04/11/2011 (B628) LDDH : bluff du régime dictatorial en République de Djibouti


Le Président

DIFFUSION D’INFORMATION DU 3 NOVEMBRE 2011

Bluff du régime dictatorial
en République de Djibouti.

Le 2 novembre 2011 sur les ondes de la RTD, en écoutant les intervenants des membres de la réunion d’évaluation par les pairs Mécanisme Africain d’Evaluation des Pairs (MAEP), afin de renforcer le rôle des partenaires, les propos de quelques intervenants ont été diffusés, notamment un ancien opposant actuellement qui a réintégré le Corps de l’Education, mais qui n’a pas hésité de faire une proposition, qui, à notre avis, n’aura aucun impact sur ce régime en fin de parcours.

Voici une remarque : « au cours de la clôture de l’Atelier du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP) ce midi dans l’hôtel Sheration, Maître Julienne Ondziel, Eminente Personnalité du Panel Africain, a regretté malheureusement l’absence de l’opposition Djiboutienne dans les discussions du MAEP. Elle a jugé indispensable et impérative la présence de l’opposition dans la Commission Nationale du MAEP et a insisté fermement auprès du Président Coordinateur pour que toutes les garanties et assurances soient données à l’opposition pour qu’elle puisse jouer son rôle au sein de la Commission Nationale du MAEP.

Elle a fait savoir que les autorités Djiboutiennes devront satisfaire les revendications de l’Opposition pour qu’elle se joigne dans le processus du MAEP. Bref, Comme quoi l’absence de celle-ci mettrait du doute dans le processus »

Il est facile de condamner l’UAD, groupement des Partis de l’Opposition Nationale qui combattent depuis plusieurs décennies ce régime corrompu dont la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) ne cesse de dénoncer régulièrement.

Maître Julienne Ondziel du panel Africain devrait plutôt se pencher sur le dernier paragraphe du journal « La Nation » du 2 novembre 2011 publié durant les travaux de leur Atelier, afin de mieux comprendre que ce Gouvernement issu d’un Coup d’Etat Militaro Electoral du 8 avril 2011 n’a pas la volonté d’associer l’UAD en partenaire égal car le dictateur prône constamment l’exclusion de l’Opposition Nationale.

A notre avis, la seule issue pour un Dialogue national dans l’intérêt de l’existence de notre République de Djibouti est inéluctablement le départ sine qua non, départ immédiat d’Ismaël Omar Guelleh et sa poursuite devant les Juridictions aux Compétences Universelles comme le Tribunal de la Haye.

Par contre, lorsque j’ai lu le dernier paragraphe de l’article du Journal « LA NATION » relatif à ce même atelier ci-après joint et mis en gras, ce passage montre clairement que l’Opposition Nationale est comme d’habitude exclue de toutes rencontres internationales ou régionales) , je ne vois pas citer l’Opposition parmi les acteurs clés dont dépendra la réussite du MAEP.

Est-ce une exclusion souhaitée ou une omission involontaire ?

C’est au Journal LA NATION de nous en dire plus.

NOEL ABDI Jean-Paul

____________ Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP)


Renforcer le rôle des partenaires

Comment redresser le faible engagement de la société entière dans le processus de la bonne gouvernance ? C’est autour de cette question que se sont déroulés hier au Sheraton Hôtel les travaux d’un important atelier de sensibilisation sur le MAEP,le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs. Et ce, au profit de l’ensemble des partenaires nationaux.

Le MAEP constitue le début d’un grand voyage pour le continent africaine. Le processus est unique dans le monde entier de part sa largeur et de par son intensité.

Ce qui est plus important, c’est que le MAEP est un mécanisme interne, créé non pas pour plaire aux profiteurs externes, mais plutôt pour encourager la culture de la responsabilité en Afrique à partir des valeurs de bonne gouvernance".
Cette très belle définition de Ross Herbert, avait hier encore toute sa véracité et toute son intensité lors de l’atelier de sensibilisation sur le MAEP pour les principaux partenaires nationaux qui a ouvert ses portes au Sheraton Hôtel de Djibouti.

Organisé conjointement par les partenaires internationaux désignés pour faire avancer les processus de bonne gouvernance à Djibouti et dans le cadre des Objectifs de Développement du Millénaire, cet atelier qui s’étale sur deux jours a été présidé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Mahmoud Ali Youssouf aux côtés de la représentante résidente adjointe du PNUD, Dr. Nicole Kouassi, du directeur exécutif adjoint du Secrétariat du MAEP, Moise Nembot, du Président Coordinateur de la Commission nationale de MAEP, Dr Omar Osman Rabeh, et une soixantaine de participants venus de tous les régions du pays.

Depuis son lancement, partout sur le continent, des milliers de personnes ont participé au MAEP et ont manifesté un grand dévouement en vue de rendre le processus plus rigoureux et plus juste.

Tous conscients qu’il reste beaucoup à apprendre. Les Djiboutiens n’ont pas dérogé à cette règle.

Hier, ils ont répondu massivement aux travaux de cet atelier qui a vu également la participation de plusieurs élus du peuple dont la secrétaire générale de l’UNFD, Degmo Mohamed Issak, Aicha Mohamed Robleh ou encore Ismail Aptidon.
En prenant la parole en premier devant l’auguste assemblée de cet atelier de sensibilisation sur le renforcement du rôle et de la participation effective de l’ensemble des partenaires et composantes nationales dans le processus du MAEP, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Mahmoud Ali Youssouf a renouvelé le soutien éminent et effectif du gouvernement pour permettre le MAEP à atteindre ses nobles objectifs.

Pour sa part, la représentante résidente adjointe du PNUD, Dr. Nicole Kouassi qui a exprimé pour l’occasion l’appréciation du PNUD à l’endroit des autorités nationales pour l’esprit de partenariat mutuellement bénéfique et l’excellente collaboration qui caractérise les relations entre cette institution et la République de Djibouti, a déclaré que cet atelier aiderai sûrement à redresser le faible engagement de la société toute entière dans le processus du MAEP.

"Le PNUD souhaite qu’à travers cet atelier, puisse être susciter une série de propositions et de solutions concrètes pour renforcer le rôle de l’ensemble des corps qui constituent le système politique, législatif, judiciaire et civile dans le MAEP comme par exemple un environnement favorable pour motiver une plus grande participation de ceux-ci dans le MAEP avant le début de l’évaluation proprement dite, ou encore de s’assurer de leur implication plus conséquente lors de la phase de mise en œuvre du Plan d’Action National qui sera issu du processus du MAEP", a-t-elle dit.

Avant d’ajouter qu’il s’agit "de promouvoir l’adoption de politiques, normes et pratiques qui doivent en définitive mener à la stabilité politique, à une croissance économique élevée, à un développement durable et à une intégration économique continentale à travers le partage d’expériences et le renforcement sur la base de «meilleures pratiques » y compris l’identification des déficiences et l’évaluation des besoins pour le renforcement des capacités".

Le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs est un instrument volontairement rejoint par les Etats-Membres de l’Union Africaine comme un mécanisme d’auto-évaluation africain. Soit.

Une chose est sûre : le succès du MAEP dépend de manière critique de la mesure dans laquelle tous les acteurs clés, société civile, media, syndicats, corps professionnels, parlements, associations de femmes, associations de jeunes et les personnes à mobilité réduite… prennent part à l’ensemble des étapes qui constituent le processus. Et cela demande de la volonté, du temps et…une bonne dose de courage.