25/09/2011 (B623) Les chroniques du Sergent Ariko. Analyse des informations de la semaine et des raisons des déplacements d’IOG à Ali Sabieh, puis à New-York.

Les Assajogs disent non à la politique de la terre brulée, organisée par le régime. Le régime leur répond par le « tout répressif ».

Depuis quelque temps, IOG avait peur d’aller dans cette ville qu’il considère comme une cité rebelle : Ali Sabieh. Pourtant, il s’est enfin décidé à y aller.

On se souviendra que des éléments du FRUD avaient tiré sur son palais du Day et depuis IOG y a singulièrement restreint ses visites.

Son palais du Day est gardé par deux pelotons de la garde républicaine. L’endroit est très surveillé aussi depuis qu’une certaine presse française a cherché à savoir ce que produisait le jardin « botanique » d’IOG.

– Une plantation de Canabis dans la propriété d’IOG au Day ?

Elle était arrivée à la conclusion qu’on y cultivait de la drogue (cannabis), pour la revendre ensuite sur les marchés européens. IOG avait bien compris que l’ancien ministre de l’intérieur du roi Hassan II, Idriss Basri n’était pas seulement un ministre charger des basses œuvres du régime chérifien mais pouvait être aussi, murmure-t-on, un grand patron de la drogue.

La drogue marocaine est exportée dans tous les pays européens via des réseaux marocains et yougoslaves. Alors le « grand » génie de la Corne s’était mis en tête de copier et de concurrencer Idriss Basri. Curieusement, c’est à ce moment là que certains média français ont enquêté.

Fou furieux, IOG a été confronté à un double piège tendu par l’équipe au pouvoir en France qui pourrait lui reprocher l’assassinat d’un juge français et qui voudrait bien savoir qui était le commanditaire de l’attentat du Café de Paris, le 27 septembre 1990.

– IOG : un palais de plus en construction à Ali Sabieh !

Est-ce pour cette raison qu’IOG a décidé en concertation avec le bouffon Hachi Abdillahi Orah de construire un autre palais à Ali Sabieh, histoire de prendre ses distances avec la plantation juteuse du Day ?

Histoire aussi de se rapprocher de la tribu Issa Fourlaba qu’il a tant malmenée et pendant si longtemps.

Mais la construction de ce nouveau Palais grandiose ne laisse pas indifférente la population Assajog, qui n’apprécie pas vraiment que le roitelet ait choisi son territoire pour y installer un Palais arrogant.

Les lieux, comme au Day, sont sévèrement gardés jour et nuit par 3 pelotons de la Garde républicaine. IOG a programmé des vacances en fin de semaine pour aller surveiller le chantier, tel le pharaon qui échafaude ses plans.

C’est sans compter les jeunes de la ville d’Ali Sabieh qui en ont assez d’être surveillés ‘à la baïonnette’ par la garde républicaine. Du fait de l’embargo invisible qui frappe ce district, Les jeunes qui sont au chômage ont décidé d’aller dire deux mots a IOG et a sa garde personnelle.

C’en est trop pour eux et ils n’ont plus aucune confiance. IOG leur raconte systématiquement des fables à chacun de ses voyages. Un jour il leur dit qu’une compagnie indienne va lancer des grands projets à Ali Sabieh, un autre jour c’est autre chose.

Il a exhorté les jeunes à cesser de brouter du khat pour lutter le temps. La jeunesse lui a aussitôt répliqué que c’est l’oisiveté qui fait que les jeunes de la ville de Ali sabieh mangent du khat puisque l’état les a condamnés à errer, sans travail.

– La fronde de la jeunesse d’Ali Sabieh

Les jeunes, soutenus par leurs parents, ont dénoncé la venue du dictateur IOG dans la ville d’Ali Sabieh. IOG n’a même pas pu aller à la Mosquée pour faire sa prière du Joumha. Les jeunes ont tenu tête à IOG.

Derrière eux, c’est toute la ville d’Ali Sabieh qui s’est levée comme un seul homme et qui a montré à IOG la porte de sortie. Fou de colère et devant l’énervement de sa garde dite républicaine installer dans des voitures et comme armes des canons de 122 millimètres pour impressionner les jeunes.

