26/10/08 (B471) African Manager avec Pana / 27-10-2008 : Djibouti et l’Erythrée soumettent leur différend frontalier à l’ONU.
Devant les proportions inquiétantes prises par le différend frontalier qui les oppose, Djibouti et l’Erythrée ont décidé de porter leur litige devant l’ONU.
Une réunion du Conseil de sécurité a été convoquée à la demande de Djibouti, dont le président Ismail Guelleh avait averti vendredi : « si l’Erythrée ne prend pas de mesures pour mettre fin à cette querelle, je demanderai des sanctions de l’ONU ».
En s’adressant au Conseil de sécurité, M. Guelleh a demandé une démilitarisation commune de la région frontalière et averti que l’Erythrée devait arrêter de renforcer ses troupes dans la région disputée.
Selon M. Guelleh, la priorité de Djibouti est de rétablir la confiance entre les deux pays par le biais d’une démilitarisation commune de la région frontalière.
Dans sa réaction aux déclarations de M. Guelleh, le représentant permanent de l’Erythrée près l’ONU, Araya Desta, a déclaré que « l’Erythrée n’a pris aucune terre appartenant à Djibouti et que c’était plutôt ce pays qui attisait le conflit ».
M. Desta a ajouté que son pays ne poursuivrait pas ce qu’il a appelé « un conflit inventé de toutes pièces ».
En juin, des violences avaient éclaté entre l’Erythrée et Djibouti à propos de la région frontalière non démarquée de Doumeira.
D’après l’ONU, 35 personnes auraient été tuées dans ces affrontements.
Ainsi, un renforcement des troupes qui s’en est suivi des deux côtés a installé un climat de tension.
Par ailleurs, le Conseil de Sécurité de l’ONU a appelé Djibouti et l’Erythrée à faire preuve de retenue.