02/11/07 (B419) LE PETIT FOUINEUR. Les récentes Déclarations des Autorités Djiboutiennes sont des mensonges « bordéliques ». (Correspondant de Radio-Trottoir)

______________________________________ Présentation.
Pour faire oublier les derniers rebondissements de l’affaire Borrel, dont l’instruction pourrait mettre en cause directement Guelleh, dans une possible implication pour commandite de l’assassinat, les autorités ont déclenché une vague de pureté en dénonçant les dérives pédophiles des français.

Certes si cela est probablement exact pour certains, il ne faut pas généraliser …

Mais cette vague de communication qui intervient fort à propos est surprenante, tant les contradictions sont flagrantes. On voudrait nous faire croire, que les autorités et en particulier la Justice djiboutienne viennent de découvrir le problème depuis un mois ….

Les affaires sont connues depuis des années. Plusieurs journaux, dont le Canard enchaîné ont publié des informations précises.

Alons, Messieurs du clan mafieux, ne prenez pas des airs indignés. Vous le saviez très bien. Combien d’entre vous en ont tiré profit en espèces sonnantes et trébuchantes ? Le RPP était mouillé, les autorités fermaient les yeux et Guelleh, alors patron des super flics, notait tout pour disposer de monnaie d’échange … Il s’en sert peut être actuellement, ce qui expliquerait en parti, la bienveillance des plus hautes autorités françaises à son égard.

A-t-on peur au niveau des responsables politiques français de l’époque qu’il se mette à table et qu’il donne les noms de ceux qui consommaient des enfants mineurs : filles ou garçons et de ceux qui en tiraient bénéfice et avantage … ? Pas impossible.

Mais que l’on ne vienne pas nous dire que l’on ne savait pas …

Le « Canard Enchaîné » du 24 septembre 2003 en est témoin.

Avec la nouvelle tournure que prend l’Affaire de l’assassinat du Juge français
Bernard Borrel en 1995 à Djibouti, la panique commence à gagner les rangs des personnalités proches de Guelleh. Pourquoi ?

Pour quoi l ‘ancien patron de la police djiboutienne tueuse (pour ne pas dire la
police parallèle) a-t-il atterri à Tadjourah le samedi 19 octobre
2007, jour J. des manifestations Antifrançaises organisées par les Autorités Djiboutiennes, en dehors de toute volonté populaire …

Un cortège conduit par les obligés de Guelleh

En ville, en tête du cortège, qui a-t-on vu ?
– le Président de l’Assemblée Nationale Idriss Arnaoud ;
– le Ministre de la Défense M. Ougoureh ;
– le Ministre de la Justice M. Mohamed Abdillahi Barkat dit Said Barkat,
entrepreneur entretenu par l’Armée Française qui ne cesse de financer son
entreprise de construction « la Concorde », alors que la télévision
Djiboutienne l’avait présenté au premier plan des manifestants, képi à la
couleur camouflée, lunettes à la gestion opaque, comme pour éviter d’être
reconnu.

On ne peut pas parler à proprement parlé d’une manifestation populaire et spontanée de la population.

Des déclarations discordantes et contradictoires qui mettent en valeur l’embaras des autorités : quelque chose à cacher à leur niveau ?

Les discordances entre les
déclarations télévisées actuelles diffusées exactement 12 ans jour pour jour après le 19 octobre 1995 et celles de l’époque.

Discordances verbales entre :

  • le Ministre de la Justice M. Moumin Bahdon Farah,
  • le Juge du Parquet chargé de l’enquête M. Abdourahman Cheick,
  • le
    spécialiste de l’Affaire Borrel l’actuel Procureur Général M. Djama
    Souleiman
    ,
  • Ismaël Omar Guelleh, l’homme le mieux informé de tous dans cette d’Affaire, – et
    qui pendant douze ans a caché la vérité sur l’assassinat en parlant de suicide. Il vient
    d’ailleurs de reconnaître (enfin ?) à Tadjourah sur les ondes de la Télévision
    Djiboutienne que c’était un assassinat. Passible de complicité ou de commandite du crime, accusé d’avoir caché la vérité, pris en flagrant délit de mensonge par omission …

Dans le cas de la gestion "des bordels" de tout âge, il faut bien savoir que
déjà en 2003 le « Canard Enchaîné » avait dénoncé que ce "bordel de tout âge"
battait pavillon dans la capitale de la République de Djibouti.

Seule l’Opposition par la voie de son journal « La Réalité », avait réagi en
se faisant l’écho de ce "commerce des rabatteurs" proches du RPP.

Hélas, ces informations des médias indépendants n’ont jamais été entendues
par le Procureur de la République actuellement Procureur Général qui,
de plus en plus affaibli politiquement, ne cesse de répéter qu’il n’était pas au courant.

Selon lui, il ne l’aurait découvert que récemment quand le
Premier Magistrat, son Patron, le prochain « inculpé » Ismaël Omar Guelleh,
a reconnu publiquement qu’il avait camouflé la Vérité.

Peuple Djiboutien, à vous d’apprécier, mais aussi de juger. Ceux qui ont écouté avec attention toutes ces déblatérations audiovisuelles, toutes ces Déclarations de l’équipe d’un Pouvoir politico judiciaire en pleine décadence, tous ces "obligés qui y sont allés chacun de leur petit couplet personnel, sans aucune cohérance avec celui du précédant …. ont pu mesurer les contradictions, les invraissemblances et les gesticulations de chacun..

Il est choquant et révoltant d’entendre et de voir à la RTD qu’un certain
Sangub, « brûle nez » poète chanteur de la Somalie du Sud, réfugié pendant
des années aux Etat-Unis et récemment rattrapé par des filles qu’il avait
violées à Mogadiscio, vient de se réfugier auprès d’IOG, probablement
recherché par la Justice Nord Américaine.

