10/06/10 (B555) Le colonel de la DGSE qui avait été pris en otage par les forces islamiques en Somalie lance un appel à la France. (4 articles en Français)

____________________ 4 – Nouvel Obs avec Reuters

Une vidéo d’un otage français en Somalie diffusée sur internet

Un enregistrement vidéo montrant un otage français retenu en otage par le mouvement islamiste somalien Al Chabaab a été diffusé sur internet.

Le document, mis en ligne sur un site utilisé par différents groupes armés, est présenté comme un "message au peuple français" adressé par l’otage, nommé Denis Allex.

La copie reprise par le SITE, organisation américaine qui surveille l’activité des mouvements terroristes sur internet, le montre en tenue orange entouré d’hommes armés, s’adressant à la caméra en français pour demander au gouvernement de se conformer aux exigences de ses ravisseurs et de tout faire pour sa libération.

Deux agents français en mission d’assistance auprès du gouvernement somalien selon Paris ont été enlevés le 14 juillet 2009 à l’hôtel Sahafi de Mogadiscio. L’un d’entre eux, nommé Marc Aubrière, est parvenu à s’enfuir le 26 août.

En septembre, les miliciens islamistes ont réclamé le retrait des 5.000 casques verts de l’Union africaine et celui des navires français qui participent au dispositif antipiraterie dans le golfe d’Aden.

"Vous pouvez imaginer mon état d’esprit (…) Ma famille me manque beaucoup et j’espère les revoir le plus vite possible", poursuit-il, répétant les exigences des miliciens islamistes.

Il note en outre que la défaite de l’UMP aux dernières régionales montre que les Français son hostiles à la politique de Nicolas Sarkozy.

Andrew Hammond,
Jean-Philippe Lefief pour le service français

____________________ 3 – Le Figaro avec AFP

Somalie: un otage français appelle Paris

Le Français retenu en otage depuis près d’un an en Somalie a lancé un appel à l’aide pour sa libération, dans une vidéo mise en ligne sur des sites islamistes et diffusée mercredi par le centre de surveillance américain SITE.

"Je demande au peuple français de tout mettre en oeuvre pour ma libération", lance l’otage, un agent des services de renseignement, qui apparaît sur la courte vidéo assis, lisant un texte écrit sur une feuille de papier et entouré de quatre hommes cagoulés et en armes. En tenue orange, similaire à celle des prisonniers américains de Guantanamo, où sont détenus les suspects d’al-Qaida, l’otage français semble lire son texte sous la contrainte.

L’authenticité de la vidéo n’a pu être confirmée de source indépendante.

Il énumère les revendications des insurgés islamistes somaliens Shebab, qui sont, selon le message, la cessation immédiate de tout support politique ou militaire de la France au gouvernement somalien et le retrait de tous ses conseillers de Somalie.

Les ravisseurs réclament aussi la libération de "moujhahidines" prisonniers dans des pays, "dont les noms seront communiqués plus tard", selon le texte lu par l’otage.

L’otage évoque les résultats des élections régionales françaises du 21 mars, un signe que la vidéo a été tournée après cette date.

"Former des éléments de la police et la garde présidentielle"

Les dernières informations publiques au sujet de l’agent français émanant de ses ravisseurs remontent à septembre 2009, lorsque les insurgés islamistes somaliens Shebab avaient exigé que le gouvernement français cesse tout soutien au régime somalien et retire toute présence militaire avant de le libérer.

Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait à l’époque rejeté ces demandes et renouvelé le soutien de la France au fragile gouvernement somalien.

Deux agents des services de renseignement français avaient été enlevés le 14 juillet 2009 à Mogadiscio. L’un d’eux, détenu par un mouvement distinct mais allié des Shebab, le Hezb al-Islam, avait retrouvé la liberté fin août. Il avait affirmé à la presse avoir pu échapper à ses ravisseurs, alors que des représentants du groupe l’ayant détenu ont fait état du versement d’une rançon, démentie par la France.

Selon Paris, ces deux officiers avaient pour mission de former des éléments de la police et la garde présidentielle. Les Shebab affirment de leur côté que les deux officiers étaient censés réunir des renseignements pour le gouvernement français, au profit des "forces de la croisade" en Somalie. L’expression semble viser les troupes de l’Union africaine déployées dans le pays, soit quelque 5.000 soldats ougandais et burundais.

____________________ 2 – Blog SecretDéfense sur Libération

Des nouvelles de l’otage de la DGSE en Somalie

Le journal somalien Sunatimes a obtenu une vidéo de l’otage français, membre de la DGSE, détenu dans le pays depuis le 14 juillet dernier. Il s’agit de la première nouvelle publique du sort de cet agent des services français, prisonnier du goupe al-Shebab. En septembre 2009, ses ravisseurs avaient fait savoir aux autorités françaises qu’ils exigeaient l’arrêt du soutien de la France au gouvernement légal de Somalie.

L’homme répond aux questions qui lui sont posés par un islamiste francophone. Il demande à ses parents d’être patient et assure être en bonne condition physique.

Le journal somalien, qui mettra prochainement la vidéo en ligne, indique que l’otage français serait contraint d’entrainer les miliciens islamistes, dans la région de Shabele.

Il y a quelques jours, les islamistes avaient fait savoir qu’ils diffuseraient prochainement une vidéo de leur otage.

Son camarade, enlevé en même temps que lui, mais détenu par un autre groupe, est parvenu à s’échapper fin aout.

__________________________ 1 – AFP

Somalie: un message de l’otage français diffusé prochainement, selon un site de surveillance américain

Les insurgés islamistes en Somalie, les Shebab, s’apprêtent à diffuser un message de l’agent français enlevé dans le pays il y a près d’un an, a rapporté dimanche le centre de surveillance américain SITE qui assure le monitoring des sites islamistes sur internet.

Selon SITE, le Front médiatique global islamiste (GIMF) a fait savoir qu’il diffuserait pour le compte des Shebab un message de la part de l’agent destiné à la population française.

Le GIMF n’a pas précisé la date à laquelle serait diffusé le message.

Les dernières informations publiques au sujet de l’agent français émanant de ses ravisseurs remontent à septembre 2009, lorsque les Shebab avaient exigé que le gouvernement français cesse tout soutien au régime somalien et retire toute présence militaire avant de le libérer.

Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait à l’époque rejeté ces demandes et renouvelé le soutien de la France au fragile gouvernement somalien.

Deux agents des services de renseignement français avaient été enlevés le 14 juillet 2009 à Mogadiscio. L’un d’eux, détenu par un mouvement distinct mais allié des Shebab, le Hezb al-Islam, avait retrouvé la liberté fin août. Il avait affirmé à la presse avoir pu échapper à ses ravisseurs, alors que des représentants du groupe l’ayant détenu ont fait état du versement d’une rançon, démentie par la France.

Selon Paris, ces deux officiers avaient pour mission de former des éléments de la police et la garde présidentielle. Les Shebab affirment de leur côté que les deux officiers étaient censés réunir des renseignements pour le gouvernement français, au profit des "forces de la croisade" en Somalie.

L’expression semble viser les troupes de l’Union africaine déployées dans le pays, soit quelque 5.000 soldats ougandais et burundais.