12/02/09 (B485-B) FreeDjibouti – > Changer les djiboutiens pour changer Djibouti !
Comment développer Djibouti pour le plus grand bonheur des djiboutiens?
Cette question simple devrait hanter le sommeil de tous les hommes politiques mais aussi celui de tous les djiboutiens qui aspirent à améliorer leurs conditions d’existence. Une réponse simple et pertinente est d’autant plus urgente que les jeunes qui s’embarquent dans la première galère venue nous accusent d’abandon et de non assistance à personnes en danger.
Les explications alambiquées et les discours convenus n’y feront rien.
La situation est grave.
Extrêmement grave :
Trouver du travail.
Gagner sa vie.
Vivre dignement.
Fonder une famille, l’entretenir et perpétuer sa descendance.
Ce sont là quelques jalons essentiels de notre condition humaine. C’est l’un des droits humains fondamentaux que de les poser chacun dans la dignité. Les taux de croissance et autres statistiques savantes qui ne répondent pas à ces questions existentielles ne nous consoleront pas. La vie en société nous impose de garantir, au plus grand nombre, les conditions minimales pour ce faire.
Il revient aux dirigeants, et à ceux qui aspirent à le devenir, de s’acquitter de cette tâche.
C’est une grande responsabilité. Car ils assumeront, ici et dans l’au-delà (pour ceux qui y croient et j’en suis !), les conséquences d’avoir prétendu présider aux destinées de leurs semblables et les conduire vers le maximum de bien-être possible. C’est du moins ce que l’on attend d’eux. C’est le soubassement du contrat tacite que nous proposent tous ceux qui s’activent dans la politique et qui, dans trois ans, vont sillonner le pays en vue de recueillir nos suffrages. C’est donc le moment, pour les électeurs d’exprimer leurs attentes.
Pour ma part, la seule question qui le mérite, reste posé : Comment développer Djibouti pour le plus grand bonheur des djiboutiens ?
Chaque leader qui aspire à obtenir mon vote en 2011 devra me donner une réponse satisfaisante à cette question maintenant.
Qu’il soit bien compris que je ne suis pas appelé aux urnes pour arbitrer des querelles entre politiciens. Non plus pour simplement choisir entre un tel ou tel autre. Je veux avoir à me prononcer sur un projet de vie, un projet de société qui me rassure sur l’avenir de mes enfants et qui me garantisse la sécurité, le confort, pour tout dire le bien-être.
J’attends une Vision d’avenir qui va au-delà de la lutte contre la pauvreté. Je reste à l’écoute d’une Ambition qui replace les préoccupations des hommes et des femmes de ce pays au cur de l’Action Publique.
Je lance donc un appel solennel à la vigilance : O électeurs et électrices de mon pays, ne nous laissons pas distraire ! Les joutes oratoires entre initiés, la pression médiatique sur fond de manipulations expertes, les danses du ventre des uns et des autres, rien ne doit nous préoccuper sinon l’examen attentif des propositions qui vont nous être faites. Ce pays regorge d’intelligences et de capacités multiples. Il a le droit de nourrir l’ambition de résoudre les problèmes qui l’assaillent. En comptant d’abord sur ses propres forces : le talent et le travail de ses enfants.
La mendicité institutionnalisée n’a jamais permis, jusqu’ici, à aucun pays, aucune société, de se dévleopper.
Il faut même envisager de se passer de ces aides qui nous endettent et nous asservissent pour retrouver, dans la douleur au besoin, la foi dans le travail et le partage équitable de nos ressources. C’est dire que le préalable pour changer Djibouti c’est changer les djiboutiens. Changer nos mentalités. Corriger nos travers, expurger de nos murs sociales le culte du paraître, le goût du luxe et la tendance à la luxure. Circonvenir l’appât du gain facile avec son substrat d’affaissement éthique et moral.
Il nous faut, véritablement, revisiter les valeurs qui fondent notre commun vouloir de vivre ensemble. Il nous faut fructifier et revivifier l’héritage d’une nation diverse et une, plurielle et indivisible. Pour cela, il va falloir se départir de la facilité et du bavardage. Retrousser les manches et travailler, jour et nuit.
Le « miracle » asiatique, s’il en est, ne repose que sur cela.
Le travail, de jour comme de nuit pour concevoir, produire, vendre, investir, créer de la richesse et enfin la partager.
Il n’y a pas de secret ! Il faut faire travailler le plus grand nombre de personnes.
C’est la seule réponse valable face à la fuite éperdue d’une jeunesse qui, au vu du présent, a peur de l’avenir. Mais, comment est-il possible de ne pas trouver du travail pour des bras disponibles dans un pays où tout est à construire ? Question d’organisation et de bonne gouvernance, mais aussi de Vision, d’Ambition et de leadership.
Capacité de convaincre, mais surtout de donner le bon exemple sans quoi la Confiance, qui est le fondement de l’adhésion, ne risque pas d’être au rendez-vous. Question également de discipline et de rigueur dans les sanctions aux éventuels contrevenants.
Mais, dans un pays où tout le monde vit au dessus de ses moyens et où la flatterie est érigée en moyen de subsistance, rien de durable ne saurait se faire. La médisance, les chausse-trappes et les mesquineries, les petites combines pour s’enrichir illicitement et prospérer dangereusement, toute cette pollution mentale qui nous fait perdre de l’énergie, c’est contre cela qu’il faut lutter avant d’aspirer à construire quoique ce soit. Regardons nous dans la glace et brisons là ! Cassons l’image du « djiboutiens », hâbleur et frimeur, qui voue à son apparence et aux « qu’en dira-t-on », un culte qui frise l’idolâtrie tout en restant confiné dans de petites stratégies de survie au quotidien.
Il sera alors temps de poursuivre un rêve de Grandeur et de Rédemption pour nos enfants et leurs enfants jusqu’à la fin des temps. C’est sur ce chantier que sont attendus les prétendants à nos curs en 2011. Le reste n’est que factuel. Et c’est maintenant que tout doit se jouer et se réaliser.
Je vous laisse entrer en jeu messieurs les politiciens de l’opposition parce qu’on a tout vu avec Guelleh : Comment allez-vous changer les djiboutiens pour changer Djibouti ? C’est maintenant que ce travail devra être mis en marche.
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