C’était mal connaitre des jeunes qui n’ont plus aucun espoir depuis que le dictateur a accaparé les rênes du pouvoir lors du premier holdup up électoral du 9 avril 1999. Rejoints ensuite par les religieux et les mères de famille, les jeunes ont bouté hors du district d’Ali Sabieh, le maître d’Haramous.

Dès son retour à Djibouti, c’est un IOG rouge de colère qui aurait convoqué (selon les infos reçues) tous les officiers de la garde républicaine, de la police et de la gendarmerie. Il leur a donné l’ordre d’arrêter tous les jeunes de la ville Ali Sabieh.

Aussitôt des convois militaires, policiers et de la gendarmerie ont pris la route en direction d’Ali Sabieh pour obéir au patron. Le soir, après la prière d’Icha, l’armada d’IOG est entrée dans la ville et au final de nombreux jeunes ont été arrêtés. Le jeune commissaire Iltireh de la ville n’avait même pas été informé de cette opération « coup de poing ».

Pourtant les jeunes d’Ali Sabieh ont résisté héroïquement. Parmi ceux qui ont été arrêtés, beaucoup ont été transférés vers la capitale et jetés dans les centres de police et de gendarmerie. Le régime veut faire taire les frondes qui minent son régime et son autorité. Il sait qu’il est rejeté par la majorité de la population.

Quand on constate en plus que des jeunes arabes font tomber des monarques républicains, les jeunes djiboutiens savent que c’est le moment privilégié pour faire partir le monarque qui gouverne Djibouti.

– Un soutien discret de l’Amérique, mais qui semble se réduire sérieusement.

Mais le régime est soutenu discrètement par les États-Unis qui n’ont aucun intérêt à un changement à Djibouti, mais cela serait en train de changer.

– Obama aurait refusé de rencontrer IOG à deux reprises

IOG n’aurait pas été reçu par Obama, lors de son déplacement à New-York.

Obama a délégué sa secrétaire d’état-adjoint aux affaires africaines. Même les va et vient de son ambassadeur Robleh Olhayeh pour obtenir qu’Obama rencontre IOG n’ont servi à rien.

Obama a catégoriquement refusé de rencontrer IOG dans la salle de réception des Nations-Unies.

Mais s’il a délégué sa secrétaire d’Etat adjoint, c’est certainement pour éviter de trop le fâcher ! Après tout, pour les intérêts américains, IOG est un brave soldat dans une Corne de l’Afrique qui est tant troublée.

Par mesure de représailles contre la France qui le menace souvent pour l’affaire Borrel, l’affaire du café de Paris et autres, IOG a clairement affirmé son soutien aux USA, mais l’autoritarisme de son régime commence à énerver sérieusement les américains qui commencent à le juger peu fréquentable.

La secrétaire d’état américaine d’Obama aurait même mis en garde IOG contre les pratiques de son régime, les violations des D.H., l’asservissement et l’appauvrissement organisé de la population.

Par exemple : faire la chasse aux opposants, s’attaquer aux civils sans défense ou confisquer illégalement leurs biens, cela commence à peser lourd dans la balance.

Au palais des congrès de New-York, Guelleh a donné l’impression d’avoir le regard vide, désespérément vide. Certains témoins disent même qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même.

Est-ce un abus de khat Awadey dont il serait un grand consommateur ?

– La conclusion, c’est qu’IOG est bien seul sur la scène internationale.

L’ivresse du pouvoir obtenu et conservé par la force l’aurait-elle complètement déboussolé ? En plus du reste, il est drogué au pouvoir. Accroc, il ne peut plus s’en passer.

Pendant ce temps, Djibouti se réveille après un long sommeil sous la dictature à connotations tribalistes et les gens se lèvent pour faire entendre leurs voix contre IOG, qui réagit, une fois de plus, de façon théâtrale avec un sens de la mise en scène très personnel.

