06/11/2015 (Brève 506) Quel est le pays qui a assuré pendant les dix prochaines années, des revenus locatifs garantis par des états étrangers à hauteur de 30% de son budget national ? (ARDHD)

Bien entendu, vous avez deviné !!!

C’est Djibouti. Selon des sources officielles, le budget national estimé de 2013, serait d’environ 533 millions $. Les loyers estimés pour les bases militaires seraient de l’ordre de 150 millions $ et avec pour la majorité des contrats à long terme (ex les Américains ou les Français se seraient engagés pour dix ans et aucune réduction ne semble avoir été prévue, même en cas de réduction des effectifs …)

Ce montant pratiquement garanti permettrait au Trésor djiboutien d’avoir la certitude de boucler 30 % des dépenses publics. Combien de pays aimeraient se trouver dans la même situation ???? De quoi faire rêver de nombreux Ministres des finances.

Et pourtant paradoxe !

La population s’appauvrit chaque année. 20 % des habitants sont sous-alimentés. Le taux de chômage officiel est de 60 %, probablement plus selon certaines sources.

Où passe l’argent ? Guelleh, sa famille et ses obligés sont de plus en plus riches. Ab. Boreh, lors des audiences devant la justice britannique a affirmé que Guelleh possédait 80 voitures et un appartement de plus de 2 millions d’Euro à Paris. Il n’évoquait pas des propriétés en Ethiopie, en Afrique du Sud et à Dubaï, pour ce que nous en savons. Curieuse impossibilité effectivement quand il ajoute que le salaire mensuel de Président de la République serait de l’ordre de 10.000 $ mais qui ne permet pas de telles acquisitions. Et pourtant son salaire n’est pas ridicule quand on le compare avec le salaire du Président français (environ 15.500 $), mais il ne permet en aucun d’acheter tous les biens qu’il possède ….

Il serait peut-être temps de mettre un terme à ce paradoxe et de rendre aux Djiboutiennes et aux Djiboutiens ce qui leur appartient et en particulier le revenu des terrains qui sont loués (illégalement puisque c’est à leur unique profit) par des personnes privées