17/07/10 (B561) Les chroniques du Sergent-Chef Ariko. Cette semaine : « Qui pouvait bien en vouloir au Colonel Abdi Bogoreh ? » (Première partie)
L’histoire de la Gendarmerie de l’indépendance à nos jours
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il m’a semblé nécessaire de proposer aux lecteurs djiboutiens et à tous les amis de Djibouti, un rappel sur l’histoire de la Gendarmerie nationale djiboutienne
La Gendarmerie nationale est une force militaire dont la mission est de veiller à la sécurité publique, d’assurer le maintien de l’ordre et l’application des lois de la République de Djibouti. Sa création remonte au 6 juin 1977, peu avant l’indépendance.
Le premier Président de Djibouti avait confié à Djama Djilale Djama, premier secrétaire de la Défense, la mise en place les premiers textes relatifs à la politique de Défense de la jeune République de Djibouti.
Depuis l’indépendance, soit 33 ans, comme on le verra ci-dessous, la Gendarmerie nationale a été directement placée sous commandement militaire pendant 20 ans, soit de 1979 à 1999. Cela pourrait certainement expliquer les graves carences que l’on remarque tant dans le domaine des moyens disponibles que dans son organisation.
A sa création, la G.N. avait reçu une autonomie de gestion. A cette époque, c’était la seule force de sécurité opérationnelle et cela grâce aux moyens dont elle avait hérité de la Gendarmerie nationale française.
Puis le 30 août 1979, elle a été placée sous le commandement militaire au moins pour ce qui concernait sa gestion budgétaire. Le chef de corps a été rabaissé au niveau d’un Chef de garnison comme les autres. Il prenait ses directives auprès du Chef d’État-major des forces armées djiboutiennes.
Seule l’escadron présidentielle, sous les ordres du Commandant Mahdi Cheik Moussa, garde du corps de l’ex-président Hassan Gouled, échappait à cette contrainte.
A l’époque, même le Chef de l’État Hassan Gouled ne savait pas qui commandait effectivement ses propres gardes du corps !
Faute de moyens suffisants, il est apparu que la Gendarmerie nationale ne pouvait pas assumer correctement ses missions de service public. Devant ce constat, Hassan Gouled décida, par décret en date du 1er janvier 1999, de redonner à la Gendarmerie nationale son autonomie à part entière afin que l’institution puisse reprendre son destin en main.
Chef de corps de la Gendarmerie nationale : un métier à haut risque où les « suicides à la djiboutienne » sont fréquents :
Entre le 27 juin 1977 et le 15 décembre 1979, la Gendarmerie nationale avait été dirigée par Omar Chirdon Abass avec le Commandant Mohamed Ahmed Kassim dit Haissama, en qualité de Chef d’Escadron. Ce dernier a rejoint actuellement le parti de DAF.
Du 15 décembre 1979 au 16 octobre 1980, la Gendarmerie nationale avait été commandée par son premier chef de corps, le Capitaine Hamadou Mohamed Kako.
En octobre 1980, celui-ci a été éliminé par le SDS.
En fait, comme cela arrive souvent dans notre pays, on a fait croire à un accident de voiture. Pour calmer la colère des Gendarmes, on a donné son nom à la caserne principale de la Gendarmerie nationale (ou fichier pour les djiboutiens) qui s’appelle désormais, Caserne Capitaine Hamadou.
C’est la façon qui a été imaginée à l’époque pour maquiller un crime, qui n’a jamais été élucidé.
Rappelons qu’à cette époque, l’actuel Ministre « fantôche » de la défense Ougoureh Kifleh n’était encore qu’un simple sergent. Lui et 20 autres gendarmes ont été radiés de la Gendarmerie à la demande express d’Hassan Gouled. Ougoureh a rejoint le FRUD.
Ce conflit était le premier parmi ceux que l’ex-premier Ministre Ahmed Dini a du affronter.
Du 16 octobre 1980 au 30 mars 1993 le corps de la Gendarmerie nationale a été dirigé par le Colonel Hoch Idleh, un tortionnaire notoire, connu de tous les Djiboutiens.