Il a imposé au chef de la sécurité de tuer dans l’œuf toute manifestation et les sitting qu’Aden Robleh Awaleh à appelé à organiser pour renverser le pouvoir. IOG et sa famille se sont réfugiés au camp Omar Aline de la garde républicaine pour y passer la nuit.

Notre grand monsieur craignait que les gens ne viennent le déboulonner à l’intérieur de son palais dit « Haramous sur mer ».

– L’assassinat d’un fonctionnaire américain pèse lourd !

Après qu’un fonctionnaire américain a été tué cette année, à coups de couteau par des hommes de la sécurité djiboutienne aux Salines ouest, les États-Unis avaient envoyé une ambassadrice qui n’a pas la langue dans sa poche. Dès son arrivée à l’ambassade elle a mis fin au monopole des visa gratuits qui a fait fuir beaucoup de djiboutiens vers les États-Unis via le canada.

Elle a demandé à rencontrer les leaders de l’opposition. Le pouvoir lui a formellement interdit de s’approcher d’une quelconque opposition. Faute de quoi le régime RPP ne la reconnaitrait pas comme ambassadrice des États-Unis à Djibouti.

Robleh Ollayeh, inamovible, continue à faire scandale aux USA

Washington n’a pas apprécié qu’IOG maintienne son ambassadeur malade Robleh Olhayeh en poste à Washington. Pourtant il se conduit fort mal, y compris avec ses propres employées qui se plaignent de ses méthodes de travail.

L’ambassadeur Robleh Olhayeh a préféré choisir une jeune éthiopienne, pour assurer son secrétariat, alors que des centaines de djiboutiennes sont au chômage. L’ambassadeur Robleh Olhayeh est à l’image du régime et de son chef.

A l’occasion du sommet des Nations-Unies à New-York, IOG espérait lancer une manœuvre diplomatique d’envergure. Constatant, comme nous l’avons expliqué ci-dessus, que son régime est fragilisé et que les aides ont été carrément suspendues par les pays donateurs qui ne veulent plus financer la dictature, IOG avait prévu de ne pas faire venir son ministre des finances, coupables à ses yeux, d’avoir refusé de sortir les derniers millions que lui demandait le « Caissier chef » de la Banque nationale, Djama Mahamoud Haid frère de la kadraienne qui gouverne en sous-main le pays.

Mais un changement de dernière minute est intervenue et finalement les deux ennemis (gouverneur et ministre des finances) ont été appelé par IOG à New-York où se tient le sommet du FMI et de la banque mondiale.

IOG veut mettre toutes les chances de son côté pour repartir avec un gros chèque, histoire de s’enrichir et de parader avec dans Djibouti. Tant pis si le peuple ne figure pas dans son agenda financier.

De son côté, la Princesse de pacotilles multiplie les consultations chez des spécialistes à New-York, puisque les médecins français ne sont plus en odeur de sainteté au sein du couple présidentiel.

Escortée en permanence par la femme de Robleh Olhayeh la « princesse » consulte le corps médical pendant que son mari fait la manche devant la porte des grands de ce monde. Une deuxième fois, Obama à refusé un entretien avec le dictateur djiboutien.

– Une claque pour IOG ?

Deux refus, c’est une véritable claque pour IOG qui n’a pas encore compris que l’administration Obama n’est plus celle de son prédécesseur Bush, qui fermait les yeux.

Auparavant, il avait été accueilli au Pentagone pour vendre les mérites de Djibouti et pour leur vendre les quelques islamistes qu’il avait importés auparavant à Djibouti en leur faisant croire que le pays serait un asile pour eux.

Washington avait anticipé le show iogien et personne n’a pas été surpris de la demande de compensation financière que ce dernier réclamait.

La diplomatie américaine n’apprécie que IOG maintienne le très controversé ambassadeur Robleh Olhayeh, bien que Barak Obama ait personnellement demandé son départ. Et il ne l’a pas dit à la légère ! Le FBI est sur la piste de plusieurs affaires dans lesquelles l’ambassadeur serait mêlé. Cela va d’un énorme trafic de Khat Miro venant de Londres jusqu’à l’aide pour les membres de la famille régnante afin qu’ils puissent passer au Canada.

