07/10/2013 (Brève 273) Le Corbeau repenti fait la une ! Après les révélations du Point le mettant en cause directement dans le versement de 500.000 € en liquide à Claude Guéant, à l’heure où il était le Ministre français de l’intérieur, on découvre les relations troubles d’Aref aves des personnalités douteuses, dont son beau-frère Whahib Nacer, un banquier installé en Suisse et cité plusieurs fois, dans des transferts importants de capitaux.(Revue de presse : Le Parisien et les Inrocks).

_______________________ 1 – Le Parisien

Tableaux flamands : Claude Guéant porte plainte pour diffamation
http://www.leparisien.fr/actualite/tableaux-flamands-claude-gueant-porte-plainte-pour-diffamation-01-10-2013-3186207.php

Par Matthieu Pelloli

Selon nos informations, Claude Guéant va engager des poursuites en diffamation contre Le Point. Dans son édition de la semaine dernière, l’hebdomadaire affirme que les 500 000 euros arrivés de l’étranger sur le compte de l’ex-ministre en 2008 pour la vente de deux toiles du peintre flamand Andries Van Eertwelt ont été versés par Mohamed Aref, un avocat djiboutien bien connu dans le milieu des affaires.

Une version contraire à celle produite devant lajustice par l’ancien ministre de l’Intérieur, lors de son audition au printemps dernier, où Claude Guéant avait affirmé aux enquêteurs que l’acheteur des tableaux était malaisien et avait, selon ses avocats, accepté d’en révéler l’identité.

Après avoir vigoureusement démenti les informations du Point, Claude Guéant s’est donc décidé à porter l’affaire devant les tribunaux. Ses avocats doivent déposer la plainte au TGI de Paris dansles jours qui viennent. «Mon client n’a jamais eu de contact avec quelque avocat de Djibouti que ce soit, insistait hier soir maître Jean-Yves Dupeux, son conseil. Claude Guéant ne connaissait même pas le nom de Mohamed Aref. Je le répète, l’avocat qui a acheté les tableaux est de nationalité malaisienne».

______________________________ 2 – Les Inrocks
http://www.lesinrocks.com/2013/09/27/actualite/gueant-ses-500-000-euros-lavocat-djiboutien-decryptage-du-tableau-11430494/

Les mystérieux 500 000 euros de Guéant : la piste libyenne

Mais qu’est ce que ça change que l’avocat-acheteur des tableaux flamands soit malaisien (comme l’affirme Claude Guéant) ou djiboutien (comme l’assure l’hebdomadaire “Le Point”) ? Tout. Cette seconde hypothèse implique que l’origine du virement bancaire de 500 000 euros, ayant atterri sur un compte de l’ex ministre de l’Intérieur, pourrait être libyenne. Comprendre : issue de commissions illégales versées en marge de contrats ou d’accords passés avec la Libye à l’époque de Mouammar Kadhafi. Voici pourquoi.

“Claude Guéant dément catégoriquement les informations publiées sur le site du Point.fr (en réalité il s’agissait de l’extrait d’un article paru hier dans le magazine – ndlr). Il a fourni à la justice les pièces concernant l’identité de l’acheteur des tableaux évoqués. Il n’a jamais eu de contact avec quelque avocat de Djibouti que ce soit“, a affirmé hier à l’AFP Jean-Yves Dupeux, avocat de l’ex ministre de l’Intérieur.


Mais qu’est-ce que ça peut bien changer que l’avocat-acheteur soit malaisien (comme l’affirme Guéant) ou djiboutien (comme l’assure le Point qui dit s’appuyer sur l’enquête judiciaire) ?

Tout.

Car cela modifie l’origine d’un virement bancaire de 500 000 euros qui a atterri, comme l’avait révélé le Canard enchaîné du 1er mai, de façon non expliquée sur un compte de Claude Guéant. La trace de ce virement avait été trouvée par des enquêteurs ayant perquisitionné, le mercredi 27 février, le cabinet d’avocats de l’ex bras de droit de Nicolas Sarkozy.

