24/11/09 (B526) Le journal de la Flibuste (4 articles en Français)

_____________________ 4 – Le Quotidien du Peuple (Chine)

Piraterie somalienne : l’UE envisage d’extirper le fléau à partir de ses racines

Excédée par la multiplication des actes de capture de cargos et de prise d’otages par les pirates somaliens, l’Union européenne (UE) pense endiguer le fléau en entraînant et en formant, dans un autre pays africain l’Ouganda, une armée pour le compte du gouvernement somalien, ce qui permettra de faire disparaître complètement la piraterie somalienne en la déracinant de ses bases d’existence sur terre ferme.

Il faut extirper le fléau de la piraterie somalienne à partir de ses racines.

L’UE a mené en décembre 2008, au large du Golfe d’Aden et dans les eaux territoriales de la Somalie, l’opération militaire maritime « Atalanta » de lutte contre la piraterie somalienne. Cette opération, ainsi que les missions d’escorte de cargos par des navires de guerre dépêchés sur place par les forces navales de la Chine, de l’Inde, de la Russie et d’autres pays, ont formé peu à peu une ‘ligne de sécurité maritime’ dans les eaux environnantes de la Somalie, ce qui a porté un coup dur aux pirates somaliens dont l’arrogance et l’insolence ont atteint leur comble.

L’UE pense qu’il est temps de prendre des mesures sur terre ferme et sur le territoire de la Somalie en aidant le gouvernement somalien à entraîner une armée et à développer l’économie. Ce sera un bon et efficace moyen pour résoudre à fond le problème de la piraterie dans ce pays.

Recrutement de soldats en Somalie et entraînement à l’Ouganda.

Le quotidien français « Le Figaro » rapporte que d’après les estimations du gouvernement somalien, il lui faut une force armée composée au moins de six mille soldats pour pouvoir assurer et maintenir la sécurité et la stabilité intérieure du pays. Pour l’UE, elle est prête à se charger de l’entraînement d’un tiers des effectifs prévus.

A cet effet, elle projette d’envoyer à l’Ouganda deux cent instructeurs militaires qui auront pour tâche d’instruire et d’entraîner, pour une durée d’un an, les jeunes recrues venues de Somalie.

Le choix par l’UE de l’Ouganda comme base d’entraînement d’une force armée somalienne est fondé principalement sur les deux raisons suivantes : l’Ouganda connaît actuellement une situation stable intérieure ; il dispose du droit de commandement des unités militaires envoyées par l’ONU pour maintenir la paix en Somalie.

La France et plusieurs autres pays européen sont impatients de tenter l’expérience.

Au sein de l’UE, la France et l’Allemagne ont déjà exprimé leur désir d »apporter leur contribution’ à cette mission d’entraînement, alors que la Finlande, la Hongrie et la Pologne ont montré chacune de son côté son ‘intérêt’ pour cette mission.

Une personne de l’entourage du haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l’UE Javier Solana a révélé que deux pays africains, à savoir l’Ouganda et le Djibouti pourraient peut-être se charger de la tâche d’entraîner plusieurs milliers de soldats pour le compte du gouvernement somalien.

Inquiétude et doute : on commettra peut-être la même erreur qu’en Afghanistan.

Ledit projet de l’UE a suscité diverses réactions : inquiétude, doute et désapprobation.

Certains diplomates de l’UE ont posé la question suivante : après l’entraînement de soldats somaliens à l’Ouganda, l’UE serait-elle sûre et certaine qu’après leur retour dans leur pays, ceux-ci joueront le rôle qui leur serait assigné et pourrait-elle garantir qu’ils resteront fidèles et dévoués au gouvernement somalien ?

Un Ministre d’un certain pays de l’UE croit que cette dernière pourrait commettre la même erreur qu’en Afghanistan, c’est-à-dire qu’après avoir réussi l’entraînement des forces de sécurité locales, on n’aura plus le pouvoir de les contrôler, de les commander et de les diriger.

Malgré toutes ces idées controversées, des analystes ont indiqué que face aux prix payés chers par suite de l’incapacité de résoudre le problème de la Somalie, l’UE n’a plus d’autre choix que de tenter ce moyen-là.

___________________ 3 – A.P.

Un cargo émirati relâché par les pirates somaliens

Un cargo appartenant aux Emirats arabes unis qui avait été détourné par des pirates au large des côtes orientales de l’Afrique il y a deux semaines a été relâché, a annoncé un homme d’affaires somalien lundi.

Ali Dheere, président d’une association de commerçants à Mogadiscio, a précisé que le « al-Mizan » avait rejoint le port de la capitale somalienne.

Le cargo, qui bat pavillon panaméen, transportait des appareils électroniques, de la nourriture et d’autres marchandises. Ses 18 membres d’équipage sont tous en bonne santé.

M. Dheere a refusé de dire si une rançon avait été payée. Abdi Nor, un homme se présentant comme un pirate a déclaré à l’Associated Press que les pirates n’avaient pas demandé de rançon car le navire se dirigeait vers Mogadiscio et transportait des marchandises appartenant à des Somaliens. Les pirates ont en revanche demandé et reçu 15.000 dollars (10.000 euros) pour leurs « frais ».

___________________ 2 – L’Etoile (Presse canadienne)

Un navire canadien participera à une mission de lutte contre la piraterie

Un navire canadien participera à une mission de lutte contre la piraterie aux côtés des autres navires de l’OTAN, dans le cadre du projet « Saiph ».

L’opération sera dirigée au large de la Corne de l’Afrique et du golfe d’Aden. La frégate, dont le port d’attache est à Halifax, a rejoint le 1er Groupe de la Force navale permanente de réaction de l’OTAN, qui y dirige des opérations contre la piraterie depuis 2008.

Le ministre de la Défense, Peter MacKay, a indiqué que la mission de l’équipage du navire Fredericton sera de détecter et dissuader les actes de piraterie et de terrorisme, dans un objectif de sécurité maritime internationale.

La région où sera déployée la frégate canadienne est propice aux actes de piraterie, ce qui menace considérablement la sécurité des voies commerciales, de la navigation internationale et du transport de l’aide humanitaire.

Le NCSM Fredericton reviendra au Canada en mai 2010.

_____________________ 1 – CRI (Chine)

Piraterie maritime : l’Inde envoie un nouveau bâtiment de guerre près des Seychelles

La marine indienne déploiera un autre bâtiment de guerre, avec des marines à bord, pour combattre les pirates maritimes près des Seychelles et de l’île Maurice, dans l’océan Indien, a rapporté lundi l’agence de presse, Indo-Asian News Service.

L’INS Saritri, un patrouilleur équipé d’un hélicoptère et avec des marines à son bord, mènera des opérations de surveillance dans les zones économiques exclusives des Seychelles et de l’île Maurice de fin novembre 2009 jusqu’à début janvier 2010, affirme le reportage, citant un porte-parole de la marine indienne.

L’INS Savitri travaillera en coordination étroite avec les vaisseaux et les avions des gardes-côtes des Seychelles et de l’île Maurice, selon la marine indienne.

Un bâtiment de guerre indien patrouille actuellement dans le Golfe d’Aden depuis le 23 octobre 2008.