Les autorités canadiennes avaient fini par comprendre ce tour de passe-passe.

L’Ambassadeur Robleh avait ex-filtré au Canada le lieutenant-colonel Aden Ali Ahmed, chef de corps du régiment blindé du camp Cheik Osman, juste avant les attentats du 11 septembre 2001, pour qu’il puisse rendre visite à sa famille installée à Ottawa.

Au lendemain du 11 septembre, les autorités canadiennes avaient arrêté à son domicile le chef de corps d’IOG, qui fut immédiatement incarcéré.

Ce « bon » colonel d’IOG ne fut remis en liberté que quelques années plus tard.

Et pourtant, c’est le pouvoir RPP qui l’avait envoyé pour acheter des matériels militaires qui allaient doter la garde républicaine en instance d’être créée l’année suivante.

Ce même pouvoir RPP n’avait même pas levé le petit doigt pour faire libérer le lieutenant-colonel Aden Ali Ahmed, chef de corps du régiment blindé.

La chance ne doit pas être avec lui, car aujourd’hui ce bon colonel est prisonnier des Erythréens.

– En conclusion : « Mettre IOG au pas ? »

Pour faire plier IOG, Washington a choisi une diplomate américaine d’origine indienne qui n’aucun scrupule pour tordre le cou aux régimes dictatoriaux. IOG a vite compris que ce serait un bras de fer.

Dès son arrivée à Djibouti, elle a décidé de rencontrer les leaders de l’opposition. Pour toute réponse, IOG a demandé à son jeune ministre des affaires étrangères Mahamoud Ali Youssouf de convoquer l’ambassadrice US et de lui faire comprendre qu’elle devait se conformer aux règles en vigueur à Djibouti.

Ce n’est qu’ensuite qu’IOG l’a reçu au Palais, mais en restant dans le stricte dialogue protocolaire.

Il voit en elle une ennemie. Il s’attendait à ce qu’Obama lui envoie un américain docile et même facile à corrompre. Il a du déchanter !

Washington n’a jamais oublié que son chef de la sécurité de l’ambassade de Djibouti avait été tué sauvagement aux Salines ouest par des hommes de la sécurité djiboutienne. Le FBI, qui est venu enquêter sur place, a été empêché de mener sa mission par des officiers de police judiciaire qui sont aux ordres du lieutenant-colonel Omar Hassan Matan.

De fausses pistes en fausses pistes, les policiers du FBI ont préféré abandonner l’enquête au motif que la police djiboutienne ne coopèrait pas assez pour avoir une chance d’identifer les assassins de leur chef de la sécurité.

On se souviendra que dans les heures qui avaient suivi, un djiboutien qui collaborait avec l’ONG « Democraty international » avait été, lui aussi, assassiné.

L’administration Obama n’a jamais oublié que leur « Borrel » est mort inutilement et elle attend le bon moment pour mettre en cause IOG et sa bande.

Risques terroristes obligent, ils ont préféré remettre l’enquête à plus tard. Mais ils ont resserré la vis, en fermant le robinet financier, comme première mesure pour dénoncer à ce meurtre crapuleux.

IOG a beau donner des signes d’apaisement, comme le licenciement de son ministre de la Santé, rien à faire les américains ne céderont pas à ses demandes.

Si IOG est venu à New-York, ce n’est pas pour solliciter des aides pour le peuple qui meurt à petits feux, mais pour tenter de se remplir ses poches.

– Une ambassade à Londres ?

IOG projette d’ouvrir une ambassade ici à Londres. Le nom du titulaire a été déjà avancé. Il s’agirait de Yacin Elmi Bouh qui est actuellement ambassadeur errant ? (non pardon) itinérant.

Kadra Haid laissera-t-elle ce poste à Yacin Elmi Bouh ? Rien de moins certain, compte-tenu des mauvaises relations entre eux.

L’avenir nous le dira.

Sergent chef Ariko
Londres
Président du mouvement « kifaya IOG ».