24/05/09 (B500) Nouvelles de Somalie ….. Les combats continuent dans la ville et les civils fuient la capitale … ( 6 articles en Français et en Anglais)

______________________________ 6 – Journal Chrétien avec VOA

Les civils continuent à fuir les combats à Mogadiscio

Des habitants de Mogadiscio fuyaient samedi, suite aux combats acharnés entre les forces gouvernementales somaliennes et les insurgés islamistes, par crainte d’une reprise des affrontements qui ont fait au moins 45 morts, en majorité des civils, et au moins 180 blessés.

On chiffre à environ 49.000 le nombre de résidents de la ville qui ont déjà été déplacés par la contre-offensive déclenchée vendredi par l’armée pour chasser les islamistes de leurs bastions dans la ville.

L’Union africaine (UA) a accusé vendredi soir l’Erythrée d’armer et de financer les insurgés et a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des sanctions contre Asmara. Des allégations que l’Erythrée rejette, se disant la victime d’un complot international.

L’UA a notamment demandé au Conseil de Sécurité d’imposer une zone d’exclusion aérienne en Somalie ainsi que le blocus des ports et aéroports et de prendre des sanctions contre l’Erythrée.

______________________________ 5 – Nouvel Obs avec AP


Deuxième jour de combats dans la capitale somalienne

Les forces gouvernementales somaliennes ont poursuivi samedi, pour le deuxième jour consécutif, leur offensive contre les insurgés islamistes qui contrôlent plusieurs quartiers de la capitale Mogadiscio.

Ces nouveaux combats à l’artillerie et l’arme automatique ont fait au moins trois morts et 36 blessés dans le sud de la capitale, selon des témoins.

Le palais présidentiel a été touché par deux obus de mortier, mais personne n’a été blessé par ces tirs, a-t-on appris auprès d’un garde présidentiel, Mohamed Abdi Ali.

La veille, au premier jour de l’offensive de l’armée régulière contre les rebelles islamistes, 53 personnes avaient été tuées et 181 autres blessées dans la capitale, selon une organisation somalienne de défense des droits de l’homme, Elman.

L’offensive des forces gouvernementales a été lancée en réponse à l’avancée des insurgés islamistes qui ont réussi à s’emparer de plusieurs secteurs stratégiques de la capitale au cours des deux dernières semaines. Les deux camps utilisent artillerie et missiles pour leurs combats qui se déroulent dans des quartiers d’habitation.

Vendredi, malgré des attaques acharnées, les forces gouvernementales n’ont pas réussi à déloger les rebelles islamistes de leurs positions conquises dans la capitale, ont rapporté des habitants.

En deux semaines de combats, quelque 49.000 civils ont fui la capitale.

________________________________ 4 – Shabelle (En Anglais)


Le pilonnage sur la ville de Mogadiscio cause la mort de trois civils à Mogadiscio. // Shelling kills three civilians in Mogadishu

At least three civilians have been killed and thirteen others have been wounded in sporadic fighting and shelling which has started in Mogadishu, witnesses said on Saturday.

The shelling started after Islamist rebels advanced to the presidential palace and the soldiers in the palace fired back heavy shelling to Wadnaha street near presidential palace and Bakaro market in Mogadishu.

The rebel forces had recaptured their former bases on Friday after pro government forces launched a big attack on them and captured more bases from the rebels.

_________________________________ 3 – CRI (Radio-Chine)


Somalie: l’offensive massive lancée par les forces du gouvernement fait 20 morts à Mogadiscio

Une vingtaine de personnes ont été tuées et plus de 80 autres blessées vendredi dans l’offensive lancée par les forces gouvernementales somaliennes contre les combattants insurgés qui ont capturé un certain nombre de positions clés dans les affrontements de la semaine dernière contre les forces du gouvernement, selon les officiels et les témoins.

Les troupes du gouvernement somalien qui avaient au départ repris des positions aux insurgés la semaine dernière ont été repoussées lors d’affrontements violents dans le sud de la capitale somalienne.

Le ministre somalien de la Défense, Mohamed Gandhi, a qualifié l’offensive du gouvernement d’opération pour débarrasser la capitale des éléments s’opposant à la paix. M. Gandhi a révélé que les forces du gouvernement somalien poursuivront l’offensive jusqu’à ce que les objectifs soient atteints.

Les responsables de la santé ont fait savoir que les ambulances locales ont comptabilisé 15 civils morts et que près de 80 personnes blessées ont été transportées vers les hôpitaux.