Décryptons cet embrouillamini.

1) Si l’avocat est malaisien

Dans cette hypothèse, soutenue par Claude Guéant, le magot serait issu de la vente de deux tableaux. Deux “marines” peintes par l’artiste flamand Andries van Eertvelt.

Premier souci : bien que Claude Guéant assure avoir donné à la justice le nom de cet acheteur, un avocat malaisien, son identité n’a jamais été rendue publique. En second lieu, nulle trace écrite de la vente n’a encore été divulguée par l’ex ministre qui a pourtant déclaré posséder “les justificatifs”. Et enfin, d’après plusieurs experts qui se sont prononcés sur le prix de tels tableaux, ces œuvres valent beaucoup moins que 250 000 euros l’unité.

Même en considérant cette hypothèse bancale comme vraie, Claude Guéant aurait fauté. Il aurait réalisé son opération financière sans disposer d’un certificat d’exportation que délivre obligatoirement le ministère de la Culture dès que la vente d’une œuvre d’art dépasse les 150 000 euros.

Mais, aux yeux du cardinal Guéant, cette entorse à la loi vaut toujours mieux que la seconde piste sur laquelle plancheraient désormais les juges d’instruction.

2) Si l’avocat est djiboutien

D’après les informations du Point (déjà partiellement révélées parCharlie hebdo le 17 mai dernier), l’enquête a permis d’établir que le paiement des 500 000 euros émane d’un avocat djiboutien. Pas n’importe lequel. Il s’agirait de Aref Mohamed Aref, représentant des intérêts malaisiens dans son pays. Cette seconde hypothèse implique que l’origine des 500 000 euros pourrait être libyenne.

Comprendre : issue de commissions illégales versées en marge de contrats ou d’accords passés avec la Libye à l’époque de Mouammar Kadhafi. Pourquoi ?

Alexandre Djouhri

Aref Mohamed Aref travaille avec le sulfureux Ahmed Djouhri, dit “Monsieur Alexandre”. Cet homme d’affaires français est décrit par l’écrivain journaliste Pierre Péan dans son livre Le République des mallettes (Fayard) comme agissant au service d’une oligarchie de grands patrons et de politiques. Il prend souvent la place de l’intermédiaire rusé dans des affaires d’Etat relevant du secret défense ou des échanges franco-libyens du temps de Kadhafi. Les Inrocks ont notamment révélé son rôle, au côté de l’ex-espion Bernard Squarcini, pour faire disparaitre de France le très recherché Bachir Saleh, ex trésorier et bras droit de Kadhafi.

Les journalistes du Point précisent que certains industriels se souviennent des “pressions amicales” du secrétaire général de l’Elysée d’alors, un certain Claude Guéant, pour qu’Alexandre Djouhri “trouve sa place dans le contrat de vente d’Airbus conclu avec Kadhafi en 2007. Un circuit complexe dans lequel on retrouve Wahib Nacer, le beau frère de… Mohamed Aref“.

3) Le méconnu Wahib Nacer 

Ce banquier franco-yéménite apparaît “aujourd’hui dans les radars du juge Van Ruymbeke, chargés de l’affaire Karachi et de plusieurs dossiers sensibles pouvant concerner Nicolas Sarkozy“, indiquent nos confrères duPoint. La lettre Intelligence Online (payante) rappelait que cet homme discret “fut dans les années 90 l’un des responsables de l’activité de la banque Indosuez au Moyen-Orient. Pendant les négociations des contrats Sawari II et Agosta (avec l’Arabie Saoudite et le Pakistan) Nacer était vice-président de la Banque Saudi Fransi, la filiale d’Indosuez à Riyad. Basé en Suisse depuis plus de vingt ans, il travaille toujours pour la banque rachetée par le Crédit Agricole en 1996“.

