13/07/2011 (B612) Le débat sur l’éventualité d’une séparation de la région Afar. De nombreux lecteurs s’expriment … Abdallah Deberkalleh nous envoie un message d’alerte.

_____________________________ Note de l’ARDHD

Comme nous l’avons dit, il n’appartient pas à l’ARDHD d’exprimer un avis ou encore moins de prendre position dans ce débat. Ce débat appartient exclusivement à la population djiboutienne, qui n’a pas besoin d’influence extérieure pour décider ce qui est bon ou mauvais pour elle.

Nous nous limitons à publier les informations qui nous sont envoyées par des lecteurs, car nous n’avons pas la compétence pour censurer, ceux qui sont privés du droit d’expression dans leur propre pays.

Aujourd’hui Abdallah Deberkalleh nous adresse son point de vue. Surtout il tient à alerter ses concitoyens sur les risques qui menaceraient les populations Afar.

En effet selon lui, cette idée de sécession (qui est peut-être une rumeur imaginée par le Palais de l’Escale) servirait la politique d’asservissement de la population djiboutienne et en particulier celle de la région Afar, car elle susciterait l’hostilité des pays voisins : Erythrée et Ethiopie …

Nous lui laissons la parole …

___________________________ A. Deberkalleh

Après avoir lu différents articles publiés sur le site de l’ARDHD et sur d’autres sites et en particulier l’appel récent à signer une pétition en faveur de la séparation "en douceur" de la région AFAR, j’ai fait une petite enquête sur cette affaire.

Cette idée est extrêmement dangereuse.

A un moment aussi pénible pour les populations Afar de Djibouti, d’Ethiopie ou d’Erytrée, je m’insurge contre le fait que l’on puisse parler (de guerre) de sécession.

Ce serait et c’est une énorme erreur "politico-sociale". Si l’idée émanait de mes frères Afar, je leur dirais qu’ils se précipitent vers le suicide " politique " régionale et internationale.

Une telle idée ne pourrait que susciter un rapprochement des trois pays, qui trouveraient là (pour une fois !) un motif de rapprochement contre les populations Afar qui vivent dans leurs pays respectifs. En parfait accord, ils engageraient alors une répression sanglante contre ces populations, qui n’auraient plus aucun refuge. La seule idée d’un état fédéral Afar, ayant une ouverture maritime sur la mer rouge est inacceptable pour les pays concernés.

Les Afar n’ont actuellement ni les moyens militaires, économiques ou politiques pour résister à une offensive fraticide qui aurait en plus toutes les chances d’être condamnée par toutes les instances internationles.

En poursuivant dans cette voie, les Afar signeraient leur condamnation à mort et ils crédibiliseraient la propagande d’IOG et de ses extrémistes Issas de tous bords.

Pour moi, il est clair que cette affaire fait partie de la stratégie d’IOG, et qu’elle est peut-être soutenue par certains Afar intellectuels de Djibouti et par certains membres de la diaspora qui voudraient (consciemment ou non) engager Djibouti dans une spirale à la somalienne …

Ne donnons pas de la matière pour alimenter la politique déstabilitrice d’IOG.

Cela nous conduirait à une nouvelle guerre civile dans la région et les Afar seraient les grands perdants.

Pour ne pas envenimer le débat, je vais prendre du recul sur ce sujet mais je vais observer attentivement. Je vous assure que si les choses devaient prendre un tournant dangereux, je les dénoncerai avec la plus grande force et j’espère que de nombreuses oreilles seront attentives à des paroles de sagesse.