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Résolution du Parlement européen du 4 juillet 2013 sur la situation à Djibouti (2013/2690(RSP))
Le Parlement européen ,
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vu ses résolutions antérieures, notamment celles du 15 janvier 2009 sur la situation dans la Corne de l’Afrique et du 18 décembre 1997 sur la situation des droits de l’homme à Djibouti,
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vu la déclaration commune faite à Djibouti le 24 février 2013 par les missions d’observation internationale (composées de l’Union Africaine (UA), de la Ligue arabe, de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD)) qui ont suivi les élections législatives du 22 février 2013 en République de Djibouti,
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vu la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, que Djibouti a ratifiée,
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vu la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948,
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vu l’accord de Cotonou signé le 23 juin 2000 et révisé le 22 juin 2010,
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vue la déclaration du porte-parole de Catherine Ashton, haute représentante de l’Union européenne, du 12 mars 2013 sur la situation après les élections législatives à Djibouti,
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vu l’article 122, paragraphe 5, et l’article 110, paragraphe 4, de son règlement,
A. considérant qu’en raison de sa position à la pointe de la Corne de l’Afrique et à l’entrée de la mer Rouge, Djibouti et ses infrastructures stratégiques (ports et zones franches) jouent un rôle important pour toute la région;
B. considérant que Djibouti joue un rôle clé dans la lutte contre la piraterie et le terrorisme dans la région;
C. considérant que, depuis son indépendance en 1977 jusqu’à 2003, Djibouti a connu un système de parti unique;
D. considérant qu’une grave crise politique secoue le pays depuis les dernières élections législatives du 22 février 2013;
E. considérant qu’Ismail Omar Guelleh, arrivé au pouvoir en 1999, a été réélu président en 2005 avec 100 % des suffrages et qu’il a annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat en 2016; qu’il a été réélu en avril 2011 avec près de 80 % des voix dans un scrutin largement boycotté par l’opposition après que le parlement de Djibouti eut amendé la Constitution de façon à permettre au président Guelleh d’être candidat à un nouveau mandat;
F. considérant que, pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir d’Ismail Omar Guelleh, les partis de l’opposition, espérant le pluralisme démocratique, avaient décidé de prendre part aux élections législatives du 22 février 2013, en raison d’un nouveau mode de scrutin partiellement proportionnel, permettant la représentation parlementaire de la minorité politique;
G. considérant que, lors de ce scrutin, les opérations de vote ont été observées par l’UA, la Ligue arabe, l’OCI et l’IGAD, qui ont supervisé 154 bureaux de vote et 12 centres de dépouillement, et ont souligné la transparence du scrutin, n’ayant relevé aucun cas de fraude ni de bourrage d’urnes;
H. considérant que, selon les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) a obtenu 68% des suffrages;
I. considérant que l’opposition, qui, pour la première fois depuis l’indépendance, peut faire son entrée au parlement, dénonce des fraudes massives et proclame sa victoire électorale; que le Conseil constitutionnel a rejeté le recours de l’opposition visant à contester le résultat des élections;
J. considérant que l’opposition boycotte le parlement issu de ce scrutin; que les autorités reprochent notamment à une partie de l’opposition d’avoir constitué une «Assemblée nationale légitime’ (ANL), en marge de l’Assemblée nationale, suite aux élections contestées de février dernier; que l’ANL est présidée par la tête de liste USN de Djibouti-ville, Ismail Guedi Hared;
K. considérant que les résultats des élections législatives du 22 février n’ont toujours pas été publiés par bureau de vote, malgré les demandes de l’Union européenne, ce qui entraîne des soupçons de fraudes;
L. considérant que le nombre d’inscrits dans la circonscription de Djibouti-ville a fait l’objet de plusieurs annonces divergentes;
M. considérant que la répression, par un usage disproportionné de la force, des manifestations des partis de l’opposition, qui contestent la régularité des élections législatives, aurait fait au moins dix morts, tués par balles par les forces de l’ordre;
N. considérant les arrestations massives de manifestants de l’opposition; considérant que les ONG dénoncent des cas de morts suspectes, de tortures et de disparitions;
O. considérant que, depuis les élections du 22 février, plus d’un millier d’opposants auraient été emprisonnés pour des périodes plus ou moins longues;
P. considérant que les prisonniers politiques actuellement détenus seraient une soixantaine; considérant la répression constante des autorités contre les militants politiques de l’opposition;
