19/07/2012 (Brèves 014) Un crime odieux commis au sein du commissariat central de police à Djibouti-ville (Lecteur)
Selon La Voix de Djibouti, « un opposant au régime nommé Hassan Chideh Ali, né en 1980 à Djibouti et qui habitait au Quartier n°6 de la capitale, a été tué sous la torture par des policiers au Commissariat central de la capitale, qui se trouve au centre-ville. Arrêté cinq jours avant et torturé sans répit, l’homme est décédé jeudi 12 juillet 2012 ».
Mais selon des sources policières et d’un témoignage recueilli auprès d’un membre de la famille du défunt Hassan Chideh, la réalité est bien au-delà d’une simple torture mais c’est un crime odieux délibéré et une exécution extrajudiciaire commis en plein jour et en place publique.
En effet, l’histoire a commencé le samedi 7 juillet 2012 lorsque des agents de la Police ont brutalement tabassé en plein public M. Hassan Chideh Ali lors de son arrestation à Djibouti-ville. Mais M. Hassan furieux de cet acte de déshonneur en plein public a donné un coup de tête à l’un des agents policiers le touchant sur le front. À cet instant, les policiers l’ont encore battu férocement et l’ont emmené au Commissariat central de Police pour poursuivre leurs sales tortures.
Mais c’est au 5eme jour de tortures que les choses vont se précipitées qui correspond au jeudi 12 juillet 2012. Ainsi, à 9H , la famille de Hassan Chideh après maintes recherches de son lieu de détention, est venue payer la rançon pour réparation à l’agent de police touché et ainsi libéré leurs fils détenu arbitrairement pendant 4 jours sans qu’il ait pris contact avec son avocat ni transféré en justice sans oublier que M. Hassan était un infirme dépressif.
Arrivée au Commissariat, la famille d’Hassan Chideh a rencontré le Lieutenant-colonel Omar Hassan, directeur de la sécurité publique pour payer la « rançon » afin d’obtenir la libération de leur fils. Mais M. Omar Hassan leur a répondu en substance « d’attendre l’agent de police que leur fils a touché et ordonne aux agents de Police en service à ce jour d’éloigner la famille du Commissariat pour ne pas entendre les cris et les gémissements de leur fils ».
A 11H, le « lâche agent de police touché » est venu et la famille lui a donné 20 000 fd et lui a promis de payer le reste le soir-même. Mais à l’ouverture de la cellule où est incarcéré arbitrairement depuis 5 jours M. Hassan Chideh, la famille et les agents policiers présents sur le lieu ont constaté la mort de M. Hassan Chideh suspendu là haut avec des 2 menottes serrées avec ses 2 mains et accrochées sur 2 murs. Et son corps se balançait en avant et ses 2 mains étaient étirées où on observait dans ses 2 poignets l’empreinte visible des menottes qui ont traversées ses muscles et ses vaisseaux. Ainsi pour faire descendre le cadavre, les lâches agents policiers l’ont remonté vers haut pour les démenotter et faire descendre son cadavre sous les pleurs et les cris de la pauvre famille d’Hassan Chideh.
A cet instant, le « lâche agent de police touché» remet à la famille le 20 000 fd qu’il a mis dans sa poche auparavant en leur disant ostensiblement d’ « utiliser cet argent pour les obsèques de votre fils ».
Mais la famille lui a jeté dessus et refusé de prendre le cadavre en disant à ces lâches agents de police en substance « de l’égorger et de le manger ».
Quel horrible crime ! Quel monstrueux crime !
Voici les barbaries et les terribles répressions sauvages que subissent jour et nuit le peuple djiboutien sous le silence complice des autorités publiques et des forces étrangères pré-positionnées à Djibouti face à ces crimes délibérées et ces tueries et tortures systématiques.
Cet acte inhumain constitue un lâche assassinat en plein jour et en place publique d’un infirme citoyen sans défense et une exécution extrajudiciaire avec le silence de ladite Commission nationale des droits de l’homme d’ALI SOUSS le dormeur qui n’enquête sur aucune violation des droits de l’homme et ne dénonce du moins ces crimes et ces tueries en masse en plein jour et nuit.
En tout cas, le nom de ce défunt Hassan Chideh s’ajoute à la liste des victimes tuées sous la dictature du pauvre Guelleh et sa clique qui vont répondre un jour de leurs crimes contre l’humanité devant la justice. NOUS N’OUBLIONS JAMAIS NOS VICTIMES.
Par ailleurs, la pauvre famille du défunt Hassan Chideh est entre la peur et la résignation et ne peut pas porter plainte en justice de peur de représailles de la part de la police politique à la solde du dictateur Guelleh. De même, la dépouille d’Hassan Chideh est toujours dans la Morgue de l’Hôpital général Peltier dans sa 6eme journée. En tous 11 jours de détention arbitraire, de tortures et d’assassinat lâche non élucidé jusqu’aujourd’hui.
Face à cette situation révoltante et intolérable, nous demandons une enquête internationale du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme résidant à Djibouti, aux Avocats sans Frontières, à ladite Commission nationale des droits de l’homme de Djibouti, à la Commission africaine des droits de l’homme et aux organisations internationales de défense des droits de l’homme comme la FIDH, AMNESTY INTERNATIONAL ET HUMAN RIGHTS WATCH pour établir le rapport des faits de ce crime odieux en plein jour et traduire en justice les auteurs présumés de cet acte de crime en regard du droit interne et des instruments juridiques internationaux ratifiés par notre pays Djibouti et surtout d’apporter assistance et aide juridique effectives à cette famille victime et à ces opprimés justiciables pour porter plainte devant les institutions juridiques nationaux et internationaux afin de mettre fin à l’impunité en République de Djibouti .