17/09/10 (B569) Nouvelles de Somalie – Susan E. Rice encourage les Barundi de l’Amisom – l’ONU demande la poursuite du soutien au processus de transition – jusqu’à 20.000 soldats de la paix nécessaires – Quinze morts dans des affrontements à Mogadiscio – au moins 12 civils tués dans des tirs d’artillerie à Mogadiscio – Enquête sur une attaque des Casques bleus contre des civils à Mogadiscio – Ban Ki-moon encourage les autorités à résoudre leurs différends. (7 articles)

________________ 7 – Burundi-AgNews

Susan E. Rice encourage les Barundi de l’Amisom.

Bien que le Représentant Spéciale des Nations Unis pour la Somalie déclare que la situation dans le pays -Somalie- reste périlleuse, hier aux Nations Unis , Susan E. Rice, représentant permanent des États-Unis à l’ONU, a appelé les nations à apporter leur soutien aux efforts de paix en Somalie. Elle a encouragé les Barundi et les Ougandais, au nombre de 7 000, engagés sur le terrain somalien, et à remercier leur bravour en temps que « soldat de la paix ». Elle a demandé aux pays qui avaient promis des troupes d’honnorer leur engagement.

Pour le compte de l’Union Africaine, les Barundi ont répondu présents pour aider à sortir leurs frères et sœurs somaliens de leur guerre interminable. Il y a quelque jours lors de sa remise-reprise au ministère de la Défense et des Anciens Combattants, le ministre sortant, le Lieutenant Général Germain Niyonyakana avait insisté, concernant le dossier somalien, envers son successeur – le général major Pontien Gaciyubwenge-, à suivre de très près – l’harmonisation des salaires entre les forces de l’UA et ceux de l’ONU -.

Cet automne, des militaires barundi vont être formés notamment aux interventions humanitaires- par une demi-douzaine de militaires belges durant six semaines. Un responsable de la Défense , qui s’exprimait sur l’opportunité de – ce training – a expliqué que « La nouvelle armée burundaise FDN souhaitent donner des lettres de noblesse à -ses soldats de la Paix – ». C’est dans cette optique terminait -t’‘il que « la justice burundaise ne chôme pas en ce moment.

Des sanctions disciplinaires, à l’encontre de quelques soldats barundi qui se sont mal comportés lors de leur séjour somalien, sont en examen à l’auditorat militaire ».

_______ 6 – Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Somalie : l’ONU demande la poursuite du soutien au processus de transition

A l’occasion d’un débat du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation en Somalie, le représentant spécial de l’ONU pour ce pays, Augustine Mahiga, a appelé la communauté internationale à continuer de soutenir le processus de transition qui s’achèvera en août 2011, en renforçant notamment la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) et les capacités du gouvernement fédéral de transition.

Dans son intervention, Augustine Mahiga a d’abord mis en avant les dissensions qui persistent au sein des institutions fédérales de transition, notamment entre le gouvernement fédéral de transition et le parlement, et qui ralentissent le processus de transition. Il a donc souhaité que « le Conseil de sécurité souligne une nouvelle fois le besoin d’unité et de cohésion au sein du gouvernement fédéral de transition pour faire face à l’insurrection et faire avancer le processus de paix ».

Il a ensuite rappelé que les Accords de Djibouti de 2008, destinés à mettre fin à deux décennies de violences qui ont provoqué l’exil de plus de trois millions de Somaliens et le déplacement dans le pays de plus de 800.000 personnes, impliquaient la réalisation d’un certain nombre de tâches avant la fin de la période de transition fixée à aout 2011.

« Cela inclut la poursuite des initiatives en faveur de la réconciliation, la construction d’institutions civiles et sécuritaires et la fin du processus de rédaction d’une constitution », a-t-il expliqué, avant d’énoncer les obligations incombant, selon lui, au gouvernement de transition : intégrer plus de groupes d’opposition dans le processus politique, se concentrer sur la fourniture de services de base à la population, développer une feuille de route avec des objectifs réalisables et un calendrier clair.

« Ces éléments clés définiront les institutions futures d’une Somalie unie, démocratique et stable », a insisté Augustine Mahiga.

Le représentant de l’ONU a ensuite estimé qu’à 11 mois seulement de la fin de la période de transition, « le gouvernement fédéral de transition et la communauté internationale devaient renforcer leur détermination politique afin de préserver et d’étendre la paix fragile obtenue grâce aux Accords de Djibouti ».