Q. considérant les poursuites judiciaires engagées contre la plupart des dirigeants de l’opposition et contre de nombreux journalistes;
R. considérant que le journaliste Mydaneh Abdallah Okieh, par ailleurs chargé de la communication de la coalition d’opposition USN, est accusé de «diffamation envers la police» pour avoir posté sur le réseau social Facebook des images de manifestants victimes de la répression; que, le 26 juin, la Cour d’appel a alourdi sa peine de 45 jours à cinq mois d’emprisonnement;
S. considérant la condamnation, en avril 2013, à deux ans de prison et à la privation de leurs droits civiques et civils de trois dirigeants de la coalition de l’opposition USN; considérant que l’examen de leur recours a été reporté au 25 novembre;
T. considérant, dans ce contexte, l’arrestation, le 4 mars 2013, du porte-parole de l’opposition USN, Daher Ahmed Farah; considérant qu’il a été jugé coupable d’appel à la rébellion à la suite des élections législatives contestées de février 2013; que deux autres personnes étaient poursuivies dans ce même dossier, que l’une d’entre elles a été condamnée à de la prison avec sursis et que l’autre a été relaxée; que, le 26 juin, la Cour d’appel a, de nouveau, condamné Daher Ahmed Farah à deux mois de prison ferme;
U. considérant les conditions extrêmement préoccupantes de détention dans les prisons djiboutiennes;
V. considérant que la Constitution de 1992 reconnaît les libertés fondamentales et les principes de base de la bonne gouvernance;
W. considérant que l’article 10 de la constitution dispose que «le droit à la défense, y compris celui de se faire assister par l’avocat de son choix, est garanti à tous les stades de la procédure»;
X. considérant que Djibouti est signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels;
Y. considérant que les femmes djiboutiennes sont confrontées à des formes diverses de violence, dont le viol, les mutilations génitales féminines, les violences domestiques, le harcèlement sexuel et le mariage précoce, qui ont de lourdes conséquences en termes de destruction physique et psychologique des femmes;
Z. considérant que Djibouti se situe à la 167e place (sur 179) dans le classement mondial 2013 de la liberté de l’information établi par Reporters sans frontières; considérant l’interdiction faite aux journalistes étrangers de se rendre à Djibouti et les difficultés que cette interdiction entraîne pour obtenir des informations fiables sur ce qui se passe dans le pays;
AA. considérant qu’en mars 2012, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a estimé que 180 000 personnes à Djibouti avaient besoin d’une assistance alimentaire;
AB. considérant qu’au cours des vingt dernières années, l’Union européenne et ses États membres ont été les principaux bailleurs de fonds de Djibouti; que les sommes versées par les États-Unis, le Japon et la France, pour l’occupation de leurs bases militaires, représentent une rente assurant à Djibouti une croissance continue;
AC. considérant que le respect des droits de l’homme, des principes démocratiques et de l’état de droit est à la base du partenariat ACP-UE et qu’il constitue l’un des éléments essentiels de l’accord de Cotonou;
- exprime la préoccupation que lui inspirent la situation prévalant à Djibouti depuis les élections législatives du 22 février 2013 et le climat politique tendu dans le pays; est particulièrement préoccupé par les informations faisant état d’arrestations massives de membres de l’opposition, de la répression des manifestations contestant la régularité des élections et d’atteintes à la liberté des médias;
- demande aux autorités djiboutiennes de mettre un terme à la répression des opposants politiques et de libérer toutes les personnes détenues pour des motifs politiques;
- demande aux autorités djiboutiennes de veiller au respect des droits de l’homme reconnus par les textes nationaux et internationaux, auxquels Djibouti a souscrit, et de garantir les droits et les libertés civils et politiques, y compris le droit de manifester pacifiquement et la liberté de la presse;
- condamne fermement les actes de violence sexuelle perpétrés à l’encontre des femmes et rappelle qu’il incombe au gouvernement de Djibouti de mettre un terme à l’impunité en traduisant en justice les auteurs de ces violences;
- demande le respect des droits à la défense, en particulier l’accès des accusés à un avocat de leur choix à tous les stades de la procédure; demande aux autorités de permettre aux familles des détenus de leur apporter une aide matérielle, en particulier dans le domaine de la santé;
- demande au gouvernement d’ouvrir le dialogue politique avec l’opposition conformément à l’annonce faite par le chef de l’État le 27 juin, à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance nationale, avec l’aide des institutions ayant validé les résultats électoraux, en particulier l’Union africaine; appelle l’Union européenne à appuyer l’action des organisations régionales et à apporter sa contribution pour trouver une solution politique afin de sortir de la crise actuelle;
