14/05/2012 (B656) Courrier des lecteurs. Conte qui nous est envoyé à propos du choix du nouveau Gouvernement. Et s’il y avait un jeu secret entre Bobard et la Vache qui rit ? Pourquoi pas !
A tous les Djiboutiens et Djiboutiennes
qui croient encore à toutes les fables
et aux contes d’Haramous
Si vous étiez moins raisonnables,
Je me garderais de vous conter
La folle et peu galante fable
Que je m’en vais vous débiter
Un roi bananier en fournit la matière
Malade, il voulut protéger ses arrières
Partir au loin, fuir et profiter de l’argent
Volé par lui, son épouse et son gouvernement
L’idée vint que sa Grandeur ne saurait être poursuivie
Un jour prochain pour tous ses crimes et ses délits
Il fit alors quérir son premier ministre
Béatement aux ordres bien plus que sinistre
« Excellence la vache, rieuse à mes élucubrations
Décidons ensemble d’une grande mystification
Car je suis las, usé par ma pénible maladie
Alors de partir au loin, j’ai soudain grande envie »
« Mais selon ma Grandeur il convient avant tout objet
D’organiser ma succession en grande sécurité
Car je ne veux point qu’un jour rapproché
On ne vienne me reprendre ce que j’ai chapardé »
« Nous allons donc constituer nouveau gouvernement
Institué de chèvres et d’autruches principalement
Il serait sage et réfléchi d’aller aussi chercher
Quelques opposants d’opérette pour les y intégrer »
« De faire choix des plus vérolés, changeant de veste
Semant au sein d’opposition le typhus et la peste.
Vous et moi serons ainsi totalement assurés
Contre quelconque réaction ultérieure de rejet »
« Ce faisant, chacun sera bien plus que content
De pouvoir puiser argent à foison, largement
Alors que je pourrai gouter une paisible retraite
Ailleurs, sans soucis ni risque d’y perdre ma tête »
« A toi ma vieille vache rieuse, toi mon confident
J’ai décidé de te laisser Palais et commandement
A condition que tu t’engages ici et par des écrits
A ne point me créer à l’avenir un quelconque soucis »
«Ô grande Majesté, vous qui mieux qu’Âme qui vive
Savez me charmer, me caresser le coeur en racontant,
Et dont l’expression est toujours si naïve,
Que je crois voir déjà tout ce que j’entends »
«Ô grande Majesté, sachez que c’est la manière
Dont quelque chose est par vous inventée,
Qui beaucoup plus que la matière
De tout récit fait l’ineffable beauté »
« J’adhère à votre projet et ne m’inquiète nullement
Quand à l’avenir et création de ce gouvernement
Je m’effacerai, démissionnerai et laisserai croire
Qu’abandonné par vous, je serai au désespoir »
« Puis et tel le nouveau sauveur de la nation
Vous me ferez élire dans une nouvelle apparition
En falsifiant, une fois encore, ce simulacre de scrutin
Me plaçant à la tête du pays, dès le lendemain »
« N’ayez Majesté nulle inquiétude, les Occidentaux
Ne seront pas dupes de cette mascarade et des oripeaux
Ils rempliront à nouveau les caisses de l’Etat de bel argent
En sachant à regrets qu’ils ne peuvent faire autrement »
« Peut-être m’obligeront-ils comme nouveau Président
A imposer véritable politique de Liberté et de respect
Des Droits Humains, ce qui me permettra de mendier
A nouveau pour que toutes les aides soient augmentées »