Il a également appelé au renforcement des capacités militaires du gouvernement, tout en estimant que le soutien et l’assistance régionale et internationale devait être renforcés compte tenu « de la période très critique du processus de paix » que la Somalie traverse. A cet égard, il a souhaité que la décision de l’Union africaine de déployer 2000 soldats de la paix supplémentaire sous la bannière de l’AMISOM dans la capitale Mogadiscio soit « mise en oeuvre rapidement ».

Il a aussi appelé à renforcer les équipements moyens dont dispose la force de l’Union africaine, estimant qu’elle est « actuellement en manque critique » de moyens pour protéger les civils et de système adéquat de surveillance et de collecte de renseignements.

Augustine Mahiga a poursuivi son intervention en saluant « la coopération encourageante » entre le gouvernement fédéral de transition et les autorités du Puntland et du Somaliland, sur des questions de sécurité telles que la lutte contre la piraterie ou les mouvements de population déplacées. Ces deux régions autonomes jouent « un rôle modèle pour le reste de la Somalie, en montrant que la paix et la stabilité peuvent être atteints », selon lui.

Pour conclure, le représentant de l’ONU a déploré la dégradation de la situation humanitaire, en particulier à Mogadiscio. « Les attaques de l’insurrection contre les positions du gouvernement fédéral de transition ou de l’AMISOM ont aggravé la souffrance de civils innocents. Un nombre croissant de personnes rentrées dans leurs maisons ont été obligées de fuir à nouveau compte tenu de l’intensification des accrochages et des combats dans la capitale ».

__________________ 5 – Romandie News (Ch) avec AFP

Somalie: jusqu’à 20.000 soldats de la paix nécessaires

La force internationale de maintien de la paix en Somalie aurait besoin de presque tripler ses effectifs pour atteindre 20.000 soldats de la paix, en raison de la menace croissante des insurgés, a déclaré jeudi un émissaire particulier de l’ONU en Somalie.

L’émissaire Augustine Mahiga a déclaré au Conseil de sécurité qu’un nouveau dispositif international était nécessaire pour empêcher que des soldats étrangers, et des armes, n’entrent en Somalie pour s’en prendre aux forces de maintien de la paix et aux forces gouvernementales.

Vingt ans de guerre civile ont déchiré la Somalie mais l’influence croissante des insurgés islamistes shebab est une cause d’inquiétude de plus en plus grande pour les pays occidentaux.

Quelque 7.200 soldats mal équipés faisant partie de la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) représentent l’unique rempart empêchant les shebab de s’emparer de la capitale Mogadiscio.

"La menace a en fait augmenté à Mogadiscio et dans le sud de la Somalie", a déclaré Augustine Mahiga. L’Amisom et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) "prévoient d’amener le contingent de l’Amisom jusqu’à 20.000 soldats dans les mois qui viennent", a-t-elle ajouté.

"Le conseil de sécurité et de la paix de l’Union africaine va bientôt soumettre au Conseil de sécurité de l’ONU une demande d’autorisation pour augmenter les troupes à Mogadiscio et dans d’autres endroits stratégiques de Somalie", a-t-elle ajouté.

Les milices des shebab contrôlent une bonne partie du centre et du sud de la Somalie.

"Je suis inquiet de la situation sécuritaire dans le pays et de son impact potentiel dans toute la région", a souligné M. Mahiga devant le Conseil de sécurité.

Il a expliqué que le port de Kismayo contrôlé par les shebab "est devenu le point d’entrée pour les combattants étrangers, le matériel de guerre pour les insurgés et est devenu un centre d’activités criminelles et de commerce illégal".

"Il y a un besoin de sécurité maritime et aérienne renforcé pour empêcher ce matériel d’être utilisé contre l’Amisom et le gouvernement fédéral de transition", a-t-il dit.

M. Mahiga a encore invité le gouvernement de transition, dont le mandat expire en août 2011, à fournir des efforts urgents pour surmonter ses dissensions et asseoir son autorité.

L’ambassadeur de France auprès de l’ONU, Gérard Araud, a estimé que le gouvernement de transition devait "convaincre la population qu’il peut apporter les services de base, les soins médicaux, l’éducation, la justice et la sécurité".

"Globalement, il reste des besoins considérables", a-t-il dit.