- appelle à l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire pour faire la lumière sur les agissements des forces de l’ordre lors des manifestations et sanctionner les auteurs des violations des droits de l’homme;
- salue le déroulement pacifique du scrutin législatif du 22 février 2013, reconnu par les différents acteurs de la communauté internationale, y compris la haute représentante / vice-présidente de l’Union européenne et les chefs des quatre missions d’observation électorale dépêchés sur place; se réjouit, pour l’avenir du pays, de l’engagement civique dont ont fait preuve la population et l’ensemble des partis politiques lors de ces élections;
- se félicite de la participation, pour la première fois depuis l’indépendance du pays en 1977, des forces de l’opposition, c’est-à-dire de l’Union pour le salut national (USN), au scrutin législatif du 22 février 2013;
- réitère l’appel de l’Union européenne pour une publication transparente des résultats du scrutin du 22 février 2013 pour chaque bureau de vote;
- appelle l’ensemble des forces politiques djiboutiennes à respecter l’état de droit, y compris le droit de manifester pacifiquement, et à s’abstenir de recourir à la violence et à la répression;
- se déclare prêt à suivre attentivement l’évolution de la situation à Djibouti et à proposer des mesures restrictives éventuelles en cas de non-respect de l’accord de Cotonou (2000), et en particulier de ses articles 8 et 9; demande, à ce titre, à la Commission de suivre également de près la situation;
- invite instamment le SEAE et la Commission, ainsi que leurs partenaires, à uvrer avec les Djiboutiens à des réformes politiques à long terme, ce qui devrait être notamment facilité par la relation étroite qui existe déjà entre ces parties, compte tenu du fait que Djibouti est un partenaire essentiel dans la lutte contre le terrorisme et un acteur central de la région et que ce pays accueille des bases militaires;
- charge son Président de transmettre la présente résolution au gouvernement djiboutien, aux institutions de l’Union africaine, à l’IGAD, à la Ligue arabe, à l’OCI, à la haute représentante et vice-présidente de la Commission, ainsi qu’aux coprésidents de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE.
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jlschaal
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jlschaal2013-07-06 00:00:002013-07-06 00:00:0006/07/2013 (Brève 150) Le Parlement européen condamne, à la quasi totalité des représentants, le régime djiboutien pour les résultats électoraux, pour les arrestations massives et les condamnations d’opposants et pour les violences contre la population.Ce Général ne serait pas un militaire comme les autres
Si l’information qui nous a été transmise par un haut responsable
des Services de Documentation et de Sécurité djiboutiens
est vérifiée, elle pourrait nous apporter un nouvel éclairage
sur des zones d’ombre dans certaines « Affaires » politico-judiciaires,
franco-djiboutiennes.
Ce Général de Brigade ( « quart de place »
et du cadre de réserve), qui aurait pris ses quartier d’hiver comme
restaurateur, probablement dans la région d’Auxerre (Restaurant
Ali Sabieh), serait un interlocuteur bien connu du FRUD et de certains
milieux djiboutiens. Il aurait fait état, à qui veut bien
l’entendre, de sa prochaine nomination comme Ambassadeur de France
à Djibouti pour compter du 1er juillet 2002.
Son nom pourrait avoir été prononcé dans diverses
« affaires » mais nous ne le dévoilerons pas ?
Notre informateur, qui paraît bien documenté sur la question,
nous dit qu’il aurait effectué un premier séjour à
Djibouti comme Lieutenant affecté au Groupement des Commandos des
Frontières de 1974 à 1976 et comme Officier de renseignements.
Si cela était confirmé, il aurait eu alors sous ses ordres
l’Adjudant FATHI, le Sergent ZAKARIA et le Caporal Chef Youssouf
KAYAD qu’il aurait pu soutenir lors du choix du chef du GCF.
Un nouveau séjour possible à Djibouti de 1992 à
1994 : cette fois, comme Colonel, commandant les Forces terrestres COMTER
des FFDJ. Il aurait pu mettre à profit la période de négociations
de Paix durant le « cessez le feu », pour faire répertorier,
avec un Commandant Officier de Renseignements lui aussi bien connu des
Afars, les coordonnées de tous les points de résistance,
tenus par le FRUD.
Qu’aurait-il pu faire ensuite de cet inventaire stratégique ?
Le donner à Guelleh ? Eh bien OUI, l’homme l’aurait transmise
au Commandement militaire djiboutien avec copie à Ismaël Omar
Guelleh.
Si cela s’avérait exact, nous pourrions avoir la confirmation
des déclarations de certains officiers djiboutiens à qui
le commandement militaire avait fourni une liste des coordonnées
de points censés être tenus par le FRUD.
Certains de ces officiers auraient été fort surpris car
les informations n’auraient pas pu provenir des services de l’AND. Les
officiers d’observation djiboutiens ayant toujours rencontré les
plus grandes difficultés pour localiser les résistants du
FRUD..
