04/08/2011 (B615) Chroniques du Sergent Ariko. Les nouvelles du front : sans argent le régime de Guelleh ne peut plus payer ses fonctionnaires ni acheter des complicités. La communauté internationale ferme les robinets (Arabaie saoudite, Allemagne, USA, …)

Je tiens tout d’abord à adresser à mes chers sœurs et frères de Djibouti un très bon début de Ramadan. Nous allons prier Allah pour qu’il accepte nos dons et nos sacrifices.

J’adresse mes plus sincères félicitations à Jean-Paul Noël Abdi qui a fait trembler le dictateur de Djibouti. Le roi est nu. Sa démonstration au Canada a ébranlé le régime et son chef. Je lui souhaite un très bon Ramadan.

Le ramadan commencé pour les Djiboutiens. Mais pour le régime c’est une autre histoire qui commence. Le chef du régime est allé prendre quelques jours de vacances au Day sous la protection de sa garde républicaine. Mais à la dernière minute le dictateur a été contraint de redescendre de sa villa cossue du Day. Les raisons sont simples :

1) Les salaires de juin n’ont pas encore été versés aux agents de l’état.

2) Une partie de l’armée s’est mutinée et est rentrée avec armes et bagages en Érythrée.

3) Le premier ministre est en désaccord avec les nouveaux ministres sur la façon de gérer les dossiers de l’état.

4) L’absence de Mohamed Djama, l’homme de main, qui agoniserait dans un hôpital à Paris, se fait sentir. Après un séjour au Val-de-Grâce, il a été évacué sur un autre hôpital fort coûteux, à la demande d’IOG.

5) On dit aussi que le petit président serait lui même malade et que les symptômes de sa maladie commenceraient à être visibles.

Les agents de l’état n’ont pas reçu leur salaire de juin.

Le ministre des finances a tout fait pour faire rentrer de l’argent au pays, mais sans succès. Les bailleurs de fonds ont fermé les robinets. L’ambassadeur d’Allemagne a déclaré au porte-parole du gouvernement désigné par Djamaa Mahmoud Haid, qu’il n’y aurait plus d’aide tant qu’il n’y aurait pas de réformes. Il a transmis au ministre de la poste une fin de non recevoir de son gouvernement. Le pouvoir RPP demande de l’argent à l’Allemagne et en même temps il cherche à ouvrir une coûteuse représentation diplomatique à Bonn et Aden Dileita se prépare activement pour occuper le poste.

Mais l’Allemagne a refusé de donner le moindre centime pour ce projet. La RTD nous a menti une nouvelle fois en nous servant ses salades habituelles.

L’ambassadeur de la RFA n’est pas venu prendre le pouls aurpès du ministre des télécommunications d’IOG. Son gouvernement paie déjà assez cher pour le logement de ses forces à Djibouti. Et le représentant de la chancelière sait dans quelles poches cet argent va ! Il sait surtout que le peuple de Djibouti n’en voit jamais la couleur.

Les USA ont de bonnes raisons pour refuser de financer Guelleh


Avec l’assassinat du patron de la sécurité de l’ambassade des États-Unis par des hommes de la sécurité djiboutiennes qui ont utilisé des jeunes filles prostituées comme appât, l’expulsion de leur agence Democraty Transparency, et le refus de remplacer Robleh Ollayeh, le régime de Guelleh a donné de bons arguments a l’administration d’Obama pour bloquer toute nouvelle aide à Djibouti.

Il s’en suit que le trésor public n’a plus un sou. Le peu qui restait a été dévalisé par le premier ministre qui a empoché quelques millions afin de faire le beau à Dubaï juste avant le début du Ramadan.

Le régime a beau dire qu’il contrôle le pays les finances du pays. Les comptes sont dans le rouge.

Le régime cherche des idées ! Il essaye d’utiliser maintenant la sécheresse pour tenter de recevoir des aides, mais cela est difficile.

Par exemple, le ministre des affaires étrangères, Mahamoud Ali Youssouf, a été poliment invité à ne plus venir demander un sou à l’Arabie saoudite. Il est revenu bredouille.

Les autorités saoudiennes ont dit qu’elles ne financeraient plus ce régime qui détourne toutes les aides et elles se sont bornées à envoyer quelques tonnes de dattes pour les frères somaliens qui meurent de la malnutrition. Mais cette fois elles ont pris la précaution d’exiger que ces dattes ne puissent pas être vendues sur la place publique à Djibouti comme le régime l’avait toujours fait auparavant.

Elles ont mis entre parenthèses leur programme d’aide et c’est le Prince el-Fayçal, ministre saoudien des affaires étrangères qui a refusé en personne de céder à la demande de Djibouti de remplacer l’ambassadeur Ibrahim El Nofal.

Djibouti a fait profil bas.

Est-cela qui explique qu’aucun ministre d’IOG n’a été présent lors de la réception des dattes ? Le régime avait délégué son représentant de l’ONARS. Depuis que l’ancien challenger d’IOG, Moussa Ahmed Idriss a refusé de lui pardonner pour la mort de son petit neveu Youssouf tué a bout portant par les hommes de la brigade spéciale de la police nationale (sous les ordres de Yacin Yabeh Galab) le vieux Moussa Ahmed Idriss est parti en Éthiopie.

