23/04/09 (B495) Nouvelles de Somalie …. Les donateurs promettent 250 millions US $ pour l’équipement de la Somalie … Un leader de l’opposition, recherché par les US, arrive à Mogadiscio après deux ans d’absence.

____________________________ 4 – L’Express avec Reuters

Plus de 250 millions de dollars réunis pour la Somalie

Les bailleurs de fonds ont promis plus de 250 millions de dollars pour aider la Somalie à rétablir l’ordre, déclare Louis Michel, commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire, en marge d’une conférence de donateurs.

Le nouveau président somalien, le cheikh Charif Ahmed, à son arrivée à une conférence des donateurs à Bruxelles. Selon Louis Michel, commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire, les bailleurs de fonds ont promis plus de 250 millions de dollars pour aider la Somalie à rétablir l’ordre. (Reuters/Thierry Roge)

"Nous avons atteint l’objectif. Nous sommes même un peu au dessus. L’objectif était 250 millions de dollars. Il semble que nous soyons au dessus de 250", a-t-il dit.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et le président de la Somalie ont exhorté les bailleurs de fonds à être généreux envers ce pays déchiré par deux décennies d’anarchie pour l’aider à combattre la piraterie et à rétablir l’ordre.

Ban et le chef de l’Etat somalien, le cheikh Charif Ahmed, participent à une conférence réunie à Bruxelles pour soutenir le gouvernement somalien et la force de l’Union africaine déployée en Somalie.

La capture de bateaux dans le golfe d’Aden et dans l’océan Indien par des bandes de pirates somaliens a fait exploser les primes d’assurance maritimes.

"Le rétablissement de la sécurité et de la stabilité en Somalie est vital pour le succès de l’effort de réconciliation et la survie du gouvernement d’union", a dit Ban lors de la réunion organisée sous les auspices de l’Onu.

Il a réaffirmé qu’il n’avait pas l’intention d’envoyer des casques bleus en Somalie dans un proche avenir, soulignant qu’une opération de maintien de la paix ne serait envisageable que si les circonstances et les conditions s’y prêtent.

Les organisateurs de la conférence présidée par Ban et par l’UA ont estimé que plus de 250 millions de dollars seraient nécessaires dans l’année qui vient pour améliorer la sécurité de l’Etat, dépourvu depuis 1991 de gouvernement central digne de ce nom.

CONSTITUTION DE FORCES DE POLICE ET DE SÉCURITÉ

Des responsables de l’Union européenne ont indiqué que le but était de constituer une force de police de 10.000 hommes et une force de sécurité de 5.000 hommes. Il faut aussi soutenir la mission de l’UA (Amisom), forte de 4.300 hommes.

De nombreux dirigeants estiment qu’Ahmed, ancien dirigeant rebelle islamiste élu en janvier lors de discussions parrainées par l’Onu, offre le meilleur espoir depuis des années de rétablir la stabilité, bien qu’il s’agisse de la 15e tentative en 18 ans de mettre en place un gouvernement central.

Les combats de ces deux dernières années ont chassé de chez elles plus d’un million de personnes et un tiers de la population survit grâce à l’aide alimentaire.

"Nous sommes fermement déterminés à entreprendre des réformes (…) à tenter de soulager les souffrances du peuple somalien. Mais nous ne pouvons enregistrer de véritables progrès que si nous réussissons à rétablir la sécurité dans le pays", a dit Ahmed.

Ahmed, Ban et les dirigeants européens ont souligné la nécessité de combattre les bandes impliquées dans la piraterie terrestre et maritime.

Les actes de piraterie se sont multipliés au large des côtes somaliennes en dépit de la présence de forces navales d’une quinzaine de pays.

Une mission de quatre navires sous commandement de l’Otan arrivera à échéance jeudi prochain. Des diplomates discutent de sa possible prorogation alors que l’Alliance atlantique réclame un durcissement de la règlementation afin de pouvoir maintenir en détention les suspects capturés.

Les Etats-Unis revoient leur politique somalienne et ont l’intention de participer à la formation de forces de sécurité somaliennes et au renforcement du nouveau gouvernement. Mais les Américains ont fait savoir qu’ils n’avaient pas l’intention de prendre la tête de cet effort.

Ahmed n’a fait aucun commentaire sur le retour en Somalie du cheikh Hassan Dahir Aweys, chef de l’opposition islamiste qui figure sur une liste américaine de suspects de terrorisme en raison de leurs liens présumés avec Al Qaïda.

Un groupe islamiste a déclaré jeudi que ce religieux était revenu en Somalie pour la première fois depuis qu’il en a été chassé, il y a deux ans.



