07/04/09 (B493) FreeDjibouti – > La Diaspora doit donner l’impulsion !

A Djibouti, à moins de faire partie du cercle des usurpateurs, il est difficile de pouvoir exercer ses droits fondamentaux. Ces droits que les peuples du Ghana et du Bénin ont obtenu sans que le sang ne soit versé – parmi eux, le droit le vote est un droit essentiel –

Nos incivilisables aux commandes, des malfaiteurs pathologiques dénués de moralité et de pitié, sont déjà à pied d’œuvre pour nous servir, lors de la prochaine présidentielle arrangée et/ou truquée d’avance, leur ratatouille informe dite libre et démocratique.

Rien ne les émeut.

Que le pays s’effondre sous leurs pieds, qu’ils soient coupables et responables du marasme ambiant qui règne dans le pays ou catalogués d’écervelés aux âmes éteintes, ils ne se font aucun souci. On les a vus dernièrement, ces gangsters politiques qui, au lieu d’aller à l’essentiel, ont procédé à du saupoudrage avec des lois scélérates comme celle portant sur la modification de la constitution. Tout cela pour leur convenance et leurs intérêts personnels.

Lorsque l’on constate comment ces gens s’organisent pour repousser sine die, en 2011, l’espoir du mieux-être moral et social à Djibouti, il est normal de taper très fort sur le tambour de la dénonciation. Mais pendant que l’on crie "haro sur la minorité oppressante", il ne faut pas occulter l’impression fâcheuse que donne la majorité opprimée. L’impression que cette opposition nous donne, l’imprssion d’attendre indéfiniment, que ceux qui la manipule sournoisement pour conserver leur pouvoir, se fassent hara-kiri ou que des tiers viennent les démettre.

Un pur leurre. Les Djiboutiens sont unanimes pour reconnaître que c’est à eux qu’il échoit de mettre fin aux divagations erratiques du RPP.

Le moment est peut-être venu d’expérimenter une nouvelle carte. Celle de la diaspora, à qui il revient désormais de prendre ses responsabilités en insufflant à la lutte une nouvelle dynamique.

Mais apparemment, celle-ci ne semble pas pressée d’entre en action.

Combien est-il regrettable, ici au sein de la communauté expatriée, alors qu’il y a du feu dans la maison "Djibouti", qu’on en soit toujours à chercher ses marques, à vouloir mesurer avec du fil à plomb les hauteurs et les profondeurs, histoire de voir ce qui est vertical, ce qui est horizontal ou ce qui n’est ni l’un ni l’autre.

Affirmer que notre diaspora ne rencontre aucune difficulté pour se structurer, c ’est se voiler la face. Les raisons, relationnelles et historiques, sont surtout dues au fait qu’elle se laisse aller, tantôt au fatalisme, tantôt au quiétisme, mais trop souvent à des attitudes puériles nourries par la peur, l’excès de susceptibilité, les faux jugements, la méfiance, la calomnie, la médisance, l’égotisme… bref, les comportements de nature à atrophier une dynamique de groupe pour un Djibouti meilleur.

Il y a de quoi enrager lorsque l’on constate que notre diaspora, dont la qualité des membres ne peut pas être contestée, choisit de se terrer face au grand banditisme et au terrorisme d’état qui ruine la vie de la nation entière.

C’est en tout cas un constat. Et il est amer.

On rapporte que les exhibitionnistes au pouvoir mettent déjà le turbo dans leur campagne d’arnaques en prévision de 2011. Le fait qu’ils distribuent ici et là des équipements agricoles et autres civilités inhabituelles n’est pas gratuit. D’autres sauces anesthésiantes suivront dans quelques jours.

Aussi, doit-on se poser la question de savoir si les Djiboutiens de l’étranger vont pouvoir réagir à temps et émettre des signaux clairs qui rassurent le peuple esseulé, lequel n’en finit pas de baigner dans les mystifications sans lendemain du RPP ?

Ceci à l’air d’être une question géante pour des nains, considérant la notoire assymétrie dans la coordination des innombrables groupes associatifs djiboutiennes qui ont pignon sur rue aux quatre coins du globe. Le 6ème district de Djibouti traîne bel et bien avec lui des instincts claniques qui ont totalement miné le pays. Cette diaspora, économiquement vitale, ne doit pas se contenter de jouer au piano dans le concert politique national comme elle semble s’y complaire. Son incapacité actuelle à élever la voix, à se poser en force motrice du changement, va accélérer la ruine chez nous où la population – n’en déplaise aux troubadours indigestes du RPP – a plus faim de changement que de pain.

Certains princes libérateurs sont nés dans des palais, fourchette dorée à la bouche. D’autres ont vu le jour dans des taudis enfantés par de pauvres génitrices au ventre affamé. D’autres encore sont nés de l’imagination collective. S’il est évident que les Djiboutiens ignorent pour l’instant d’où surgira leur prince libérateur, ils ont une dressé la caricature du type d’homme qu’il devra être.

Devenu pointilleux pour des raisons compréhensibles, ils ne l’envisagent pas dans la catégorie des régents du non état djiboutien, ni des faiblards qui depuis presque 20 ans se tuent à vouloir leur prendre ce pouvoir avec des stratégies de fainéants.

Cette opposition là mérite d’être pleurée.

Que faire, maintenant que le prince de notre imagination tarde à se matérialiser, à émerger ? Il va falloir en inventer un et sinon, se mettre d’accord sur l’homme qui lui ressemble le plus, avant que le président Guelleh ne pivote son fauteuil usurpé et que ses racines ne traversent tous les océans.

À défaut de réaliser ce désir cher à notre peuple en désespérance dans la vallée de l’ombre de la mort, la bande poursuivra son chemin et nous, à notre tour, mériterons demain d’être pleurés.

A ce que je sache, les Djiboutiens ne sont pas encore descendus dans la rue pour affirmer des revendications politiques et/ou sociales. Nous parions qu’ils finiront par le faire lorsqu’ils découvriront enfin les coulisses où l’on fabrique ces artifices destinés à les endormir.

En 2011, les mêmes litanies nous attendent !

S’il n’y avait pas eu un découpage injuste, si le recensement de la population n’était pas bâclé, si le Président de la cour constitutionnelle n’était pas corrompu, si l’opposition n’était pas interdite de campagne à … si et si …. et puis en 2017, on ne laissera pas faire!

Au stade où nous en sommes, les questions valent plus que les solutions. Nous devons nous atteler à rechercher les questions essentielles, les interrogations vitales avant de jeter à la face du monde, par dessus nos petites personnes, les absurdités de minables «solutionneurs».

Des milliers de Djiboutiens vivent hors de Djibouti pour des raisons économiques ou politiques. Cette diaspora est la principale pourvoyeuse de moyens de survie pour la population. Elle peut s’exprimer librement.

Alors elle peut agir et contribuer efficacement au changement tant attendu.

FreeDjibouti

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