12/07/09 (B507) Forum de l’opposition du 27 juin (Comptes-rendus 4 et 5) – La nécessité d’une union agissante des forces démocratiques Djiboutiennes (par MM. Ali Iftin -MDLN / GED- et Mohamed Alhoumekani -GED-)


Ali Abdillahi Iftin (MDLN – GED)

Mohamed Saleh Alhoumékani
(GED)

L’intervention de M. A.A.Iftin en tant que représentant du MDLN (Mouvement djiboutien de Libération Nationale) et du GED (Gouvernement en Exil de Djibouti) lors de la conférence-débat du 27 juin 2009 à Bruxelles portant sur la nécessité d’une union agissante des forces démocratiques Djiboutiennes dans le but de favoriser l’instauration d’un régime politique plus juste et plus équitable dans notre pays.

Prenant la parole après M Mohamed Daoud Chehem Président du PDD, M.Iftin a insisté sur l’obligation morale de tout Djiboutien de prendre ses responsabilités de citoyen à la situation catastrophique dans laquelle notre pays a plongé du fait de la mauvaise gouvernance qui y sévit.

Estimant que celle-ci n’est que la résultante de la gestion dictatoriale et sectaire du régime d’IOG, M.Iftin a évoqué certaines méthodes coercitives utilisées par ce système pour réprimer toute aspiration démocratique et toute volonté de changement émises par les Djiboutiens. Il est donc essentiel que ces derniers, surtout ceux issus de la diaspora qui ont la chance d’évoluer dans un espace démocratique, dépassent leurs peurs des menaces et des pressions physiques ou psychologiques exercées contre eux ou contre leurs familles pour commencer à prendre en main l’avenir de leur pays.

En effet pour M.Iftin cela s’impose, car tout désir d’union des forces démocratiques englobe non seulement les mouvements ou les partis politique de l’opposition mais aussi et surtout l’ensemble des Djiboutiens de la société civile. C’est d’ailleurs dans cet ordre d’idée qu’il recommande la tenue d’un symposium élargi qui permettrait aux Djiboutiens de se concerter sur l’avenir de leur pays.

Sur un autre plan et suite à une intervention de l’un des organisateurs de la conférence qui portait sur la réticence de certains partis de l’opposition face à une coopération avec le GED, M.Iftin a eu l’opportunité de préciser que conformément à l’esprit d’union qui caractérise cette rencontre de Bruxelles, le GED s’engageait d’ores et déjà, à évoluer quand à son appellation Il a toutefois invité les partis d’oppositions pour qui la disparition du GED serait un préalable à toute union des forces démocratiques, à faire preuve de pragmatisme politique et à ne pas hésiter à venir en débattre publiquement.

M. Mohamed Saleh Alhoumekani représentant du GED a présenté le mouvement politique à l’auditoire. Il a rappelé que le GED avait été crée le 28 février 2002 afin de répondre politiquement à l’élection illégitime et illégale de 1999 qui a porté au pouvoir M. Ismail Omar Guelleh s’appuyant sur un système de fraude électorale suivi de violentes répressions.

Il précise qu’au sein du GED se retrouvent plusieurs mouvements et partis politiques qui ainsi mènent leur combat démocratique non pas contre un individu mais contre un système dictatorial. Il souligne que les mouvements politiques ont opté délibérément pour constituer un Gouvernement en exil afin de faire obstacle et de se prémunir contre le système de clonage des partis politiques d’opposition dont M. IOG s’est fait le champion.

Pourtant dans le souci de favoriser l’union des forces démocratiques de l’opposition à ce régime et pour rassurer certains politiques pour qui l’existence du GED est une hérésie, M. Mohamed Saleh Alhoumekani soutient lui aussi que le GED s’engage à évoluer mais qu’au préalable une concertation au cours d’un débat public sur l’évolution de l’opposition s’imposait..

Les deux intervenants du GED (M.Iftin et M.Alhoumekani) ont remercié et loué les efforts des organisateurs. Ils ont en outre chaudement remercié les auditeurs qui ont eu le courage de participer à cet événement.