12/11/07 (B421) RFI Les combats s’intensifient à Mogadiscio.

Après une semaine marquée par d’intenses combats qui ont tué au moins 80 personnes, Mogadiscio s’est une nouvelle fois vidée de ses habitants. Selon les Nations unies, environ 100 000 personnes ont fui les quartiers sud de la ville ces derniers jours. L’armée éthiopienne et les insurgés continuent à se livrer une guerre sans merci. Aucune initiative politique nationale ou internationale n’est pour l’instant susceptible de venir mettre un terme aux combats.

De violents affrontements ont lieu à Mogadiscio, ici le 9 novembre.

Durant le week-end, les quartiers sud de Mogadiscio, où se battent les insurgés et les troupes éthiopiennes, se sont en grande partie vidés de leur habitants. Des milliers de personnes ont fui à pied, en camion et parfois à dos d’âne.

Les Nations unies estiment que cent mille personnes ont quitté la ville depuis deux semaines pour se réfugier dans les faubourgs dans des conditions précaires car l’acheminement de l’aide humanitaire est quasiment bloqué.

La situation sécuritaire ne devrait pas s’améliorer dans les heures qui viennent puisque dimanche soir les forces somalo-éthiopienne faisaient encore le coup de feu autour du grand marché de Bakara contre les insurgés qui répliquaient en pilonnant au mortier les abords du palais présidentiel.

Après Human Rights Watch, c’est au tour du réseau des défenseurs somaliens des droits de l’Homme de dénoncer les crimes de guerre commis dans la ville.

Selon les ONG somaliennes, les combattants s’en prennent aux populations civiles et ne cherchent même plus à éviter les zones densément peuplées.

Les défenseurs des droits de l’Homme appellent à un cessez-le-feu immédiat. Quant à l’Union africaine et à la communauté internationale, elle restent étrangement muettes.