Dans son livre enquête intitulé Sarkozy-Kadhafi, histoire secrète d’une trahison (septembre 2013, Seuil), la journaliste Catherine Graciet a découvert une autre étrangeté liant Wahib Nacer à la Libye et, potentiellement, aux agissements de Claude Guéant.

Dans une interview donnée à France 24, le 12 avril 2013, une phrase sibylline du vendeur d’armes et intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine avait attiré l’attention de la journaliste : “Les 300 millions (qui auraient été versés pour permettre la libération des infirmières bulgares par Cécilia Sarkozy et Claude Guéant en 2007 – ndlr) n’ont pas été envoyés (…). Ils ont été payés autrement par Lugano et autres à travers le Qatar, pour finir dans les poches de Guéant et Sarkozy“. Plus loin, Takieddine précisait que ces fonds auraient transité “à travers le Crédit agricole au Qatar“.

En fouillant les archives du Crédit Agricole et du Qatar Financial Centre, Catherine Graciet a découvert deux choses. Premièrement, la filiale Crédit Agricole Qatar a été enregistrée à Doha le 31 mars 2007 (soit quatre mois avant la libération des infirmières bulgares) puis a été supprimée le 9 janvier 2012. Une vie de courte durée pour une filiale. Le certificat d’enregistrement de la filiale qatarie du Crédit Agricole Suisse indique qu’un certain Wahib Nacer était habilité à exercer des fonctions de “gouvernance non exécutive”.

Questions :

Le clan Sarkozy a-t-il – comme l’affirme sans preuves l’intermédiaire Ziad Takieddine – détourné partiellement ou totalement la rançon de 300 millions de dollars versée par le Qatar pour libérer les infirmières bulgares ?

Si oui, le réseau Alexandre Djouhri, Aref Mohamed Aref et Wahib Nacer a-t-il servi d’intermédiaire ?

Pour le moment, le parquet de Paris a ouvert en juin dernier une enquête préliminaire pour déterminer l’origine des 10 000 euros mensuels prélevés en liquide entre 2002 et 2004 par Claude Guéant dans les “frais d’enquête et de surveillance” des policiers. Le parquet a confié aux limiers de la division des investigations fiscales et financières (Dniff) le soin de déterminer si il y a eu des faits de détournements de fonds et de recel. Trouveront-ils bientôt l’origine définitive – comme le suggère les informations du Point – des mystérieux 500 000 euros ?

Et dire que leur réponse pourrait dépendre de la nationalité d’un avocat amateur d’art…

07/10/2013 (Brève 274) Et si c’était Guelleh qui s’était fait pigeonner par Guéant, Aref et Wahib Nacer ? (Les délires de l’équipe de l’ARDHD – A ne pas prendre trop au sérieux !)

Depuis les révélations du Point, on parle beaucoup de l’origine des 500.000 € reçus par Claude Guéant pour la vente de deux toiles flamandes …

le clownLa presse évoque le rôle du Corbeau repenti, Me Aref et celui de son beau-frère Wahib Nacer, banquier discret installé en Suisse, qui aurait auparavant sévi à la Banque Indosuez de Djibouti (que son père dirigeait autrefois). 

Pour le moment, Guéant s’apprête à déposer une plainte en diffamation et affirme ne pas connaître Aref. La justice permettra peut-être de nous éclairer .. espérons-le !

On dit que l’acheteur serait malaisien. Possible. Mais n’est-il pas Djiboutien ? Est-ce que Guelleh pourrait avoir acquis pour 500.000 € ces deux toiles, via l’intermédiation d’Aref, son conseiller, alors qu’elles valent pas plus de 40 à 50.000 € chacune; au dire des experts …

a la soupeEst-ce qu’Aref, déjà enfariné en 1999 puis repenti en 2000, pourrait avoir pris sa revanche en convaincant Guelleh d’acheter pour 500.000 € des toiles qui ne valent au mieux que 15 % de ce montant, uniquement pour le plaisir de le pigeonner ?

