16/02/2018 (Brève 1120) (LDDH) Absence de programme électoral, resultats connus à l’avance. La recette miracle de Guelleh pour que la population djiboutienne se désintéresse totalement du scrutin législatif à venir
Dans un communiqué daté du 15 février 2018, sous la signature de son Président Omar Ali Ewado, la LDDH explique et justifie le désintérêt total de la population pour un scrutin sans enjeu ni surprise.
Selon cette association, la première manifestation de désintérêt est confirmée que seules 10.000 cartes électorales auraient été retirées à ce jour sur 194.000 inscrits. En plus ce nombre d’électeurs inscrits est très bas pour une population estimée à environ 940.000 citoyenns et citoyens.
De plus, il faut savoir que traditionnellement dans les régions du nord et du nord-ouest, les habitants ne votent pas directement : ce sont soit les instances gouvernementales, soit les
chefs coutumiers qui le font pour eux.
(Ce qui avait produit dans le passé des résultats stupéfiants : en 2016, certains bureaux avaient fermé à midi, parce que 100 % des inscrits avaient voté, avec 100% de suffrages exprimés et 100% en faveur de Guelleh. -note de l’ARDHD-)
La LDDH pointe aussi le fait que l’UMP (Majorité présidentielle) n’a pas publié de programme électoral clair et qu’elle ne recherche pas l’édhésion populaire. Ses partisans/rabatteurs se contentent de dire : "le 23 février, votez UMP avec le bulletin vert !!!
Au final la LDDH a relevé une sérieuse violation des droits civils et politiques :
"Il a été signifié par le Ministre de l’Intérieur le refus de remettre aux partis en compétition, les fiches des résultats signées par tous les délégués et ce, en contradiction d’un décret présidentiel datant de Décembre 2013.
Il est à rappeler que le défaut de remise des fiches des résultats ou de publication des résultats par bureau de vote constitue une sérieuse violation des droits politiques et civils lesquels doivent être intégralement respectés dans tout processus électoral."