30/07/08 (B458) N°4 / Déclaration locale des Droits des Hommes dominants et des Devoirs des Citoyens soumis. (Articles 16 à 20) (Humour – ARDHD)


Roger Picon

Article 16
A partir de l’âge nubile, l’homme et la femme ont le droit de se marier et de fonder une famille, dans la limite des restrictions liées au statut défini à l’article 2.

Ils ont des droits inégaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. L’inégalité repose sur le sexe et l’appartenance tribale.

Le mariage ne peut être conclu qu’avec le libre et plein consentement du futur mari. Celui de la future épouse est consultatif.

La famille est l’élément naturel et fondamental de la société. Cependant les Hommes dominants ont le droit de briser celles des Citoyens soumis, notamment en cherchant à séduire leurs épouses, qui ne pourront pas refuser, sauf si elles sont issues d’une tribu dominante.

Article 17
Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a le droit légitime d’aspirer à la propriété. Cependant les Citoyens soumis peuvent être arbitrairement privés de leur propriété au profit des Hommes dominants, sans qu’il ne soit nécessaire de préciser le motif.

Article 18
La pensée unique est la règle applicable en Pacotille. Elle est définie par les Hommes dominants. En conséquence, toute personne a le droit à la liberté de pensée, mais il est strictement encadré et limité à cette pensée unique.

Il en est de même pour la conscience et la religion. Les Citoyens soumis ont le devoir de pratiquer la ou les religions des Hommes dominants et d’adhérer sans restriction à toutes leurs convictions, tant en public qu’en privé.

Article 19
Seuls les Hommes dominants ont le droit à la liberté d’opinion et d’expression.

Par voie de conséquence, tous les Citoyens soumis peuvent être harcelés à tout moment, de jour comme de nuit, pour leurs opinions, s’ils sont simplement soupçonnés de ne pas adhérer totalement à la pensée unique. A ce titre, il leur est formellement interdit de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, des informations et des idées différentes de la pensée unique.

Tout acte ou plus généralement toute attitude, pouvant avoir pour conséquence d’enfreindre cette règle, sera sanctionné sévèrement au titre de tentative de subversion ou d’offense au Prince régnant.

Article 20
Il est interdit aux Citoyens soumis d’organiser des réunions ou des rassemblement publics et privés, de créer ou d’appartenir à des associations, sans l’approbation clairement exprimée des Hommes dominants. Cette approbation pouvant être retirée à tout moment, sans préavis et avec effet rétro-actif.

Les Hommes dominants peuvent imposer, y compris par la force ou le chantage, aux Citoyens soumis de devenir membres de leurs propres associations, de leurs propres partis politiques et de participer aux manifestations et rassemblements qu’ils organisent pour supporter leurs objectifs, leurs opinions ou leurs candidats.

A suivre