L’arroseur arrosé ? 

arefAucun élément ne nous permet de poursuivre nos délires dans cette direction, mais il serait amusant de découvrir qu’ils ne sont pas si éloignés de la vérité.

30/05/2013 (Brève 142) Guelleh : « Conduire Djibouti sur le podium de RSF, des pays les plus liberticides de la planète. Un combat de tous les jours qui ne me laisse aucun répit !! » (Humour – ARDHD)

Guelleh : c’est avec une immense fierté que j’ai découvert que Djibouti était passée de la vingtième à la treizième place des pays classés par RSF, pour la répression de la presse. Je m’en réjouis d’autant plus que c’est une victoire personnelle, même si je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui se sont mis (spontanément ?) au service de cette grande cause nationale.

Permettez-moi de citer particulièrement le dévouement du Procureur de lla République qui a su plaider la culpabilité de tous les journalistes qui osaient se réclamer d’une opposition impuissante (impuissante ? grâce à moi, eh, eh !!).

Je n’oublierai pas, bien sur, les juges qui ont prononcé de lourdes peines d’incarcération, devant des dossiers vides de preuves et de contenu, ni les membres des services : police, gendarmerie, SDS, etc…, qui ont su arracher des aveux sous la torture. Une pensée toute affectueuse pour les faux témoins qui ont permis de donner un faux air de vérité aux charges retenues contre les prévenus.

Bref, nous les Djiboutiennes et les Djiboutiens, nous sommes sur la voie du progrès et je sais qu’avec l’adhésion populaire (volontaire ou imposée) nous serons bientôt classés parmi les 10 premiers : les plus liberticides de la planète.

Mais … il y a encore du chemin à parcourir. Mon ex-futur-ancien ami / ennemi, Issayas Afewerki, caracole toujours en tête du classement. Cependant, à force de condamnations injustes et arbitraires, d’emprisonnement, de violences physiques, nous avons l’espoir de le rejoindre et même de le dépasser. Aujourd’hui, malade et fatigué, il est incapable de s’adapter aux méthodes modernes, alors que nous sommes un pays jeune et que nos services spéciaux peuvent utiliser de nouvelles techniques avec le plus grand succès.

Je remercie toute la population pour les encouragements (forcés ?) qu’elle m’adresse chaque jour, afin que nous puissions gagner la bataille du pays le plus liberticide …

Et je sais que ce ne sont pas : (entre autres, car je ne peux pas citer tout le monde)
MM. Maydaneh Abdallah Okieh,
Abdourahman Souleiman Bechir, Abdourahman Barkat God, Guireh Meidal Guelleh, Mohamed Ahmed dit Jabha, Ahmed Djama Moussa, Fayssal Aden Omar, Hassan Djama Khaireh, Mohamed Ahmed Adar, Mohamed Osman Bouh, Djirdeh Mouhoumed Ibrahim, Mohamed Osman Rayaleh, Abate Gadid Merito, Abdi Mohamed Ankala, Abdo Ali Bouha, Maydaneh Abdallah Okieh, Ahmed Hoche Guedi, Omar Youssouf Moutena,
qui me contrediront, du fond de leurs geôles infectes où certains soignent les blessures que leur ont infligées nos vaillants policiers et gendarmes, si courageux lorsqu’ils sont en supériorité numérique face à un opposant désarmé et menotté.

Je les maintiens spécialement en état d’incarcération, car vous devez comprendre, que ce sont Mes témoins irremplaçables pour justifier de la dégradation des libertés, de la justice et des droits humains au pays des braves et permettre à notre république de gagner des places dans cette nouvelle compétition …

22/04/2013 (Brève 137) ALERTE ROUGE – Violation des Droits de l’Homme et refus des soins nécessaires sur un jeune Djiboutien, remis en prison, immédiatement après une opération grave, sans convalescence (Info correspondant)

Jeune en prisonJe tenais à apporter à la connaissance de l’opinion internationale et à l’ARDHD, le cas d’un jeune militant de l’ARD qui avait été arrêté à Arhiba pendant la révolte de ce quartier pauvre de la capitale.

