15/03/2019 (Brève 1340) Macron en Afrique de l’Est: les droits de l’homme et la gouvernance grands absents (un grand raté ?) (RFI)
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Note de l’ARDHD : un déplacement pour rien ?

L’équipe a suivi les informations diffusées par la presse qui a couvert ce déplacement. Au fil des jours, nous avons été surpris par la prestation de piètre qualité du Président Macron, en décalage totale avec l’évolution des trois pays qu’il a visités.

A aucun moment, il n’a abordé les sujets concernant les Droits de l’Homme. Guelleh, qui l’a reçu sur un mode ironique, lui a coupé l’herbe sous les pieds. Accaparement de l’Etat et ses ressources, arrestations arbitraires, emprisonnements sans jugement, viols des femmes, appauvrissement de la population, harcèlement de tous les opposants, affaires Borrel et Kadamy. Rien, pas un mot ! Silence radio !

Des arguments creux pour dénoncer l’emprise grandissante de la Chine. Pas bon !

Mais laissons la presse crédible s’exprimer. Ci-dessous RFI
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Lien avec l’article : http://www.rfi.fr/afrique/20190314-macron-afrique-est-droits-homme-gouvernance-grands-absents

Le président français, Emmanuel Macron a terminé sa tournée en Afrique de l’Est par un échange avec des étudiants de l’université de Nairobi au Kenya. Au cours de ce déplacement de quatre jours qui l’a mené à Djibouti, en Ethiopie et au Kenya, le président français a noué des relations avec des pays jusqu’ici délaissés par ses prédécesseurs.

Avec notre envoyé spécial à Nairobi, Anthony Lattier

Au cours de son périple, Emmanuel Macron a trouvé sur son chemin un chef de l’Etat djiboutien quelque peu ironique sur le retour d’un président français sur son sol. « Je n’ai jamais perdu espoir et je ne vous ai pas attendu pour développer mon pays », lui a dit en substance Ismaïl Omar Guelleh.

Au Kenya, l’ambiance était plus détendue avec Uhuru Kenyatta. Le président français s’est fait un nouvel ami, mais un ami pragmatique, avec qui on est là pour parler affaires et signer des contrats.

L’entente parfaite

Surtout, Emmanuel Macron a confirmé son excellente relation avec le Premier ministre éthiopienUne question de génération : avec le jeune réformateur Abiy Ahmed, le courant passe. Leur conférence de presse complice s’est prolongée par une soirée barbecue à l’ambiance bonne enfant au milieu des lions empaillés de l’ancien palais présidentiel.

Fil rouge de cette tournée, l’influence de la Chine. Emmanuel Macron veut croire que la France peut jouer un rôle de balancier dans la région. Il a donc été question de stabilisation régionale, d’économie, d’éducation, de coopération militaire, mais pas de droits de l’homme ou de bonne gouvernance. Des questions avec lesquels le président français ne semble pas vouloir s’embarrasser pour faire avancer sa nouvelle politique africaine.