08/07/10 (B559) Il y aura bientôt moins de 5000 militaires français en Afrique (Secret Défense – Blog de Libération)
Le ministre de la Défense doit présenter cet après-midi les évolutions du dispositif militaire français en Afrique aux députés de la commission des affaires étrangères. Au terme des évolutions en cours, liées à la rénégociation des accords de défense, on devrait compter moins de 5000 militaires sur le continent, contre 30.000 au moment des indépendances, dont on fête cette année le cinquantenaire.
Concernant les forces de présence, trois pays sont concernés : Djibouti, Gabon et Sénégal. Au Sénégal, les forces françaises, en très forte diminution (de 1200 à 300) pourraient voir leur statut évoluer, avec la disparition programmée du 23ème Bima. Comme le prévoyait le Livre blanc de la défense, une seule implantation sera maintenue sur la façade atlantique de l’Afrique : il s’agira du Gabon, où les effectifs sont d’un peu moins de 1000 hommes.
Quant à Djibouti, les effectifs devraient également baisser, en lien avec la montée en puissance de l’Implantation militaire française aux Emirats arabes unis (IMFEAU). Le maintien, à terme, de deux unités (5ème RIAOM et 13ème DBLE) est improbable.
Concernant les opérations, la plus importante reste Epervier au Tchad, avec 1000 hommes. En Centrafrique, Boali concerne 240 hommes. Quant à la Cote d’Ivoire, les forces de présence (43ème Bima) y ont été transformées l’an passé en "opérations" avec Licorne (966 hommes). Il faut également compter les 200 marins de l’opération Corymbe dans le Golfe de Guinée. D’autres marins sont présents au large de la Corne de l’Afrique, avec l’opération européenne Atalante de lutte contre la piraterie.
Enfin, 280 militaires servent au titre de la coopération militaire sur le continent africain.
La renégociation des accords de défense, annoncée par le président de la République lors de son discours du Cap en février 2008, se poursuit. Huit pays sont concernés. De nouveaux accords ont été signés avec le Togo, le Cameroun, le Gabon et la Centrafrique. Seuls les deux premiers sont en cours de ratification. Les discussions se poursuivent avec le Sénégal, Djibouti et les Comores. En revanche, les négociations avec la Cote d’Ivoire ont été renvoyées après l’élection présidentielle dans ce pays, dont la date reste incertaine. A noter qu’il n’existe pas d’accord de défense avec le Tchad, mais de simples accords de coopération et d’assistance militaires. Comme s’y est engagé le président de la République, les accords de défense devraient être rendus publics après leur ratification.