Le jeune Abdoulkadir Ibrahim Mohamed a présenté une appendicite qui s’est compliquée en péritonite du fait du retard dans le diagnostique. Finalement il avait pu être opéré à l’Hôpital Général Peltier, dans des conditions graves .

Jeune opéré remis en prisonJe viens d’apprendre qu’il avait aussitôt remis en prison, pratiquement dès la fin de l’opération et sans convalescence, il est dans un état grave.

Vous trouverez les photos de ce jeune d’abord en prison et puis après une opération abdominale.

Toute l’équipe de l’ARDHD est profondément choquée par cette nouvelle situation de refus de soin à une personne arrêtée, probablement sans motif sérieux …

Ce n’est pas la première fois que le régime tortionnaire de Guelleh se livre à de tels actes sur des personnes faibles, (Il serait plus juste de dire que malheureusement, c’est la règle au royaume de pacotilles) mais il convient de dénoncer les crimes qui sont commis chaque jour contre les populations civiles et tous ceux qui osent dénoncer les injustices et les abus d’un régime tout puissant derrière une police et une justice aux ordres.

17/10/03 (B217) A lire sur le GED, des informations concernant les difficultés de la Compagnie Daallo avec les autorités françaises, américaines et anglaises, au sujet de trafics particuliers.

Lien avec l’article :
http://www.gouv-exil.org/22_realite/real0111_1.htm

02/11/02 (B170) Flaneries « libres » dans le code pénal djiboutien (suite).

Section III

Paragraphe 2 – La diffamation
publique

Article 425
La diffamation publique est l’allégation ou l’imputation, exprimée
publiquement, de quelque manière et sous quelque forme que ce soit,
d’un fait portant atteinte à l’honneur et à la réputation
d’une personne ou d’un corps, même non expressément nommé
mais identifiable.

Article 426
La diffamation publique est punie de 6 mois d’emprisonnement et de 500.000
FDJ d’amende lorsqu’elle est commise envers une personne privée, phyisque
ou morale.

___________________________________
Note de l’ARDHD

Si Djibouti était
un Etat de Droit, comme voudrait le faire croire maladroitement IOG, Madame
Borrel, par exemple, aurait pu faire condamner les responsables du journal
La Nation qui l’ont diffamé à plusieurs reprises et sur plusieurs
pages.

Mais bien entendu la
plainte n’aurait aucune chance d’être reçue à Djibouti,
par des juges aux ordres et à la dévotion de Guelleh. Espérons
que la Justice française qui instruit les plaintes déposées
par ses avocats, sera en mesure de juger les coupables de ces diffamations.

28/10/02 En continuant à assurer un soutien abusif et sans faille au dictateur sanguinaire de Djibouti, la France pourrait-elle un jour être accusée de complicité de crimes contre l’humanité ? La question peut-être posée, d’autant plus que la France ne pourra pas se prévaloir du fait qu’elle n’était pas au courant de ce qui se passait à Djibouti.

La France, après
avoir affiché une certaine fermeté et exprimé son refus
de céder au chantage de Guelleh (durant son séjour à
Paris), vient finalement de lâcher 10 millions d’euros au dictateur,
sans aucun objectif précis, ni mesurable, ni vérifiable …
Les observateurs s’accordent généralement à penser que
cet argent permettra d’alimenter les comptes personnels du dictateur et de
ses proches. Les retombées sur la population devraient être infimes.
…

Guelleh en utilisera certainement
une partie pour remporter les prochaines élections, en achetant des
membres de l’opposition, des électeurs et des observateurs.

Trois
raisons possibles qui auraient pu faire modifier radicalement l’attitude française
en quelques jours.