A son tour, il a été éliminé par le SDS dans les sous-sols de la brigade de recherche appelée S R D.
En réalité, Ismail Omar Guelleh n’avait pas du tout apprécié que ce Colonel puisse lui dicter ce qu’il avait à faire et exhiber sa puissance.
Le corps de la G.N. fut confié aux Forces armées djiboutiennes.
Le commandant Mahdi a été chargé de l’Escadron présidentiel. Il était secondé par le Colonel Hassan Osman et le Capitaine Mohamed Sanalasseh.
Ismail Omar Guelleh donna carte blanche au Commandant Mahdi pour semer la zizanie au sein de la Gendarmerie nationale et particulièrement de l’escadron présidentiel.
Ce dernier gela tous les grades et accorda des bonus calculés sur les bases de la préférence tribale. C’est ainsi que nombre de jeunes gendarmes jetèrent l’uniforme et qu’ils quittèrent le pays. L’Escadron presidentiel a perdu ainsi ses meilleurs éléments. Seuls sont restés les moins bons et les autres.
Devenu Colonel, Mahdi a pu savourer la réussite du plan mis en oeuvre sur instruction d’Ismail Omar pour affaiblir le corps de la Gendarmerie nationale.
L’objectif d’IOG étant de renforcer la Force nationale de sécurité (la F N S), qu’il contrôlait directement et totalement.
En parallèle, IOG préparait, dans l’ombre, l’homme qui allait devenir demain son garde du corps. Il s’agit du célèbre berger Mohamed Djama de la F N S. En bon éthiopien, IOG ne disait rien à Mahdi.
Le Colonel Mohamed Djama s’attaqua aux gardes du corps. Il démit de ses fonctions le Capitaine Sanalasseh et il le renvoya « sans affectation » à la primature. Privé de tout pouvoir, on vit le Capitaine Sanalasseh qui trainait son uniforme dans les cafés de Djibouti.
A qui pouvait-il se plaindre ?
Voyant la dépression qui atteignait le vieux Capitaine Sanalasseh, le premier ministre Barkhat Gourad se décida à réagir et à prendre sa Défense. C’est grâce à cela que le Capitaine échappa aux crocs d’IOG. Il fut nommé Garde du Corps de Barkat Gourad et porta l’uniforme jusqu’à son départ en retraite en 1996.
Restait le cas du commandant Hassan Osman. Même si le Colonel Mahdi avait compris qu’Hassan Oman était un homme de devoir, il avait mal évalué le niveau incroyable de confiance réciproque qui liait cet homme et le Président. C’est pour cela qu’il décida de tenter de le discréditer auprès d’Hassan Gouled.
Mahdi reçu l’une des plus belles raclées de sa vie, alors qu’il ne s’y était pas du tout préparé. Non seulement Hassan Gouled lui interdit de le muter mais il lui donna sèchement l’ordre de jamais toucher ne serait-ce qu’à un seul cheveu d’Hassan Osman, faute de quoi, c’est lui, Mahdi qui se retrouverait muté comme simple Gendarme en faction à la brigade nord.
Mahdi avait eu très peur. Il demanda conseil à IOG. Celui-ci lui répondit de patienter. La guerre entre le Frud et les troupes gouvernementales éclata. Le matin du 11 novembre 1991, les forces du Frud commandées par l’ex sergent-chef Ougoureh Kifleh (passé à la résistance, après avoir été radié de la Gendarmerie) attaquèrent le sud du pays tandis que le commandant Maki attaquait au nord.
En l’espace de quelques heures l’Etat djiboutien avait perdu le contrôle de 89 % du territoire national. Le gouvernement illégitime de Djibouti fut pris de panique. Et il décida de se venger sur ses propres populations civiles, à titre de représailles.
Le fait déclencheur, se produisit le 16 décembre, quand la 3ème compagnie de parachutistes commandées par l’Adjudant Gamaleh tomba dans une embuscade tendue par le Frud. Cent soldats perdirent la vie et trente-neuf furent fait prisonniers à Asaguela.