Il a été immédiatement promu au rang de Commandant de la Gendarmerie Présidentielle, poste qui le met très provisoirement à l’abri … des enquêteurs internationaux, somaliens et américains. Au fait Ali Iftin et Mohamed Alhoumekani étaient aussi des Gendarmes, attachés à la protection de la Présidence. Curieuse coïncidence …Ce ne sont pas des postes qui portent bonheur à IOG …

Quand à notre violeur, promu, i l ne lui reste plus qu’à recevoir la médaille pour viol en territoire étranger et sa publication au
Journal Officiel.

_____________________________________ Extrait du Canard Enchaîné
Une victime des crimes impunis.

Géostratégie du Légionnaire

Le Canard Enchaîné du mercredi 24 septembre 2003

C’est le bordel à Djibouti

On savait depuis longtemps que ce n’était pas la réussite de ce régime qui
propulsait notre pays sur le devant de l’actualité internationale. On
apprend aujourd’hui, aux dépens de notre honneur national, que ce n’est pas
non plus les seuls attraits géostratégiques qui attirent l’attention
internationale sur les manouvres de la présence militaire étrangère. Loin
des considérations tactiques de la lutte antiterroriste, le scandale qui
secoue actuellement les sphères galonnées tricolores, et que révèle le
document ci-dessous reproduit du Canard Enchaîné, concerne le commerce des
corps, souvent mineurs. Et interpelle sur la responsabilité du régime en
place dans cette intolérable prostitution.

Alors qu’ils travaillaient sur une affaire de corruption qui éclabousse l’armée à Djibouti, les pandores sont tombés sur plus surprenant encore.

Dans l’une de ses dépositions, un officier gardé à vue a craché le morceau
sur la gestion du bordel qui jouxte l’enceinte du camp militaire de la Légion étrangère.

Ce « pouf », selon l’expression en vigueur chez les képis blancs, avait déjà eu les honneurs du « Canard » le 18 juin dernier. Pour y avoir abusé de gamines dont la plus âgée avait onze ans, un caporal répondant au nom de Colin Powell (rigoureusement sic) avait été interpellé par les gendarmes.

Mais, bien que relevant du tribunal aux armées de Paris, selon les accords franco-djiboutiens, l’intéressé avait récupéré fissa par la Légion et remis aux autorités locales. Lesquelles l’avaient condamné à. 3 mois de prison (pour ce genre de facéties, c’est 10 ans, selon le Code pénal français).

Or la déposition récente de cet officier mis en garde à vue dans une autre affaire éclaire d’un jour nouveau l’obligeance de ces messieurs à képi blanc envers un des leurs. « Quand je suis arrivé à la division, explique le mouchard, j’ai été mis au courant de l’existence d’un cahier qui devait être tenu secret et que chaque chef de corps remettait à son successeur.

Ce cahier relatait tout l’historique financier des différents « poufs » (maison close militaire). Sur ce cahier apparaissaient les noms des différents chefs de corps ayant autorisé cette activité au sein du régiment. »

Et le naïf de narrer par le menu le malaise du nouveau patron du régiment découvrant le fameux « cahier » avec les noms de « généraux actuels qui y figuraient », et demandant, après l’avoir mis au coffre, « que personne n’en
parle».

« Toutes les personnes dont le nom figure sur ce cahier pourraient être accusées de proxénétisme aggravé et de détournement de fonds. » Des généraux maquereaux, quelle affiche !

L’ambiance est telle, sur place, qu’en sortant de sa garde à vue le témoin a souscrit une assurance-vie ! Mais les pandores, qui travaillent sur commission rogatoire, sont bien décidés à mettre la main sur l’encombrant brûlot. Car, depuis la fin de la guerre d’Algérie, les bordels sont interdits dans les armées. Une exception avait été faite pour la Légion étrangère, jusqu’en 1978, époque à laquelle Bourges avait ordonné la
fermeture de tous les établissements.

Au grand dam des anciens.

A Djibouti pourtant, le petit commerce a perduré jusqu’en 1993. mais, lors d’une inspection, un général a finalement exigé que le pouf soit installé à l’extérieur du camp militaire. On l’a donc collé de l’autre côté du grillage. « Dans le cadastre, ce n’est plus une emprise française », se marre un gradé. Mais le nom des généraux, lui, est bien à l’intérieur. du cahier.

B.R.
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COMMENTAIRE

A moins de supposer une extraterritorialité, une sorte de « zone franche
sexuelle », il est légitime de penser que ce bordel est une société
commerciale de droit djiboutien, appartenant à des Djiboutiens et dont les
bénéfices vont à des Djiboutiens : le régime RPP est au moins son complice,
sinon son actionnaire.

Qui sont donc ces malheureuses prostituées, souvent mineures ?

– Françaises : strictement impossible !

– Immigrées clandestines : quelques-unes, mais certainement majeures.

– Djiboutiennes : au moins les mineures, à n’en pas douter.

Beaucoup de bruits courent à propos de réseaux djiboutiens de prostitution, dont un à Ambouli.

Le mode de recrutement de la Légion étrangère ainsi que la misère sexuelle des garnisons peuvent largement expliquer de tels comportements déviants.

Mais que la Justice djiboutienne ne réprime pas ces perversions, surtout le trafic de mineures, en dit long sur la moralité qui règne dans certaines sphères dirigeantes et de leur prétendue « promotion de la femme ».

Réalité mène son enquête et livrera bientôt ses conclusions.
Réalité N)° 65 du 8 Octobre 2003