10/02/2018 (Brève 1119) (LDDH) Des élections législatives sans suspens, dominées par une forte influence des tribus. Les résultats sont déjà connus

Dans un communiqué daté du 9 février 2018, sous la signature de son Président Omar Ali Ewado, la LDDH explique que si l’opposition a été laminée par les dirigeants politiques actuelles, le choix des candidats qui seront élus le 23 février, a été largement réalisé sur des appartenances tribales.

Certaines ont été favorisées, d’autres au contraire sont pratiquement écartées et cela sans aucune considération de leur poids démographique. Ainsi le régime pour se maintenir au pouvoir exacerbe, comme il le fait à chaque fois, les divisisions, pour s’imposer, alors qu’il est totalement minoritaires au sein de la population.

Le trafic des listes électorales est ahurissant. Même le nombre d’inscrits officiellement connaît des variations inexpliquées mais significatives. Entre les annonces du ministre de l’intérieur qui évalue en janvier 2018, sur les média officiels, le nombre d’inscrits à 225.000 et la publication ultérieure de 194.000, sonne comme un aveu officiel de magouillage.

Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, que les électeurs inscrits ne se précipitent pas
pour retirer le carte électorale. La RTD annonçait le 8 février que seulement 10 % des électeurs avaient été cherché le fameux sésame.

La LDDH confirme avoir déposé le 7 janvier 2018 une demande d’agrément pour l’Observation Citoyenne des Elections (OCE) mais que le Pouvoir Djiboutien n’a même pas daigné lui répondre pour lui signifier un accord ou un refus.

Au final la LDDH assure l’opinion publique que fidèle à son idéal démocratique, elle poursuivra sa mission d’information sur la situation et les conditions manifestement douteuses de ces élections.