« Mes collègues et moi-même avons vu 15 cadavres alors que nous transportions les personnes blessées vers les hôpitaux. Nous avons transportés 80 blessés », a indiqué Isse Ali, un des conducteurs des ambulances à l’agence Xinhua.

Ce chiffre a également été confirmé par les travailleurs de la santé de l’hôpital de Medina à Mogadiscio.

Les témoins ont aussi déclaré avoir vu quatre corps des soldats gouvernementaux et celui d’un combattant insurgé dans les combats que le gouvernement affirme destinés à nettoyer Mogadiscio des combattants insurgés.

Le Premier ministre somalien Abdurashid Sharmake a déclaré jeudi que les insurgés ne sont pas interessés par la paix et « ne connaissent que le langage des armes, » jurant que son gouvernement combattrait les insurgés qu’il a accusé de recruter des soldats étrangers dans leurs rangs.

Les précédents efforts des dirigeants réligieux et traditionnels locaux pour amener les deux parties à la table de négociations ont échoué, puisque les insurgés insistaient sur le retrait des forces de maintien de la paix de l’Union africaine de Mogadiscio où elles protègent les principales institutions gouvernementales.

Les affrontements entre les forces gouvernementales et les combattants insurgés ces 12 derniers jours ont fait environ 150 morts et plus de 500 blessés. Près de 50.000 personnes ont été déplacées de leurs maisons à Mogadiscio pendant les affrontements.

La Somalie, un pays de neuf millions d’habitants, est englué dans une guerre civile et n’a pas pu avoir un gouvernement central stable et fort depuis la chute du feu président Mohamed Siyad Barre en 1991.

_________________________________ 2 – Le Point avec AFP


SOMALIE – Une partie des habitants de Mogadiscio fuient les combats

Des habitants de Mogadiscio fuyaient samedi les quartiers touchés par la contre-offensive lancée la veille par les forces gouvernementales somaliennes contre les insurgés islamistes, par crainte d’une reprise des affrontements qui ont fait au moins 31 morts. « La ville est assez calme ce (samedi) matin et beaucoup de gens fuient pour éviter de nouvelles attaques. Je pense que le gouvernement prévoit de poursuivre l’offensive », a commenté un colonel de police, Mohamed Adan. « Beaucoup d’habitants ont vidé leurs maisons dans le quartier de Wardhigley (dans le sud de la ville) car ils craignent de nouveaux affrontements », a confirmé un habitant, Abdulahi Warsameh.

Les forces gouvernementales ont lancé vendredi une offensive contre les insurgés islamistes qui veulent renverser le président Sharif Cheikh Ahmed. Elles ont attaqué trois quartiers – Tarbunka, Bakara et Howlwadag – qu’elles avaient perdu dans le sud de Mogadiscio au cours de deux semaines de combats ayant fait près de 150 morts. « Le gouvernement a lancé une offensive militaire contre ceux qui tuent et forcent les civils à fuir », a déclaré vendredi soir à la presse le ministre de la Défense, Mohamed Abdi Gandi. « Les opérations ont pour seul but de restaurer la stabilité dans la capitale. Je souhaite que les opérations se terminent bientôt », a-t-il ajouté sans donner davantage de précisions.

Les combats de vendredi ont fait au moins 31 morts, essentiellement des civils pris dans les échanges de tirs, ou tués par des obus de mortier, selon des témoins. Un journaliste somalien de Radio Shabelle figure parmi les victimes. Selon des sources médicales, 53 personnes ont été admises à l’hôpital Médina de la capitale. Un porte-parole des insurgés, cheihk Muse Arale, a, lui, accusé le gouvernement d’être responsable des violences. « Il prétendaient être un gouvernement mais ils ont échoué (…) Ce sont des fauteurs de troubles et ils n’aiment pas la paix », a-t-il affirmé.

Depuis le 7 mai, les insurgés ont lancé une offensive sans précédent, menée par la milice Hezb al-Islamiya du chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys, et par les islamistes radicaux des shebab, pour chasser du pouvoir le président, un islamiste modéré élu en janvier à la tête du pays. Selon le dernier décompte du Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), environ 46.000 civils ont été déplacés par cette nouvelle série de combats.

L’Union africaine (UA) a, elle, accusé vendredi soir l’Erythrée d’être le principal soutien des insurgés et a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des « mesures immédiates » pour sanctionner Asmara. L’UA « a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des mesures immédiates y compris l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne en Somalie et le blocus des ports et aéroports et de prendre des sanctions contre l’Erythrée », a déclaré la présidente du Conseil de paix et de sécurité de l’UA (CPS), Epiphanie Kabushemeye, à l’issue d’une réunion du CPS à Addis Abeba.

