19/04/2020 (Brève 1592) Mohamed Kadamy a écrit au Premier Ministre éthiopien pour lui demander de ne pas extrader le Lieutenant Fouad
Lettre que Mohamed Kadamy, Président du FRUD, a adressé au Premier Ministre de la République fédérale d’Ethiopie, pour lui demander de ne pas extrader le Lieutenant Fouad Youssouf, en raison des risques de mauvais traitements qu’il subirait à Djibouti.
______________________________ Texte de la Lettre
Contenu de la lettre de Mohamed Kadamy au Docteur Abiy du 12 Avril 2020
En sa qualité du Président du Front pour la Restauration de l’Unité et de la Démocratie (FRUD) et doyen de l’opposition Djiboutienne, Mohamed Kadamy a saisi par courrier, le Dr Abiy Ahmed, Premier ministre de l’État fédéral démocratique d’Éthiopie, pour lui demander de ne pas accéder à la demande du Gouvernement liberticide et dictatorial d’Ismaël Omar Guelleh relative à l’extradition du Lieutenant Fouad Youssouf
Le lieutenant FOUAD YOUSSOUF de l’armée de l’air a fui son pays, le 27 mars 2020 pour échapper aux exactions et aux discriminations claniques. Il serait détenu depuis le 8 Avril par la Police Fédérale à Addis Abeba.
Au nom du FRUD, et en son nom, Kadamy a lancé un appel pressant, au Premier Ministre de l’Éthiopie, Prix Nobel de la Paix et au Responsable du pays qui a initié les droits d’asile à l’époque du prophète Mohammad pour que ce jeune Lieutenant Fouad Youssouf ne soit pas livré au Gouvernement de Djibouti.
Il a rappelé ;
- Qu’ancien prisonnier politique il avait été extradé d’Éthiopie en 1997 sous le Gouvernement de Meles Zenawi. Extradition qui lui avait valu l’incarcération 3 années durant, dans la terrible prison de Gabode à Djibouti, malgré des nombreuses condamnations des instances internationales de Défense des Droits Humains pour non-respect de la Convention de Genève par le Gouvernement éthiopien
- Qu’il fait encore à l’heure actuelle en France l’objet d’une demande d’extradition de la part du pouvoir de Djibouti.
- Que des relations très étroites existaient encore de nos jours, en matière de sécurité et de corruption entre le président Djiboutien et le TPLF. Soulignant qu’il était de notoriété publique que ce pouvoir était nocif pour la stabilité régionale et la sécurité intérieure de l’Éthiopie de par ses ingérences flagrantes et la menace qu’il représentait pour l’avenir.
Le Président du FRUD a insisté sur le fait que la Population djiboutienne dans son immense majorité aspirait à un changement et rejetait ce régime corrompu et prédateur qui dure depuis 43 ans.
Assurant le Docteur Aby, qu’une véritable dynamique s’est enclenchée, pour une alternance démocratique à Djibouti depuis l’Appel de Bourget des Forces démocratiques (Septembre 2018) et qu’une nouvelle page de relations avec l’Éthiopie pourra s’ouvrir.