Fou de rage, Ismail Omar Guelleh demanda alors à Hassan Gouled de se venger sur les Afar civiles d’Arhiba. Il utilisa le prétexte que plusieurs soldats mamasans avaient été tués dans l’embuscade.
Le lieutenant Colonel Zakaria Cheik Imbrahim (qui deviendra plus tard Chef d’Etat-major adjoint) exigeait de son côté que l’Etat djiboutien venge ses frères d’armes tombés dans l’embuscade.
Pour calmer les ardeurs vindicatives des deux hommes (Zakaria et IOG), Hassan Gouled a demandé l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur ces évenements tragiques.
L’organisation du massacre d’Arhiba
Mais Ismail Omar ne voulait rien entendre. Il s’est « assis » sur le refus d’Hassan Gouled. Seul, il décida lancer la « guerre » contre les Afar d’Arhiba avec la complicité du Lieutenant-Colonel Yacin Yabeh, alors patron de la FNS, du Lieutenant Colonel Zakaria Cheik Ibrahim, chef de corps du C C O, du Commandant de la force navale djiboutienne Elmi Abaneh, du Colonel Hoch Robleh Idleh, patron de la Gendarmerie nationale, d’Hassan Saïd sous-directeur du SDS et adjoint direct pour réaliser les coups tordus,
du Capitaine Abdourahman Ali Kahin de la F N S en disgrâce aux yeux de Yacin Yabeh,
et du Commandant Mahdi Cheik Moussa, patron de l’Escadron présidentiel.
Cette liste n’est pas exhaustive, mais j’ai essayé de localiser les principaux artisans du crime commis contre les Afar d’Arhiba.
Comme on s’en doute, les officiers Afar de la police, de la Gendarmerie et des forces armées n’avaient pas été consultés avant la mise en uvre de ce plan diabolique.
Seule la DST française était informée du crime en préparation, via les renseignements récoltés par la sécurité militaire.
Cela explique-t-il, pourquoi les Français étaient prêt à tout filmer à partir d’un hélicoptère. Leur objectif était-il de faire éclater la vérité, le moment venu, sur ce massacre commis le 18 décembre 1991 ?
Ayant appris la chose, Ismail Omar est devenu fou furieux. Il a convoqué l’Ambassadeur de France de l’époque, Claude Soubeste. Ce dernier a occupé la fonction de 1988 à 1992. L’Ambassadeur Claude Soubeste a écouté poliment les injures proférées par IOG et il a transmis son rapport circonstancié et documenté au Quai d’Orsay.
Furieux, IOG avait compris que les Français venaient de lui jouer un très mauvais tour, en lui laissant commettre un crime impardonnable et en recueillant des preuves incontestables.
Pourtant, le massacre organisé de sang-froid contre des victimes civiles à Arhiba ne calma pas les appétits de vengeance de l’équipe aux commandes dans les différentes unités militaro-policières. Les réglements de comptes continuèrent. C’est pour cette raison que 12 députés Afar démissionnèrent bruyemment. Il s’agit d’Ali Silay Abakarie, Mohamed Dini Farah, Orbisso Gadito, Houssein Barkhat Siraj, Adabo Kako et le célèbre Mohamed Ahmed Issa « Cheiko ». A noter qu’il y avait un gendarme parmi les députés démissionnaires.
Tous remirent leur lettre de démission au premier ministre Barkhat Gourad, qui les a transmises aussitôt à Hassan Gouled.
Il avait conscience que le pays risquait de sombrer dans la guerre civile. Il convoqua un conseil des ministres extraordinaires et il informa les membres sur les évenements tragiques d’Arhiba.
Pendant ce temps à Balbala, les affrontements entre Issa et Afar se multipliaient chaque nuit. Ils opposaient des bandes de jeunes voyous financées généreusement par le SDS.
Hassan Gouled ne savait plus quoi faire.
En sa qualité de Chef de cabinet du Président, Ismaïl Omar Guelleh s’est engagé à nettoyer tous les officiers de la garde présidentielle. Il chargea le Colonel Mahdi Cheik Moussa de commencer par la Caserne Barkhat Siraj.
