13/08/09 (B511) Libération d’otages en Somalie (5 articles en Français)

_____________________________ 5 – Libération

«Un risque pour les journalistes»

Interview Pour RSF, la possible utilisation par la DGSE de la fonction de reporter est «choquante» :

Jean-François Julliard, journaliste et secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), revient sur la polémique entourant l’enlèvement des deux Français enlevés qui se seraient fait passer pour journalistes à Mogadiscio.

Quelle est votre réaction ?
Apparemment, les autorités françaises ont démenti que ces officiels se soient fait passer pour des journalistes. Mais, si l’information devait être confirmée, nous serions très choqués : une telle confusion des genres risque de mettre en danger les journalistes. Très souvent, dans nombre de pays, en Iran par exemple, les journalistes sont accusés d’être des espions.

Pensez-vous que ces deux fonctionnaires ont été enlevés à cause de leur qualité de journalistes ?
Impossible de le savoir pour l’instant, car nous n’avons aucun élément à notre disposition. Les ravisseurs ont peut-être enlevé ces personnes parce qu’ils croyaient qu’elles étaient journaliste ou, au contraire, savaient qu’elles étaient des agents. Ils se sont peut-être dit aussi : «Enlever des Français, c’est toujours plus intéressant que des Anglais.»

_____________________________ 4 – RFI

Six otages libérés

Les quatre employés d’Action contre la faim (ACF) – dont deux Françaises, une Bulgare et un Belge – et leurs deux pilotes kenyans sont libres depuis ce mardi. Ils étaient détenus depuis neuf mois dans le centre de la Somalie. ACF a confirmé l’information, mais sans ajouter plus de détails. Même chose au Ministère français des Affaires étrangères : on fait profil bas. Les six ex-otages sont « apparemment en bonne santé » et une source de l’organisation humanitaire a confirmé dans la soirée qu’ils avaient déjà quitté la Somalie. Comme très souvent dans les cas de prise d’otages, le mot d’ordre est à la discrétion. Il faut rappeler que de nombreux otages sont toujours détenus en Somalie.

Il n’y a pas eu de commentaires superflus, juste les félicitations de rigueur aux autorités concernées, à tous ceux qui ont permis le dénouement de la prise d’otages et aux familles, pour leur patience. ACF a ainsi fait part de son « immense soulagement » après les libérations. Le président français Nicolas Sarkozy a adressé ses « chaleureuses félicitations à tous ceux dont l’implication a permis le dénouement de cette prise d’otages », tout en réaffirmant « sa détermination à lutter contre ces actes criminels. »

Selon les informations données par un notable somalien, originaire d’une ville du centre du pays, une rançon de trois millions de dollars aurait été versée. Une information que s’est refusé à commenter le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.

Ce que l’on sait, c’est que les otages ont été pris en charge à Mogadiscio par les équipes d’Action contre la faim, et qu’ils ont été conduits à l’aéroport après un examen médical. Ils avaient été enlevés le 5 novembre 2008 par un groupe d’hommes armés qui circulaient à bord de six pickups, tout près de l’aéroport de Dousha Mareb, à 250 kilomètres au nord-ouest de la capitale somalienne, alors que les humanitaires s’apprêtaient à rentrer à Nairobi, au Kenya.

Une dizaine d’otages toujours détenus

Tout comme les actes de piraterie, les enlèvements d’étrangers – notamment de journalistes et de membres d’organisations humanitaires – ont augmenté de façon inquiétante depuis plus d’un an en Somalie, un pays livré au chaos depuis le début de la guerre civile en 1991. Le 18 juillet dernier, trois employés étrangers d’une organisation humanitaire ont été enlevés au Kenya par des hommes armés qui les ont emmenés ensuite en Somalie, où ils sont toujours otages.

Deux agents des services de renseignement français ont également été enlevés à la mi-juin par des hommes armés dans leur hôtel à Mogadiscio. Selon les autorités, ils sont détenus par des insurgés islamistes qui veulent renverser le gouvernement somalien de transition.

