16/03/11 (B595) Facebook ? Prudence quand même !!

________________________________ Note de l’ARDHD

FaceBook a montré sa puissance et son efficacité incontestables pour rassembler et dynamiser les opposants tunisiens, par exemple.

Mais attention, FaceBook, peut être aussi utilisé par des gouvernements sans scrupule pour faire passer la désinformation et pire encore, pour s’en servir comme d’un appat afin d’identifier les opposants.

Il ne s’agit surtout pas de jeter le discrédit sur FaceBook, mais d’attirer l’attention des opposants djiboutiens sur les risques d’une prise en main par des informaticiens proches du pouvoir et agissant pour son compte.

Nous publions ces exemples qui nous ont été envoyés par une association crédible … pour que chacun soit vigilant … car Guelleh n’hésitera pas s’il voit une opportunité !!

_____________________________ 1 – Exemples

Le gouvernement du Soudan aurait lui-même organisé via Facebook un rendez-vous de manifestation contre le régime soudanais. Pour arrêter tous ceux qui s’y sont présentés.

Le Soudan aurait piégé ses opposants grâce à Facebook

Guillaume Champeau – publié le Mercredi 16 Mars 2011 dans Société 2.0

Le gouvernement du Soudan aurait lui-même organisé via Facebook un rendez-vous de manifestation contre le régime soudanais. Pour arrêter tous ceux qui s’y sont présentés.

Comment contrer la "révolution Facebook" ? Beaucoup de dictateurs doivent se poser la question depuis la chute du président Ben Ali, que beaucoup d’observateurs ont attribué au soulèvement organisé grâce aux rendez-vous donnés via le réseau social. Les réponses sont différentes, avec le filtrage sélectif choisi en Tunisie ou au Barheïn, la coupure totale d’Internet opérée en Egypte puis en Libye, ou l’exploitation de l’Etat d’urgence pour envoyer des SMS pro-gouvernement à tous les citoyens. A part en Libye où c’est surtout le massacre du peuple combiné à un certain attentisme des forces étrangères qui permet à Kadhafi de reprendre en main le pays, aucune de ces stratégies n’a jamais fonctionné.

Le Soudan, lui, fait dans une effroyable originalité. A l’occasion du festival SXSW au Texas, le spécialiste des nouveaux médias Clay Shirky (crédit photo) a expliqué selon le Guardian que le gouvernement soudanais aurait créé récemment une page Facebook pour appeler à manifester… contre le gouvernement soudanais. Un lieu et une date de rendez-vous étaient fixés. Les autorités de police auraient alors procédé à l’arrestation de tous ceux qui se sont présentés au rendez-vous. Une rafle.

Les internautes soudanais qui ont vu la page Facebook n’ont pas flairé le piège, et cru que l’appel était légitime. Même s’il n’avait pas été lancé par un membre dont la crédibilité était assurée ; ce qui est de toute façon difficile à exiger lorsque les leaders parmi les manifestants sont contraints de protéger leur anonymat sur Internet.

La stratégie du Soudan est claire. Il ne s’agit pas d’arrêter tous les opposants, qui n’ont probablement été qu’une minorité à se présenter au rendez-vous. Il s’agit plutôt d’instituer la peur dans la population internaute, qui ne sait pas à qui se fier et à quel rendez-vous se rendre. Si l’outil se retourne contre ceux qui l’utilisent, son utilisation sera beaucoup plus hésitante, et donc moins tranchante.

L’occasion de revoir cette interview extrêmement poignante de Wael Ghonim, le directeur marketing de Google pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Il avait créé une page Facebook d’hommage à Khaled Saïd, jugée déterminante dans la montée de l’opposition au régime. Au moment où la révolte a éclaté contre Moubarak, Wael Ghonim a été arrêté et détenu 12 jours dans le noir, pendant que des manifestants égyptiens étaient tués pour libérer le pays de la dictature.

Cette interview qui a profondément ému et soudé les Egyptiens, sous-titrée en anglais, avait été réalisée le jour-même de sa libération, lorsqu’il a découvert l’ampleur prise par la révolution. Elle est en trois parties : …