23/03/2017 (Brève 955) ALERTE ROUGE – Nouvelle vague de purge à Djibouti parmi les opposants – la LDDH dresse un triste bilan de la situation et lance un appel pour que les Droits humains et la liberté d’expression soient respectés par le régime.

Communiqué du 22 mars 2017 émis par la LDDH

UNE PURGE ?

Le président de la LDDH M. OMAR ALI EWADO se trouve toujours dans la geôle de la SDS, privé de visite, de l’assistance d’un médecin ou d’un avocat, il continue sa grève de faim. Plus de 72 heures de détention, il n’a pas encore comparu devant un tribunal.

L’opposition, l’union de syndicat des enseignants et les défenseurs des droits humains font l’objet des représailles et d’intimidation dont le seul but est d’éliminer toute voix porteuse de flambeau de liberté.

Cette fois ci le régime a franchi une nouvelle limite, le service de renseignement  a  ciblé le syndicat des enseignants de premier degré, certains instituteurs ont été arrêtés et transféré dans les locaux du SDS parmi eux M. AHMED KHADAR  NOUR secrétaire général (SEP), syndicat des enseignants (dont Ewado est le Secrétaire Général Adjoint) selon son épouse il est privé de nourriture et de visite.

D’autre part, plusieurs cadres et membre du Parti M.R.D. (mouvement pour le renouveau démocratique) ont été arrêtés et incarcérés par le SRD de la gendarmerie ils s’agissent FARAH ABADID HILDID ET DJAMA HOUSSEIN ROBLEH.

Aussi, l’opposant farouche, syndicaliste et employé au DCT (Doraleh Container Terminal) département technical mechanical, MOHAMED MAYDOUB, son domicile est privé d’eau potable et d’électricité, uniquement pour son activité en faveur de l’opposition.

L’an dernier (2016) des centaines de Djiboutiens et Djiboutiennes à majorité membre de l’opposition ont fui le pays en direction des états unis d’Amérique suite à l’oppression et la répression du régime.

De ce fait, la LDDH a été informé que le service de renseignement a convoqué le père d’un jeune homme demandeur d’asile, apparu aux réseaux sociaux au mois de février et dénommé RIRACHE HASSAN OMAR.  Ce dernier a donné une interview à la radio canada en répondant à la question du journaliste, il a dénoncé la dictature de 40 ans de règne sans partage.  Le père de RIRACHE a subi un interrogatoire concernant le voyage de son fils au canada .pourquoi a-t-il critiqué le régime et qui l’a financé ?

Par ailleurs, nous venons
d’apprendre qu’un jeune homme dénommé MOHAMED MOUSSA ROBLEH né en 1973 à Djibouti, demeurant à Q7bis rue 10, handicapé, père de 4 enfants et au chômage depuis longtemps. Celui-ci a été arrêté au début du mois de mars par la gendarmerie de la brigade d’eingueila  puis lynché, privé de nourriture et maltraité durant une semaine de détention avatn d’être transféré à la prison centrale de Gabode.

La liberté d’expression et d’opinion sont bannis, par contre les griots qui vantent à toute azimut la dictature est tolérée le seul unique journal (la nation) qui restreint la vision politique, économique et social selon la volonté appuyer du régime en va vers un culte de la personnalité incontesté.

La LDDH (ligue Djiboutienne des droits humains) condamne fermement les arrestations illégales contre la société civile, l’opposition, les syndicats et les défenseurs des droits de l’homme.


La LDDH demande aux autorités la libération immédiate inconditionnelle de tous les détenus politiques.


La LDDH lance un appel solennel à tous les bailleurs de fond de la République de Djibouti et aux organisations internationales de défense des droits de l’homme, de faire pression au gouvernement Djiboutien afin qu’il libère tous les détenus politique sans exception.