Une journaliste canadienne, Amanda Lindhout, et un photographe australien, Nigel Geoffrey Brennan, enlevés le 23 août 2008 près de Mogadiscio, sont toujours captifs, de même qu’un Kenyan et un Britannique, séquestrés le 1er avril 2008 près de Kismayo, à 500 kilomètres au sud de Mogadiscio.

_____________________________ 3 – Le Monde

Quatre membres de l’ONG française Action contre la faim (ACF), dont deux Françaises, ainsi que leurs deux pilotes, qui étaient retenus en otage en Somalie depuis neuf mois, ont été libérés, a annoncé, mardi 11 août, l’Elysée dans un communiqué.

Les quatre employés étrangers d’ACF et les deux pilotes d’avion qui les accompagnaient avaient été enlevés début novembre 2008 par des inconnus armés en Somalie, près de Dhusa Mareb (environ 350 km au nord de Mogadiscio), non loin de la frontière avec l’Ethiopie. Outre les deux Françaises, il y avait un otage belge et un bulgare, les deux pilotes étant de nationalité kényane.

Le président Nicolas Sarkozy "se réjouit et exprime son vif soulagement après l’annonce de la libération" des quatre humanitaires et de leurs deux pilotes, a indiqué le palais présidentiel. "Il s’associe pleinement au bonheur de leurs familles, de leurs proches et de l’ONG ‘ACF’", ajoute le communiqué.

MULTIPLICATION D’ENLÈVEMENTS D’ÉTRANGÈRES ET D’HUMANITAIRES

Le chef de l’Etat a "adressé ses chaleureuses félicitations à tous ceux dont l’implication a permis le dénouement de cette prise d’otages". "Il a réaffirmé sa détermination à lutter contre ces actes criminels, aux côtés de tous nos partenaires de la communauté internationale", ajoute l’Elysée.

Ces quatre membre de l’ONG et les deux pilotes avaient été enlevés alors qu’ils rejoignaient l’aéroport afin de rentrer à Nairobi.
Les otages avaient été emmenés en Somalie centrale, selon les autorités locales. ACF est présent en Somalie depuis 1992. Ce pays est livré au chaos depuis le début d’une guerre civile en 1991, avec multiplication d’enlèvements d’étrangers et de membres d’organisations humanitaires. Les ravisseurs exigent généralement des rançons pour libérer leurs otages, à l’instar des pirates qui multiplient depuis début 2008 les attaques de navires au large des côtes de Somalie.


_____________________________ 2 – AFP

Somalie: libération d’humanitaires otages depuis plus de neuf mois

Quatre employés européens de l’ONG française ACF et leurs deux pilotes kényans enlevés en novembre en Somalie par des hommes armés ont été libérés mardi après neuf mois de détention dans un pays où les étrangers sont régulièrement la cible d’enlèvements crapuleux.

Les quatre employés d’Action contre la Faim (ACF) – deux Françaises, un Belge et un Bulgare – et les deux pilotes sont "apparemment en bonne santé", a indiqué dans un bref communiqué ACF après l’annonce de leur libération par la présidence française.

Le président français Nicolas Sarkozy "se réjouit et exprime son vif soulagement après l’annonce de la libération" des six otages, a indiqué dans un communiqué la présidence, selon lequel M. Sarkozy "a réaffirmé sa détermination à lutter contre ces actes criminels, aux côtés de tous nos partenaires de la communauté internationale".

Le président français a "adressé ses chaleureuses félicitations à tous ceux dont l’implication a permis le dénouement de cette prise d’otages", ajoute le texte, sans faire état du versement ou non d’une rançon aux ravisseurs.

De son côté, ACF a fait part de son "immense soulagement" après les libérations et a "remercié les communautés somaliennes ainsi que les autorités des différents pays d’origine de ces expatriés pour leur soutien sans faille et les familles des otages pour leur confiance".

Selon des sources humanitaires dans la région, les six ex-otages étaient attendus à Nairobi, capitale du Kenya où sont basées la majorité des organisations humanitaires intervenant en Somalie, pays livré au choas depuis le début d’une guerre civile en 1991.

