14/03/2019 (Brève 1339) Soutien du conseil municipal de Bagnolet à Mohamed Kadamy et mise sous protection citoyenne. (Communiqué)

Vœu : la France doit respecter le statut de réfugie politique

++ EXPOSE DES MOTIFS :

Mohamed Kadamy citoyen de notre commune, Président du Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie (FRUD) à Djibouti bénéficie du statut de réfugié politique depuis 2006.

Or, en contradiction même avec le doit d’asile qui relève d’une longue tradition française et des règles internationales, Mohamed Kadamy a été mis en examen le 13 février 2019 à la demande des autorités Djiboutiennes par le juge Serge Tournaire pour «  complicité par instigation de crimes d’atteinte à l’intégrité des personnes, de séquestration, de détournement de moyens de transport,  d’extorsion et de destruction par l ‘effet d’un incendie de bien publics et privés, entreprise dont le but était de troubler gravement l’ordre public par la terreur,  commis le 30 septembre 2015 à Marawleh ».

L’évènement concerne l’incendie par les militants du FRUD de véhicule d’une société égyptienne qui transportait du matériel et troupes des forces armées Djiboutiennes engagées dans une offensive du 11 au 13 août 2015 dans la région et qui ont débouché sur des arrestations arbitraires et tortures en détention.

Mohamad Kadamy, informé après coup a publié un communiqué de presse le 3 octobre 2015 décrivant les conditions exactes dans lesquelles les militants du FRUD avaient agi.

Il est particulièrement étonnant que la France donne suite à la demande des autorités Djiboutiennes en s’en prenant à un militant politique qui bénéficie du statut de réfugié politique alors qu’il convient de rappeler que Djibouti est une dictature qui est épinglée chaque année par le conseil des droits de l’Homme des Nations-Unies pour tortures, détentions arbitraires de secret, disparitions d’opposants et assassinats ciblés.

Ce précédent est une brèche ouverte dans le droit d’asile et doit à ce titre mobiliser les femmes et les hommes attachés au respect du droit pour le faire valoir

Profondément attaché aux valeurs républicaines et, en l’occurrence, au droit d’asile, le conseil municipal exige du gouvernement le respect du statut de réfugié politique et prend l’engagement de mettre Mohamed Kadamy sous protection citoyenne de la ville.