16/10/08 (B469-B) APA / Un groupe islamiste de Somalie menace d’attaquer le Kenya (Info lectrice)
Le groupe islamiste Al Shabab, qui opère dans le sud de la Somalie, a envoyé un message d’avertissement à Nairobi, dans lequel il menace d’attaquer le Kenya si le gouvernement de Mwai Kibaki n’arrête pas d’aider le Gouvernement de transition somalien (TFG).
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi, Sheik Muqtar Robow Abu Mansur, le porte-parole d’Al shabab avait accusé le Kenya de chercher à « relancer » ce que le groupe rebelle « le TFG en faillite ».
« Nous avons appris que le gouvernement Kenyan voulait former dix milles soldats pour le gouvernement de transition somalien ; s’il en est ainsi, nous ordonnerons à tous nos combattants d’engager la guerre sainte à l’intérieur du Kenya », a menacé Al Shabab.
Selon le groupe, Nairobi veut exhiber de la bravoure, aux yeux du monde, mais le gouvernement kenyan doit savoir que cela ne doit pas rimer avec de « l’ingérence dans les dans toutes les affaires ».
Sheik Muqtar Robow Abu Mansur, ex combattant en Afghanistan entre 2001 et 2002, a accusé les autorités kenyanes d’accorder des facilités à des avions de guerre américains, qui avaient, par le passé, bombardé plusieurs zones de repli des islamistes, dans le sud de la Somalie.
« Notre religion islamique nous ordonne de nous battre pour combattre et tuer tous les infidèles, par conséquent, nous attaquerons le Kenya, s’il n’arrête pas d’aider le gouvernement d’Abdullahi Yusuf », a confié le porte-parole de Al Shabab, dans sa conférence de presse.
Selon lui, « personne n’ignore que, plusieurs fois par le passé, des hommes armés somaliens avaient volé des voitures en provenance du Kenya, que (Al Shabab ) a rendues au pays ».
« En retour malheureusement, a ajouté le porte-parole, le gouvernement de Kibaki est en train de ressusciter le régime fantoche, responsable de la mort de milliers de Somaliens innocents. Cela, nous ne le permettrons pas ».
Au début de cette semaine, l’ambassadeur de Somalie au Kenya, Mohamed Ali Nur, avait confirmé que Nairobi avait accepté l’idée d’entraîner dix milles soldats du gouvernement somalien, dans le camps d’entraînement situés au Kenya.