE 2011

A l’attention des organisations des Droits de l’Homme, de l’Organisation mondiale contre la Torture, de Reporters sans Frontières, Avocats sans Frontières et Médecins sans Frontières.

« Celui qui fraude les élections est un voleur
et
un violeur de la Dignité humaine »

Nouveau slogan des Universitaires djiboutiens.

__________ Note liminaire ___________

Dans le cadre de la prévention des conflits armés, dangereux pour l’existence et l’avenir de notre République de Djibouti, nous défenseurs des droits fondamentaux exprimons par ce mémoire nos vives préoccupations face aux crimes contre l’Humanité, aux crimes organisés, aux pirates des Fonds publics, des biens sociaux et du piratage des urnes par des éléments des Forces armées et de sécurité.

En effet, depuis 1999, les ingérences frauduleuses font qu’aucune élection ne reflète la volonté populaire, qu’aucune élection n’a été transparente, juste et équitable.

C’est pour ces raisons logiques que l’Opposition Djiboutienne de l’Union pour l’Alternance Démocratique (UAD) refuse à chaque fois de participer à toutes ces élections mascarades et à chaque fois réitère la mise en application des neuf (9) points pour un minimum de crédibilité pour les scrutins encore organisés avec la méthode coloniale. (Voir annexe 1 ci-après°)

C’est pour ces raisons principales, qu’aujourd’hui nous lançons des Alertes à l’opinion Internationale et nationale afin de prendre rapidement des mesures et mettre fin aux pseudos élections régionales dans deux mois près et programmées par un décret dit « présidentiel » du dictateur et usurpateur du pouvoir.

Cette alerte urgente et aussi un appel dans la stricte nécessité d’une mobilisation nationale et internationale avec la solidarité des Organisations Internationales et Régionales, de l’Organisation Mondiale contre la Torture, ainsi que les Reporters Sans Frontières, mais aussi de nous aider et de nous épauler dans notre volonté à traduire le Dictateur Ismaël Omar Guelleh passible des Crimes contre l’Humanité, Crimes Organisés, etc, et aussi tous les présumés membres de la Mafia régionale surtout ceux au plus haut niveau de l’Etat de la République de Djibouti et dans certains pays voisins.

Jean-Paul NOEL ABDI

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Projet Mémoire du 14 novembre 2011

Vu la Constitution nationale du référendum du 4 septembre 1992 ;

Vu la Loi organique n° 1/AN/92 relative aux élections du 29 octobre 1992 ;

Vu la Loi n 1/AN/92/2eL relative au Partis Politiques en République de Djibouti du 15 septembre 1992;

Vu la Loi n° 2/AN/92/2eL relative à Liberté de Communication du 15 septembre 1092 ;

Vu la loi n°174/AN/02/4ème L portant décentralisation et statut des régions du 07 juillet 2002

Vu la Loi n°122/AN/05/5ème L portant statut de la ville de djibouti

Vu la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ;

Vu le Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 16 décembre 1960 ;

Vu le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ;

Vu la Convention contre la Torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants du 10 décembre 1984;
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La Ligue Djiboutienne des Droits de l’Homme et les défenseurs des droits fondamentaux sont très, très préoccupés de la situation actuelle avec les risques directs d’éclatement social, dénoncent haut et fort

Dans le cadre de la Prévention des Conflits Armés et afin d’éviter des bains de sang inacceptables, il est de notre devoir à vous soumettre ce Mémoire descriptif qui sera ultérieurement suivi par un rapport plus complet notamment sur les répressions physiques, psychiques et morales, positionnées en République de Djibouti.

Sur les dangers à court terme suite aux violations flagrantes des droits politiques et sociaux, ainsi que la mauvaise gouvernance.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) et les défenseurs des Droits Fondamentaux :

Considérant qu’il est urgent de se mobiliser, car l’heure est grave ;

Constatant que, les deux Pactes Internationaux des Droits Politiques, Civils et des Droits Economiques Sociaux et Culturels sont constamment bafoués (La LDDH reviendra par des Tableaux de Bord plus précis) ;

Constatant que, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme incluse dans le Préambule de la Constitution référendaire, ainsi que, la Loi organique relative aux élections, la loi relative aux partis politiques, la Loi sur la Liberté de Communication sont constamment foulées aux pieds par le régime dictatorial qui bénéficie, hélas, de l’Impunité onusienne et du silence des Chancelleries en République de Djibouti ;

Constatant que, les Accords internationaux et régionaux notamment : les Conventions et Accords signés ave l’OIT et le BIT, mais aussi l’Accord de Paix signé avec le Frud-armé le 12 mai 2001, n’ont jamais été respectés et sont constamment violés en particulier les accords signés avec le Frud-armé portant sur la décentralisation. Ces sont actuellement caducs ;

Conscients que, les limites du tolérable en matière des répressions, des tortures, des disparitions forcées, des arrestations abusives, détentions arbitraires, des crimes organisés, et des assassinats souvent sans suite car probablement commandités en haut lieu, toutes les limites de ces crimes ont été allégrement franchies et restent encore Impunis ;

Convaincus de l’urgente nécessité de la venue d’une Commission d’Enquête Internationale composée des Organisations Internationales des Droits de l’Homme, des Reporters Sans Frontières, des Avocats, notamment ceux qui suivent de près les dossiers des opprimés qui ont fui leur pays en Europe et en Amérique et des Médecins Sans Frontières et du Monde ;