________________________ 4 – Nouvel Obs avec AP

Quinze morts dans des affrontements à Mogadiscio

Trois soldats gouvernementaux ont été tués jeudi par des tirs de mortier sur le siège du gouvernement somalien à Mogadiscio. Au moins 12 autres personnes ont été tuées dans la riposte à cette attaque, qui intervenait en pleine session parlementaire.

Un député a également été blessé, ainsi que cinq soldats. Les soldats somaliens et de l’Union africaine ont riposté, tirant des obus de mortier sur le marché Bakara, le principal de la capitale somalienne. Au moins 12 personnes y ont été tuées, et 40 autres blessées, selon Ali Muse, chef des services d’ambulances de la ville.

Les députés étaient réunis pour voter une motion réclamant au gouvernement de transition de se présenter devant eux dans les trois jours pour un vote de confiance

________________________ 3 – AFP

Somalie: au moins 12 civils tués dans des tirs d’artillerie à Mogadiscio

Au moins 12 civils ont été tués et une cinquantaine d’autres blessés jeudi à Mogadiscio dans des tirs d’artillerie entre des insurgés islamistes et la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom), a-t-on appris de source médicale et auprès de témoins.

Les shebab, qui se réclament d’al-Qaïda, ont tiré en direction du palais présidentiel et du Parlement, entraînant une riposte de l’Amisom qui protège le gouvernement fédéral de transition.

"Les insurgés ont tiré des obus de mortier en direction du palais présidentiel et du Parlement, mais ils ont manqué leurs cibles et il n’y a pas eu de victimes dans cette zone", a déclaré à l’AFP un responsable de la sécurité au sein du gouvernement de transition, Abdi Moalim Gedi.
Selon des sources médicales, la plupart des victimes ont péri dans le marché de Bakara, le plus grand de la ville, sous contrôle des shebab.

"Le nombre de civils tués se monte pour le moment à 12 et 47 personnes ont été blessées. Nous avons récupéré la grande majorité des victimes dans le marché de Bakara, plus précisément dans une section où l’on vend du poisson", a déclaré à l’AFP le chef du service des ambulances de Mogadiscio, Ali Muse.

"Les ambulances ont eu beaucoup de difficultés à atteindre les victimes en raison des nombreux camions qui bloquaient les rues du marché", a-t-il précisé.

"Un violent tir d’artillerie a frappé un section bondée du marché et cinq personnes sont mortes sur le coup et plus de 10 autres blessées. C’était horrible, des morceaux de chair jonchaient l’endroit", a pour sa part décrit un témoin, Hassan Yumbi.

Un second échange d’artillerie a opposé les shebab, qui visaient l’ancienne académie militaire dans le nord-ouest de Mogadiscio devenue le quartier général du contingent burundais de l’Amisom.

Les soldats burundais ont répliqué par une salve de mortiers, a constaté un correspondant de l’AFP présent dans la base.

Les civils sont de loin les principales victimes de la bataille de Mogadiscio entre les shebab et les forces gouvernementales soutenues par l’Amisom.

Plusieurs associations de défense des droits de l’Homme ont accusé les deux camp de tirs indiscriminés sur des quartiers densément peuplés.

L’Amisom affirme tout faire pour épargner les civils tandis que le gouvernement a assuré que des insurgés ayant péri dans ces combats étaient parfois inclus dans les bilans en tant que civils.

"Au moment où ils arrivent à l’hôpital, les corps ont été débarrassés de leurs armes, munitions et autre attirail et ils ont l’air de civils ordinaires", affirmait récemment le ministère de l’Information dans un communiqué.

________________________ 2 – Afrique en Ligne avec PANA

Enquête sur une attaque des Casques bleus contre des civils à Mogadiscio

L’ONU et l’Union africaine (UA) devraient ouvrir une enquête sur les allégations selon lesquelles les forces de maintien de la paix de l’UA en Somalie (AMISOM) ont pilonné des positions civiles alors qu’elles voulaient mener des représailles contre les milices d’Al Shabab, a indiqué mercredi, un haut responsable des Nations unies.

Le haut-commissaire adjoint des Nations unies pour les droits de l’homme, Kyung-wha Kang, a indiqué que les deux organisations devraient répondre d’urgence aux allégations concernant de prétendues bavures de l’AMISOM.

‘Une enquête devrait être ouverte sur ces allégations concernant les excès de l’AMISOM’, a martelé M. Kang.