L’UA a déployé à Mogadiscio une force de paix de 4.300 hommes, l’Amisom, qui est régulièrement la cible des insurgés. Ils exigent son départ, tout comme ils exigeaient auparavant le retrait de l’armée éthiopienne, intervenue militairement de fin 2006 à début 2009 pour soutenir le gouvernement de transition somalien. L’Ethiopie et l’Erythrée entretiennent des relations détestables depuis qu’une guerre frontalière a opposé les deux pays de 1998 à 2000 et leurs gouvernements s’accusent mutuellement de déstabiliser la Somalie, en guerre civile depuis 1991.

_________________________________ 1 – AFP

Mogadiscio: des habitants fuient la contre-offensive gouvernementale

De Mustafa HAJI ABDINUR

Des habitants de Mogadiscio fuyaient samedi les quartiers touchés par la contre-offensive lancée la veille par les forces gouvernementales somaliennes contre les insurgés islamistes, par crainte d’une reprise des affrontements qui ont fait au moins 31 morts.

« La ville est assez calme ce (samedi) matin et beaucoup de gens fuient pour éviter de nouvelles attaques. Je pense que le gouvernement prévoit de poursuivre l’offensive », a commenté un colonel de police, Mohamed Adan.

« Beaucoup d’habitants ont vidé leurs maisons dans le quartier de Wardhigley (dans le sud de la ville) car ils craignent de nouveaux affrontements », a confirmé un habitant, Abdulahi Warsameh.

Les forces gouvernementales ont lancé vendredi une offensive contre les insurgés islamistes qui veulent renverser le président Sharif Cheikh Ahmed.

Elles ont attaqué trois quartiers – Tarbunka, Bakara et Howlwadag – qu’elles avaient perdu dans le sud de Mogadiscio au cours de deux semaines de combats ayant près de 150 morts.

« Le gouvernement a lancé une offensive militaire contre contre ceux qui tuent et forcent les civils à fuir », a déclaré vendredi soir à la presse le ministre de la Défense, Mohamed Abdi Gandi.

« Les opérations ont pour seul but de restaurer la stabilité dans la capitale. Je souhaite que les opérations se terminent bientôt », a-t-il ajouté sans donner davantage de précisions.

Les combats de vendredi ont fait au moins 31 morts, essentiellement des civils pris dans les échanges de tirs, ou tués par des obus de mortiers, selon des témoins. Un journaliste somalien de Radio Shabelle figure parmi les victimes. Selon des sources médicales, 53 personnes ont été admises à l’hôpital Médina de la capitale.

Un porte-parole des insurgés, cheihk Muse Arale, a lui accusé le gouvernement d’être responsable des violences.

« Il prétendaient être un gouvernement mais ils ont échoué (…) Ce sont des fauteurs de troubles et ils n’aiment pas la paix », a-t-il affirmé.

Depuis le 7 mai, les insurgés ont lancé une offensive sans précédent, menée par la milice « Hezb al-Islamiya » du chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys, et par les islamistes radicaux des shebab, pour chasser du pouvoir le président, un islamiste modéré élu en janvier à la tête du pays.

Selon le dernier décompte du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), environ 46.000 civils ont été déplacés par cette nouvelle série de combats.

L’Union africaine (UA) a elle accusé vendredi soir l’Erythrée d’être le principal soutien des insurgés et a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des « mesures immédiates » pour sanctionner Asmara.

L’UA « a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des mesures immédiates y compris l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne en Somalie et le blocus des ports et aéroports et de prendre des sanctions contre l’Erythrée », a déclaré la présidente du Conseil de paix et de sécurité de l’UA (CPS), Epiphanie Kabushemeye à l’issue d’une réunion du CPS à Addis Abeba.

L’UA a déployé à Mogadiscio une force de paix de 4.300 hommes, l’Amisom, qui est régulièrement la cible des insurgés.

Ils exigent son départ, tout comme ils exigeaient auparavant le retrait de l’armée éthiopienne, intervenue militairement de fin 2006 à début 2009 pour soutenir le gouvernement de transition somalien.

L’Ethiopie et l’Erythrée entretiennent des relations détestables depuis qu’une guerre frontalière a opposé les deux pays de 1998 à 2000 et leurs gouvernements s’accusent mutuellement de déstabiliser la Somalie, en guerre civile depuis 1991