Pour quelles raisons,
la France a-t-elle changé son langage en quelques jours ?

Entre le discours de Paris
: ‘oui à la renégociation des accords de défense,
mais non à modifier les aspects financiers’
et la position inverse
d’aujourd’hui  » oui à des subventions complémentaires,
mais non à la renégociation des termes des accords « 
,
que s’est-il passé ?

1 – D’abord, il
y a eu un attentat contre un pétrolier français
qui
est survenu, comme par hasard, juste après le refus affiché
de la France. Mais, hormis la coïncidence heureuse pour Guelleh, nous
serions bien incapable d’établir un lien, que seuls certains responsables
d’État pourraient confirmer ou infirmer…

2 – Ensuite, Guelleh
aurait pu déléguer un ex-opposant ‘reconverti’ à Paris pour renégocier
sa position
. Aurait-il fait valoir ses anciens états de service
et aurait-il utilisé son image de Défenseur reconnu des Droits de l’Homme pour se porter
garant auprès des français, d’un hypothétique changement intervenu subitement dans la personnalité de Guelleh et qui aurait transformé par un coup de baguette magique le loup en agneau ? Cela est toujours possible …!

3 – Enfin Guelleh
aurait pu utiliser de façon dynamique la concurrence franco-américaine
.
La Ministre a bien ressenti le besoin d’expliquer longuement qu’il n’y avait
pas de concurrence franco-américaine et que les objectifs de nos alliés
n’étaient pas de s’implanter durablement à Djibouti. Cela est-il
suffisant pour accréditer cette thèse ? Le bon sens populaire dit que « Ce n’est que confronté
à un problème, que l’on ressent le besoin de se justifier ….
S’il n’y a pas de problème, on a pas besoin d’en parler.
Alors ?

Il
y a peu de chances que cet argent profite au peuple !

Tout le monde sait bien
que ce nouvel apport d’argent frais n’a pas beaucoup de chance de profiter
à ceux qui en auraient besoin : les populations civiles. La France
ne peut pas l’ignorer. Il lui suffit de lire notre site pour savoir tous les
crimes commis par Guelleh. On peut même craindre que ces nouvelles subventions
donnent des moyens supplémentaires à Guelleh pour renforcer
la pression et l’étranglement du peuple.

D’ici à ce que
certains commencent à parler de la complicité hypothétique
de la France avec le régime de Guelleh qui viole les Droits de l’Homme,
qui fraude les élections et qui asservit un peuple, il y a un pas qui
pourrait être franchi assez rapidement.

Attention
aussi , car l’affaire Borrel pourrait revenir sur le devant de la scène.

Le dossier Borrel n’est
pas clos. Des prochains rebondissements pourraient orienter les suspicions
vers des proches du Chef de l’Etat et peut-être vers lui-même
en personne. Ces rebondissements prévisibles donneront-ils aux enquêteurs
sinon des preuves, au moins des indices ou des pistes à suivre ? Les
informations parcellaires, dont nous disposons, pourraient le laisser supposer.

Et que dirait alors la
France qui soutient abusivement le dictateur, s’il était convaincu
d’avoir participé directement ou indirectement à l’assassinat
d’un juge français ? La justification sera bien difficile. Il faudra
que les communicateurs du Gouvernement se creusent la tête pour dire
qu’ils n’en savaient rien ….

Peut-on dire en synthèse
que la France prend un énorme risque en continuant de subventionner
abusivement un personnage qui pourrait être impliqué dans l’assassinat
de l’un de ses représentants ?

Sauf à essayer
(en complicité avec Guelleh) d’étouffer l’affaire Borrel, ce
qui n’est pas du tout exclu … et qui a certainement déjà été
tenté … Si cela n’a pas encore réussi, c’est grâce à
la conviction et au courage de Mme Borrel (et de certains témoins qui
refusent de se faire acheter) qui font obstacle à toutes ces manoeuvres
honteuses.