Les premiers officiers, pourtant bien formés en France, sont tombés en disgrâce aux yeux de Mahdi le fou. La chasse aux sorcières a commencé. Les membres issus des Gadaboursi et des Issak en ont font les frais, les premiers, car le commandant Mahdi a commencé par les officiers issus de ces deux tribus.
Ensuite, il s’est attaqué aux autres éléments de cette institution, qu’il considérait comme peu fiables.
En réponse, le Colonel Hoch Robleh réagit avec force. Il demanda audience à Gouled. Il fut reçu au palais présidentiel et il expliqua au Président, les ravages causés par son aide de camp Mahdi Cheik Moussa qui détruisait scientifiquement la hiérarchie de l’institution.
Gouled fut convaincu. Il ordonna que le pouvoir soit transmis au Colonel Hoch Robleh.
Encore une fois, Ismail Omar Guelleh refusa les ordres présidentiels. Pour les contrer, il accorda l’autonomie financière au corps de la garde présidentielle que le malade de Mahdi Cheik Moussa a pu gérer comme un épicier, selon ses visées.
Il s’attaqua aux officiers Afar dont le Capitaine Mohamed Sallalasseh et le commandant Hassan Osman. Comme on a pu le lire plus haut, ayant appris de la bouche de Moussa Hassan ces mises à l’écart, Gouled demanda à ce que le Commandant Hassan Osman soit réintégré au plus vite à son poste à la Présidence de la République. De son côté, le Capitaine Sallalasseh fut sauvé par l’ex-premier ministre Barkhat Gourad
Un jeune sous-lieutenant Ali Abdillahi Iftin surnommé Iftin par ses hommes est nommé adjoint du Commandant mahdi. Le Colonel Abdi Bogoreh sera renvoyé dans la caserne Rayaleh Gofaneh dans l’escadron des services de la Gendarmerie nationale. Il ne réintégrera la Garde présidentielle qu’en 1993 quand le président Gouled fut lassé de la façon dont Iftin gèrait la garde présidentielle.
En 1993, le Colonel Hoch est éliminé physiquement par le SDS dans les sous-sols de la section de recherche et de la documentation de la Gendarmerie nationale, la fameuse brigade de recherche dont les locaux avaint été construits par l’entrepreneur-ministre Saïd Barkhat en 1990. Le Colonel Hoch avait démonté la magouille et il avait déclaré à Ismail Omar qu’il allait le jeter à Gabode si jamais il se mélait des activités de la Gendarmerie nationale.
IOG a pris très mal ces menaces et c’est lui qui donna l’ordre à un certain Abdillahi, qui était son numéro deux au sein du SDS de le liquider. On fit croire à la population que le Colonel Hoch était mort à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris.
A partir du moment où il avait éliminé ses « adversaires » IOG donna les pleins pouvoirs au Commandant Mahdi avec mission de diriger la G N et l’escadron présidentiel.
Mahdi évacua en vitesse et sans aucun ménagement, la famille du Colonel Hoch sans attendre les 4 mois de deuil prescrits par le Saint-Coran. Cette affaire a fait bondir plusieurs officiers tels que le Commandant Abdi Bogoreh et le Commandant Yonis Hoch.
Tous deux protestèrent vigoureusement auprès de Gouled qui ne donna pas suite à leur requête.
Janvier 1999 Le Colonel Mahdi Cheik Moussa a pris le commandement en Janvier 1999. Il a bénéficié de l’autonomie fixée par le décret du 1er janvier 1999. Ce qui lui a permis de diriger le Corps sans aucune ingérence extérieure.
Le Colonel Mahdi et l’ensemble des gendarmes ont déployé toute leur énergie pour remettre l’institution sur les rails. Il y avait effectivement beaucoup a faire.
Toute la population a assisté sans réaction à l’anéantissement scientifiquement programmé du corps de la Gendarmerie nationale. En plaçant un fou furieux à sa tête, c’est toute l’institution qui s’est délitée. Un à un les conseillers militaires ont démissionnés, car ils ne comprenaient pas du tout le fait que ce nouveau chef de corps ose leur dicter ce qu’ils devaient faire.
