10/04/10 (B546) Un lecteur nous envoie un portrait du nouvel élu dans l’Ordre djiboutien des Bourreaux : le désormais célèbre Abdillahi Abdi Farah. Notre lecteur a-t-il forcé le ton en établissant ce portrait globalement peu flatteur ? Les autres lecteurs nous le diront certainement… (Cette contribution est publiée avec toutes les réserves d’usage, sous la responsabilité de son auteur)

Portrait d’un officier « douteux sur le plan moral »

Je trouve que l’ARDHD a eu entièrement raison de décerner la médaille de l’Ordre djiboutien des bourreaux à cet officier AAF. A mes yeux il n’a de Colonel que le titre et la qualité d’officier supérieur que celle que lui confère ce que je pourrais qualifier comme un haut degré de cupidité et d’immoralité.

Ce personnage est bien connu non seulement des Djiboutiens mais aussi des étrangers, surtout depuis qu’il avait eu la direction du Commissariat du corps urbain dans les années 90. Son passage aurait pu avoir été marqué, selon certains témoins, par des soupçons de racket, de corruption et d ‘abus en tous genres.

S’agit-il d’un policier ripoux ? Je suis bien incapable de l’affirmer. Pour moi, j’ai l’impression qu’il aurait pu avoir déployé une culture particulière. Certains vous diront, que ces agissements sont proches de certaines pratiques maffieuses et qu’on les rencontre parfois au sein de la police du corps urbain.

Il aurait donné à plus d’un l’impression de violer parfois l’éthique policière et les valeurs républicaines qui y sont attachées, mais c’est certainement une impression exagérée qui n’aurait d’origine que dans une certaine rapacité mal déguisée associée à un goût prononcé pour l’argent facile.

Certains cherchent toujours à expliquer la disparition mysterieuse de butins issus de vols que d’honnêtes agents de l’ordre rapportaient au Commissariat après avoir arrêté les malfrats au cours de leurs operations quotidiennes : bijoux, or, argent et autres valeurs. Comment expliquer qu’on ne les aurait plus retrouver dès lors qu’elles avaient atteri dans les mains du fameux capitaine de l’epoque ?

Mais voyons, c’est probablement parce que le Capitaine les enregistrait dans des sacs scellés pour les faire parvenir à la Justice, ou ????

En ma qualité de policier, je me souviendrai toujours le jour ou j’ai du cotoyer cet homme insensé… J’ai bien cru être plongé dans une fiction, à l’image de ces bandes dessinées où l’on voit Astérix le Gaulois avec sa grosse moustache qui décime des bataillons de centurions romains.

Quand j’ai repris mes esprits, j’ai compris que le bouffon, à la moustache à deux sous, risquait de ternir la réputation et la raison d’être des policiers djiboutiens…

Certains disent que le faux Astérix en uniforme avait peur de se retrouver dans la misère qu’il avait connu dans son village ou dans la petite maison du quartier 6, où il fallait mendier un seau d’eau chez les voisins pour prendre une douche en attendant le retour de sa pauvre mère, couverte par la poussiere et harassée par la chaleur du petit marché de l’avenue 13…

D’autres seraient, selon mes sources, plus moqueurs. Par exemple, ils inventent que faute d’avoir pu développer des capacités intellectuelles suffisantes pour suivre des etudes, il aurait chosi la voie la plus rapide pour s’enrichir, à l’image, soyons justes, de nombreux autres personnalités, devenus depuis Président ou Procureur général.

Il n’empêche que je ne m’explique pas le goût immodéré de ce moustachu pour la potion magique : argent de préférence en grosses coupures…

Pour bien comprendre les motivations du personnage, est-il nécessaire de vous rappeler un épisode qui est bien connu de tous les collègues policiers de l’époque et qui nous faisait tous à la fois rire et frissonner. Cela s’est produit lorsque le bébé du Colonel est décédé accidentellement, dans sa maison et qu’il a été occasionné par la voiture du Colonel en personne.

Malheureusement la suite est connue. Au lieu de pleurer la mort de son enfant, qu’ a fait notre malheureux officier ? Il aurait maquillé la scène en accident de la route afin de poursuivre son assurance pour percevoir des indemnites.

C’est normal me direz-vous ! Le juste prix du sang !

Pour nous, cet épisode tragique est un constat : celui du déshonneur et du mercatilisme de l’homme en question.Croyez-moi, ceux qui l’ont cotoyé pourraient affirmer en exagérant à peine qu’ils l’estiment capable de vendre père, mère et enfants pour quelques espèces sonnantes et trébuchantes…

Je pense que l’argent émet pour lui, une musique particulière. Cela aurait meêm pu avoir choqué le Général Yabeh qui n’était pourtant pas un tendre ni un émotif dans ce domaine…

Maintenant qu’il a été placé à la tête de la police djiboutienne, je ne peux que craindre que ce service perdre sa crédibilité et qu’il se déshonore…

Mais rassurez-vous, si vous lui offrez suffisemment de billets neufs, ce colonel AAF volera plus rapidement qu’un Airbus d’Air France pour aller torturer personnellement non seulement un jeune patriote arborant un simple t-shirt mais aussi l’intégralité de la population djiboutienne : vieux, femmes et enfants inclus…

Néron et Machiavel seraient-ils des enfants de choeur à coté de ce personnage à mon avis infréquentable ?

« science sans conscience n’est que ruine de l’ame » alors que dire d’un officier qui serait totalement dépourvu du moindre code d’ethique ?…

Bien sur cela contribuerait à provoquer à son niveau, la ruine du pays … jusqu’au jour où la population déciderait de lui appliquer la Loi du tallion »oeil pour oeil, dent pour dent ».

Ce n’est qu’à ce moment que tous ces individus et consorts comprendront que la souveraineté est du coté du peuple. Il a cru ne s’en prendre qu’à un enfant, mais c’est tout le corps social qu’il a attaqué…

Aujourd’hui, AAF ne respecte pas la Loi qui lui confère son autorité hiérarchique et surtout les protections qu’il s’est assuré. Mais demain c’est la Loi des hommes qui s’appliquera avec sa rigueur et sa légitimité pour le juger, .sans oublier la Loi divine et le châtiment « du seigneur des mondes ».

« Celui qui a sauvé une seule personne a sauvé l’humanité entière – celui qui a tué une seule personne a tué le monde entier ».

A bon entendeur salut..

Un djiboutien ulcéré par l’infamie
des ennemis du petit peuple.