____________________________ 3 – Nouvel Obs avec AP

Conférence des donateurs pour la Somalie à Bruxelles

Un financement international pour le nouveau gouvernement somalien est indispensable pour aider à stabiliser le pays et lutter contre la piraterie maritime, a déclaré jeudi le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, à l’ouverture de la conférence des donateurs à Bruxelles.

"Avec cette aide financière (…) j’espère sincèrement que nous pourrons y contrôler la situation", a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse conjointe avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

L’objectif de cette réunion d’une journée est de rassembler au moins 128 millions d’euros (166 millions de dollars) pour financer la force de maintien de la paix de l’Union africaine et les forces de police somaliennes.

Ce pays de la corne de l’Afrique, en proie à la guerre civile et au chaos depuis 1991 et le renversement du régime de Mohamed Siyad Barre. Les factions tribales dirigées par des seigneurs de la guerre s’y affrontent, et le gouvernement de Mogadiscio lutte actuellement contre les islamistes.

Mais la priorité aujourd’hui est la lutte contre le fléau plus récent des pirates, qui sévissent dans le golfe d’Aden, sur l’une des routes maritimes les plus fréquentées de la planète.

____________________________ 2 – Shabelle (En Anglais)

Arrivée à Mogadiscio du Président de l’Alliance d’opposition pour la Re-Libération de la Somalie. Il n’était pas revenu depuis deux ans dans le pays. //Opposition leader arrives in Mogadishu for the first time since 2 yrs

Sheik Hassan Dahir Aways, the chairman of a wing from the Alliance for the Re-liberation of Somalia has arrived in Mogadishu on Thursday for the first time since two years, officials said.

Ismial Haji Adow a spokesman of his group confirmed that Aways from Asmara, Eritrea landed in 50km airport in Lower Shabelle Region and was escorted to the capital Mogadishu.

Sheik Hassan Dahir Aways was the leader of the Islamic Courts Union Council before they were routed by the Ethiopian troops in December, 2006 since then he lived exile in Asmara, the capital city of Eritrea.

________________________________ 1 – AFP

Somalie: retour du chef islamiste radical Hassan Dahir Aweys

Un des plus hauts responsables islamistes somaliens, cheikh Hassan Dahir Aweys, recherché par Washington pour ses liens présumés avec Al-Qaïda, est revenu jeudi en Somalie après plus de deux ans d’exil en Erythrée, a indiqué le porte-parole du parti Hizb al-Islamiya.

"Cheikh Aweys est arrivé et il a des discussions avec ses partisans à Afgoye", une localité située à environ 25 km à l’ouest de Mogadiscio, a déclaré à l’AFP ce porte-parole, Muse Abdi Arale.

M. Aweys, qui est partisan d’une ligne dure, a atterri jeudi matin sur un aérodrome situé à 50 km de la capitale.

Cheikh Hassan Dahir Aweys, ancien numéro 1 des tribunaux islamiques somaliens, est recherché par Washington pour ses liens présumés avec le réseau terroriste Al-Qaïda.

Les tribunaux islamiques contrôlaient au deuxième semestre 2006 la majeure partie du sud et du centre de la Somalie, dont Mogadiscio, avant d’être mis en déroute par l’armée éthiopienne début 2007.

La majeure partie des responsables des tribunaux islamiques avaient alors trouvé refuge à Asmara en Erythrée où ils avaient créé en septembre 2007 une plate-forme d’opposition, l’Alliance pour une nouvelle libération de la Somalie (ARS).

En juillet 2008, Cheikh Aweys, l’un des fondateurs de l’ARS, s’était déclaré unilatéralement chef de l’alliance, s’opposant frontalement à son dirigeant de l’époque Sharif Cheikh Ahmed, engagé dans un processus de réconciliation nationale organisé par l’ONU et élu fin janvier président de ce pays pauvre de la Corne de l’Afrique.

L’ARS, et notamment les tenants de la ligne dure dirigée par Cheikh Aweys, avait fait du départ des troupes éthiopiennes sa priorité. L’armée éthiopienne a achevé son retrait de Somalie fin janvier.

Les institutions de transition, dirigées par M. Ahmed, n’exercent leur autorité que sur une petite partie du territoire et sont la cible régulière d’attaques des insurgés islamistes radicaux, les shebab.

La Somalie est en guerre civile depuis 1991 et la chute du président Mohamed Siad Barre.

Une conférence de donateurs est organisée jeudi à Bruxelles par les Nations unies, l’Union africaine et l’Union européenne pour soutenir la mission de maintien de la paix de l’UA en Somalie (Amisom) et aider au "rétablissement" et à la formation des forces de sécurité somaliennes.