Convaincus qu’il est urgent que, l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), d’intervenir officiellement, afin de mettre fin à tous les crimes pratiquement quotidiens en République de Djibouti ;

Rappelant qu’en 1978, il a été créée une Police Politique, par une simple décision du Chef de l’Etat, spécialisée dans les Crimes Organisés, dirigée par l’individu Ismaël Omar Guelleh neveu du Chef de l’Etat et à l’époque chef de cabinet de son oncle, actuellement usurpateur au pouvoir d’une manière inconstitutionnelle par un Coup d’Etat Militaro-Electoral du 8 avril 2011;

Rappelant qu’en 1981, par une simple Ordonnance du Chef de l’Etat, aucun Parti Politique ne pouvait plus exercer des activités politiques et ce jusqu’à la Constitution du Référendum du 4 septembre 1992, laissant par là le monopole des élections au seul Parti gouvernemental présidé par le Chef de l’Etat ;

Constatant que, depuis 1982 jusqu’en 1992 toutes les élections mascarades ont été instaurées et entretenues, d’abord sous couvert d’un Parti Unique dont le Président est le Chef de l’Etat feu Hassan Gouled Aptidon ;

Rappelant tout en dénonçant qu’en 1999, avec des vulgarités sans précédent et toutes les interventions directes des Forces Armées et de la Police aux ordres du Chef de la Police Politique Ismaël Omar Guelleh avec la bénédiction du Chef des Armées et Chef de l’Etat son oncle feu Hassan Gouled Aptidon ;

Rappelant qu’en 1982, un groupe des hauts responsables politiques dans une réunion secrète avait décidé que des catégories de fonctionnaires et comptables pouvaient se permettre à utiliser en toute impunité les deniers public, légalisant en sous-main les détournements des Fonds Publics et des Biens Sociaux ;

Rappelant qu’en 1986, le gel des salaires des fonctionnaires, ce gel continuent jusqu’à présent pour la majorité des fonctionnaires qui ne sont pas membres du « club » des décideurs politiques au pouvoir ;

Rappelant qu’en 1995, la plus vaste manifestation pacifique des Travailleurs Djiboutiens depuis l’Indépendance, ont eu lieu dans la capitale, la répression, qui s’en est suivie, reste inoubliable et impardonnable, (sur ce point, ainsi que sur les massacres d’Arhiba et dans les régions du Nord au Sud, bientôt la LDDH reviendra par des Tableaux de Bord plus précis) ;

Rappelant tout en dénonçant qu’en 1999, avec des vulgarités sans précédent et toutes les interventions directes des Forces Armées et de la Police aux ordres du Chef de la Police Politique Ismaël Omar Guelleh avec la bénédiction du Chef des Armées et Chef de l’Etat son oncle feu Hassan Gouled Aptidon ;

Rappelant qu’en avril 2010, une dite Assemblée nationale mais en fait un «(UMP-Groupement des Partis Politiques de la Mouvance) et sous la présidence de l’Individu Ismaël Omar Guelleh passible des Crimes contre l’Humanité et de Haute Trahison, que les mal élus de cette dite Assemblée ont en violation de la Constitution populaire amendé l’article 23 pour permettre au dictateur de se maintenir au pouvoir et continuer à voler par détournement des Fonds et des Biens Publics ;

Rappelant que la Charte Africaine en son article 23 interdit toutes les modifications de la Constitution ;

Rappelant qu’en 2011, les forces vives face au refus populaire d’un 3ème mandat illégal et anticonstitutionnel, ont commencé à manifester pacifiquement annonçant par là leur volonté à combattre pour leur printemps arabe ;

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) et les défenseurs des Droits Fondamentaux, sont très préoccupés de l’entêtement du dictateur Ismaël Omar Guelleh qui a décidé par un simple décret pris en catamini, de maintenir des élections mascarades, à haut risque alors que :

  1. le délai imposé est trop court pour déposer les candidatures libres ;
  2. le maintien d’une « Loi bâtarde » en stricte violation des Accords de Paix signés le 12 mai 2011 par le regretté AHMED DINI du Frud-armé et la partie gouvernementale ;
  3. que les délais ne permettront pas aux observateurs internationaux digne de ce nom et non pas comme les observateurs de la Ligue Arabe dont on connaît leur penchant pour les dictateurs généreux

PAR CES MOTIFS :

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) et les défenseurs des Droits Fondamentaux :

  • Exigent la transparence de toutes les élections, la non ingérence des forces armées et des forces de s écurité ;
  • Demandent à l’ensemble des électeurs djiboutiens de dire non aux atrocités du dictateur illégalement en place en faisant preuve d’une abstention active, lors des prochaines élections du 20 janvier 2012 ;
  • Demandent aux partis politiques de continuer leur mobilisation sans hésiter ;
  • Demande à la communauté nationale, sans distinction et toutes tendances confondues de faire la parler la Rue d’une manière continue comme en Tunisie, afin d’accélérer le départ immédiat du Dictateur sanguinaire.
  • Demandent aux juridictions aux compétences universelles comme le Tribunal de la Haye à nous ouvrir leurs portes afin que nous puissions traduire en Justice le dictateur Ismaël Omar Guelleh passible de crimes contre l’Humanité et autres crimes organisés.
  • Réitèrent la demande pour la création et l’ouverture urgente d’une commission d’enquête internationale dont une proposition de la composition est sus mentionnée.

NOEL ABDI Jean-Paul