Ils abandonnèrent un combat perdu d’avance au malade mental Mahdi Cheik. Celui-ci fit mettre aux arrêts de rigueur plusieurs officiers qui osèrent le défier : le lieutenant Osman Guedid Waiss, patron des services de télécommunication de la G.N. a fait les frais de la colère de Mahdi et sans préavis, il fut renvoyé au civil. Mais celui-ci a réagi en prenant un pistolet et en menaçant Mahdi de l’abattre sur place.
L’altercation s’est déroulée à l’Etat-major de la Gendarmerie nationale. Les commandants Abdi Bogoreh et Yonis Hoch se sont interposés. Osman Guedid Waiss a été placé aux arrêts sur demande express d’IOG.
Pour la troisiéme fois, les commandants Yonis Hoch et Abdi Bogoreh sont allés voir le Président Gouled pour le mettre en garde contre une dérive tribale au sein de la Gendarmerie.
Le président Gouled s’est fâché sérieusement et il a retiré au commandant Mahdi la mission d’assurer sa sécurité personnel. C’est Ali Iftin qui a été choisi pour assurer la mission.
Furieux, Mahdi demanda des explications au commandant Yonis Hoch, qui lui intima l’ordre de quitter immédiatement son bureau. Trouillard comme on le connaît, Mahdi s’exécuta bien décidé à se venger.
Le Colonel Hoch avait autorisé le recrutement de tout un contingent de jeunes gendarmes pour assurer les besoins du corps. Ils ont été placés sous les ordres de Yonis Hoch, qui a assuré leur instruction et qui a suivi leurs parcours.
La veille du baptême de la promotion, le Commandant Mahdi s’est auto-attribué les galons de Lieutenant-Colonel et il déclara à Yonis Hoch qu’il ne reconnaissait pas ces nouveaux gendarmes.
Il les nomma « section de Saad Moussa » du nom de la tribu du Colonel Hoch Robleh Idleh. Fou de rage, Yonis Hoch de tempérament calme, réagit très vite et il lança une chaise à la figure du lieutenant-Colonel Mahdi, qui l’esquiva de justesse. La chaise ricocha sur le mur qui est orné du drapeau du Corps de la Gendarmerie et de la photo du président Hassan Gouled.
Yonis Hoch demanda à être muté au sein de l’État-major des forces armées.
Ismail Omar Guelleh s’est rendu personnellement au camp du Capitaine Hamadou pour féliciter le nouveau lieutenant-Colonel Mahdi pour la façon dont il gèrait le corps de la Gendarmerie nationale.
Octobre 2005. Le Colonel Mahdi a été remplacé par le Colonel Abdi Bogoreh, le 2 octobre 2005. Le Colonel Abdi Bogoreh a poursuivi la tâche, mais en allant plus loin que son prédécesseur.
Il s’était donné comme objectif de ressusciter les attributions sécuritaires de l’institution dans les régions de l’intérieur et du centre. En effet la Gendarmerie en était absente depuis fort longtemps.
C’est ainsi que le Colonel Abdi Bogoreh a inauguré, le 31 mai 2006, la brigade d Obock qui avait été abandonnée depuis le 15 novembre 1991.
Le 25 avril 2007, la brigade de la Gendarmerie nationale de Damerjog fera face a des gros problèmes d’insécurité et à une activité de trafic illicite en tout genre. Une brigade de la Gendarmerie de sécurité routière a été installée à Yoboki.
Bogoreh a inauguré aussi, en 2007, au Centre Cheik Moussa au Pk 23, un parcours du combattant et un champ de tir destinés à l’entraînement des personnels de la Gendarmerie nationale.
En 2009, il a posé la première pierre du forage d’un puits pour approvisionner le Centre d’instruction Cheik Moussa qui manquait cruellement d’eau.
Juste avant de mourir, début 2010, il a inauguré la caserne de Gendarmerie de Randa au nord du pays.
Au nom de tous les gendarmes, je tiens à rendre un hommage particulier au Colonel Abdi Bogoreh pour avoir restauré l’éclat et l’esprit de la Gendarmerie nationale. Cet hommage personnel, nous l’adressons aussi aux anciens officiers, qui ont soutenu ses actions.