Les premières informations concernant un éventuel pilonnage de l’AMISOM contre des civils ont été diffusées en juillet, quelques jours après que les milices d’Al Shabab ont mené des attentats à Kampala, la capitale ougandaise, pour pousser l’Ouganda à retirer ses troupes de Somalie, accusant les soldats ougandais de violation des droits humains dans le pays.

D’après un audit interne mené par des spécialistes de l’UA, la nature hautement technologique des attaques contre des positions civiles à Mogadiscio, a montré que quelques chars de l’AMISOM ont été utilisés pour tirer sur des positions civiles.

M. Kyung a par ailleurs annoncé que le Conseil international pour les droits de l’homme va dédier une session entière, le 29 septembre, à la situation des droits de l’homme en Somalie.

Les responsables de l’UA ont soutenu que l’AMISOM agissait selon des règles très strictes, pour essayer de maintenir la paix dans un pays sans loi depuis deux décennies.

________________________ 1 – All Africa

Ban Ki-moon encourage les autorités à résoudre leurs différends

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, encourage, dans un rapport publié mardi, le Gouvernement fédéral de transition et le parlement somaliens à résoudre leurs différends politiques, estimant que les tensions internes au sein du gouvernement et des autres institutions fédérales ont détourné ces derniers mois l’attention des tâches essentielles à accomplir.

« Il importe que le Gouvernement fédéral de transition mette en place des structures gouvernementales crédibles pour assurer les services voulus à la population du pays et le Conseil des ministres doit continuer de se concentrer sur les tâches primordiales qui restent à accomplir avant la fin de la période de transition, en août 2011 », écrit Ban Ki-moon dans ce rapport transmis au Conseil de sécurité.

Afin d’aider le Gouvernement fédéral de transition à s’atteler à certaines des tâches les plus ardues qui lui incombent, notamment étendre son autorité et lutter contre la menace de l’extrémisme, le Secrétaire général lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle lui fournisse d’urgence un appui sur les plans militaire et financier et des ressources dans d’autres domaines.

« J’encourage vivement les donateurs à utiliser plus activement le mécanisme gouvernemental de financement géré par PricewaterhouseCoopers pour fournir leur assistance », dit-il.

Alors que le terme de la phase de transition en Somalie se rapproche, Ban Ki-moon s’inquiète de constater que les objectifs qui ont été fixés pour cette période n’ont pas été atteints en grande partie.

Il note toutefois avec satisfaction que des progrès notables ont été réalisés dans l’élaboration du projet de constitution.

Il se dit aussi satisfait des efforts faits par le Comité mixte de sécurité pour coordonner les initiatives axées sur le développement du secteur de la sécurité. « Les attentats-suicides effroyables perpétrés à Kampala nous rappellent que les insurgés représentent un danger pour la Somalie, les pays de la sous-région et les autres pays », dit-il.

Il salue le rôle décisif que l’Union africaine et l’Autorité intergouvernementale pour le développement jouent dans l’appui au processus de paix en Somalie. Il rend un hommage particulier à la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), qui doit continuer à travailler dans des conditions très difficiles, et invite de nouveau la communauté internationale à apporter d’urgence à la Mission l’appui dont elle a besoin pour pouvoir s’acquitter efficacement de son mandat.

Dix-huit mois après la mise en place des arrangements financiers existants élaborés par l’Organisation des Nations Unies pour l’AMISOM, les importants déficits enregistrés continuent de nuire au fonctionnement de cette dernière et, peut-être, de décourager des pays qui seraient susceptibles de fournir des contingents.

Le Secrétaire général demande également à la communauté des donateurs de maintenir son appui indispensable au peuple somalien dans le domaine humanitaire. Les organisations humanitaires fournissent une assistance vitale à 3,2 millions de personnes en Somalie. Il note que les ressources affectées à des secteurs clefs tels que ceux de l’eau, de la santé et de la nutrition sont financées à hauteur de moins de 40 %.

Le Secrétaire général se dit profondément préoccupé par les répercussions dévastatrices du conflit sur la population civile et par les atteintes au droit international des droits de l’homme et au droit international humanitaire. Il rappelle à toutes les parties au conflit que les auteurs de crimes de guerre seront traduits en justice. « À ce propos, j’appuie la proposition de rassembler des informations sur les violations les plus graves qui auront été commises », dit-il.