En revanche sa femme Saada a rallié le camp RPP et Ina Haid. C’est pourquoi les enfants de Moussa Ahmed Idriss ont reçu des promotions comme son fils Aboulfatah et sa sœur Hodan qui a été nommée directrice du département arabe au ministère des affaires étrangères de Djibouti.

Cette fille ne parle pas l’arabe. Au mieux, elle a fait des études en France hébergée dans l’appartement que son père y possède.

IOG doit ressasser toutes ces contrariétés dans sa résidence du Day. Plus d’argent pour corrompre, mais seulement des dattes qu’il n’a pas le droit de vendre.

Paulette est revenue d’Éthiopie pour le Ramadan.

IOG va-t-il être contraint de demander des efforts financiers à une population qu’il a ruiné et qu’il la voué à la poubelle ?

IOG fait ses dévotions a Haramous où un jeune Imam du camp Omar Alin de la garde républicaine lit le coran et liste les douas à Allah. Mais Allah le Grand voit tout du haut du ciel et désigne celui qui a fait du tort à la population meurtrie et asservie par ce régime irresponsable.

Le ministre finances Ilyas Moussa Dawaleh a hérité de ce poste non pas parce qu’il s’y connait en matière de finances mais parce qu’IOG l’a récompensé parce qu’il avait utilisé son argent personnel pour financer la campagne électorale fantaisiste.

Pour le calmer et pour qu’il oublie l’argent qu’il a perdu dans cette aventure grotesque, IOG l’a nommé aux finances alors que le trésor public est à sec. Ce qui restait du magot a été transporté à Haramous ou Ina Haid compte l’argent des contribuables entre deux bouffées de chicha.

Le gouverneur de la banque nationale Djama Haid lui veut retrouver son standing d’avant cette crise. Monsieur gaspille des sommes énormes, en Inde, en compagnie de son ambassadeur fétiche Yousouf Omar Doualeh dit Youssouf Gilique qu’il auvé des griffes d’IOG.

Le régime pleure car il n’y a plus d’argent. Plus d’eau, l’EDD en faillite, le chômage augmente encore, la jeunesse est frustrée, l’économie est dans le rouge, l’armée se rebelle, l’insécurité est grandissante.

Bref tous les ingrédients qui ont toujours fait chuter les dictateurs sont là !

Le régime n’a pas tenu ses promesses et il n’a pas mis en œuvre les réformes et les actes que le peuple attendait.

On aurait pu imaginer, qu’après le mois béni de ramadan, IOG fasse procéder à des nominations au sein de l’administration et au sein des forces armées. Mais il n’y aura rien du tout. Chaque directeur est allé voir le chef de son clan pour le convaincre de le protéger au cas de coup dur.

Quand à l’armée, les récents décrochages des militaires du régiment d’action rapide n’est pas un bon signe pour le régime. Le général Zakaria est sur la sellette. IOG le tient pour responsable des troubles qui agitent l’armée ces derniers temps.

Hier soir, après l’appel de la prière de Margrib, Allah a fait pleuvoir de la pluie sur Djibouti. On remercie Allah qui a entendu du haut du ciel les demandes des Djiboutiens qui n’en peuvent plus de se débattre avec une vie devenue insupportable.

– Trois jeunes djiboutiens ont péri, noyés, au large de l’île de Lampedusa.
Hier au large de l’Italie, les cadavres de 3 jeunes djiboutiens ont été repêchés par les gardes-cotes italiennes. Nous adressons nos condoléances les plus attristées aux familles et aux proches de ces jeunes.

Natifs de la ville de Djibouti ils étaient passés par le Soudan pour gagner la Lybie. Ils ont été arrêtés par la police de l’immigration libyenne et jetés en prison comme leurs camarades somaliens. Depuis que la Lybie est bombardée par les avions de l’l’Otan, les prisons ne son plus surveillées et ils se sont échappées pour tenter de rallier l’Europe via des passeurs

Un frère de l’un de ces jeunes morts, qui vit ici à Londres, m’a confirmé son décès. Il doit se rendre sur l’île de Lampedusa en Italie pour demander la restitution du corps de son frère aux carabiniers italiens.

Voila ou nous a conduit la mauvaise gestion de la chose publique.

Nos jeunes se jettent dans l’inconnu pour échapper à une situation devenue explosive a Djibouti. Le régime voyant que la colère montait, tente de lâcher du lest. Il a été contrait d’autoriser les fidèles à faire la prière de la nuit Salat el Leile devant le stade Gouled, exactement là où avait été réprimée sauvagement en février dernier la marée humaine qui demandait a IOG de démissionner de son poste.

Le régime n’a plus d’argent et la colère monte à Djibouti.

Le régime et ses amis occidentaux ne voudraient pas avoir à leurs portes une intifada djiboutienne dans une région instable.

Les occidentaux vont-ils sauver encore une fois ce régime en pleine déconfiture ?
L’avenir nous le dira.

Sergent-Chef Moussa Hassan
dit Ariko
Londres.