"Les ex-otages sont actuellement examinés par des médecins et pris en charge par les équipes d’Action contre la Faim", selon ACF.

Ils avaient été enlevés le 5 novembre par un groupe d’hommes en armes alors qu’ils rejoignaient l’aéroport de Dhusa Mareb (250 km aun ord-ouest de Mogadiscio) afin de rentrer à Nairobi.

ACF est présente en Somalie depuis 1992. Vu la dangerosité du pays, l’ONG n’y a pas actuellement d’employés étrangers basés en permanence.

Les enlèvements d’étrangers, notamment de journalistes, et de membres d’organisations humanitaires, y compris somaliens, ont augmenté de façon inquiétante depuis plus d’un an en Somalie.

Le 18 juillet, trois employés étrangers d’une organisation humanitaire ont été enlevés au Kenya à la frontière somalienne par des hommes armés qui les ont emmenés en Somalie, où ils sont toujours otages.

Quatre jours auparavant, deux agents des services de renseignements français avaient été enlevés par des hommes armés dans leur hôtel à Mogadiscio. Selon des sources somaliennes, ils sont détenus par les insurgés islamistes qui veulent renverser le gouvernement de transition somalien soutenu par la communauté internationale.

Une journaliste canadienne, Amanda Lindhout, et un photographe australien, Nigel Geoffrey Brennan enlevés le 23 août près de Mogadiscio, sont également toujours retenus captifs.

Un Kényan et un Britannique, employés d’une société indienne sous contrat avec une agence d’aide de l’ONU, sont également otages depuis le 1er avril 2008, après avoir été enlevés non loin de la ville portuaire de Kismayo (500 km au sud de Mogadiscio).

Les ravisseurs exigent généralement des rançons pour libérer leurs otages, à l’instar des pirates qui multiplient depuis début 2008 les attaques de navires au large des côtes de Somalie.

_____________________________ 1 – L’Express avec Reuters

Six otages étrangers libérés en Somalie

Quatre employés de l’ONG Action contre la faim (ACF), deux Françaises, une Bulgare et un Belge, enlevés il y a plus de neuf mois dans le centre de la Somalie viennent d’être libérés ainsi que leurs deux pilotes kényans, a-t-on appris à l’aéroport de Mogadiscio.

Les six otages ont été raccompagnés sans encombre en voiture à l’aéroport de la capitale, d’où ils devaient partir pour une destination inconnue à bord d’un avion qui les attendait, après avoir subi des examens médicaux, a-t-on précise sur place.

Les quatre employés d’ACF et les deux Kényans avaient été kidnappés début novembre par un groupe d’hommes armés qui les attendaient à bord de six véhicules à l’arrivée de leur avion, affrété par la Commission européenne, sur une piste proche de la ville de Doussamareb.

À Paris, le président Nicolas Sarkozy a exprimé son "vif soulagement" après l’annonce de la libération des employés humanitaire et a adressé ses félicitations "à tous ceux dont l’implication a permis le dénouement de cette prise d’otages".

Il a réaffirmé "sa détermination à lutter contre ces actes criminels" en liaison avec les partenaires de la France au sein de la communauté internationale.

Les employés humanitaires travaillant en Somalie sont de plus en plus fréquemment la cible d’assassinats ou d’enlèvement dans ce pays en proie à l’anarchie, quasiment privé d’autorité centrale depuis près d’une vingtaine d’années.

Le gouvernement fédéral transitoire soutenu par la communauté internationale fait face à une sérieuse insurrection islamiste et ne contrôle pratiquement plus qu’une partie de la capitale.

C’est là que deux agents français en mission officielle d’assistance à la sécurité du gouvernement ont été capturés à la mi-juillet par des hommes armés et se trouvent désormais entre les mains de miliciens islamistes qui menacent de les juger.

Les autorités françaises ont déclaré il y a trois semaines donner la priorité à la négociation pour obtenir leur libération et, depuis, on est sans nouvelles des tractations en cours.