L’utilisation de ces renseignements aurait contribué à
la destruction d’une partie du système de défense des
Afars tout en freinant l’avance du FRUD qui a subi de très
lourdes pertes, en raison de ce qui pourrait constituer une trahison française,
si c’était vérifié et un manquement aux devoirs et
engagements de l’Armée française qui sont de protéger
Djibouti contre les agressions extérieurs mais de ne pas intervenir
dans les affaires internes..
Notre informateur, affirme, preuves à l’appui ( qui devraient
être rendues public dans la presse au cours des prochains jours)
que ce Général aurait pu avoir constitué un réseau
de renseignement très performant ayant la « totale mainmise
» sur toutes les informations à destination du Quai d’Orsay,
de Matignon et de l’Élysée…
Énorme ! Invraisemblable ! OUI, mais on déjà a vu
pire !
Si cela était confirmé, pourrait-on alors dire que les
services ministériels français auraient pu avoir été
intoxiqués par des informations revues et corrigées par
un service sous-terrain, agissant plus ou moins directement en faveur
de Guelleh ? Il y a un fossé que nous ne nous permettrions pas
de franchir dans ce support.
_____________________________
IOG est-il une sorte de marionnette des services secrets français
?
S’il on prend au sérieux les informations ci-dessus, on peut effectivement
se poser la question. A de nombreuses reprises, la France a manifesté
clairement et publiquement son soutien sans faille à la dictature
à Djibouti et au régime plus que contesté de Guelleh.
La France n’agit pas sans raisons !
Soit il y a un cadavre dans le placard et Guelleh l’utilise pour exercer
des pressions : sait-il des choses au sujet d’affaires dans lesquelles,
la France ou des Français seraient aussi sérieusement impliqués
? Exemple : affaire Borrel, affaire des faux-dollars, attentats du Café
de Paris et de l’Historil, … etc….
Soit elle utilise Guelleh, pour assurer la tranquilité de ses
forces militaires dans la région et surtout pour protéger
ses systèmes d’écoute et de détection dont le centre
opérationnel pourrait bien être justement installé
à Djibouti.
Dans cette deuxième hypothèse, on pourrait imaginer que
Guelleh pourrait être manoeuvré par les services secrets
français, qui lui permettraient en échange de se donner
une image d’indépendance et de réussite – exclusivement
financière, car en dehors de l’accroissement honteux de sa fortune,
on voit mal ce qu’il a pu réussir pour le pays ….
Les Français auraient-ils aussi un intérêt direct
ou indirect à ce que Guelleh fabrique des Armes en Afrique du Sud
et qu’il les revende dans la région ? (La France lui désigne-t-elle
aussi les Clients à servir en priorité ?)
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jlschaal
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jlschaal2002-08-13 00:00:002002-08-13 00:00:0013/06/2002 Portrait d’un hypothétique général français, qui aimerait bien devenir Ambassadeur à Djibouti le 1er juillet prochain.Ca y est,
la date est prise et les prisonniers politiques devraient passer
en procès les 16 et 17 juin. Yacin Yabeh et Abdoulnasser
Awaleh Cheik, qui avait été inculpé mais
dont le mandat de dépôt n’a jamais été
exécuté, devront retourner en prison avant le procès
pour satisfaire aux exigences du code pénal.
Deux acteurs
ne comparaitront pas. Ni le colonel God, qui est toujours en prison
malgré un non-lieu, ni le commandant Guelleh qui est en
liberté provisoire et qui avait lui aussi bénéficié
d’un non-lieu ne figurent pas dans la liste des inculpés
qui doivent comparaître devant la Cour Criminelle le 16
et 17 juin 2002.
Il semblerait,
que le Procureur Général ait décidé
d’agir ainsi, car pour la troisième et dernière
fois la Cour Suprême qui avait par deux fois cassé
les deux arrêts de la Chambre d’Accusation pour défaut
de base légale, doit se prononcer sur le pouvoir du Colonel
God et du commandant Guelleh et le délai étant de
2 mois, le Procureur Général a décidé
de mettre cette liste des 13 policiers au rôle de la Cour
Criminelle qui ne siège que deux fois par an (mai-avril
et novembre-décembre).
Les onze détenus,
qui ne sont en détention depuis le 13 décembre 2000,
ressentent une certaine déception, du fait qu’ils n’ont
pas obtenu des avocats indépendants, des avocats venus
de l’étranger.
Ils craignent
que leur procès soit expéditif, d’autant plus qu’il
n’aura pas d’avocats indépendants ; ni des observateurs
internationaux.
Pour eux
le procès se passera pratiquement à huit clos, et
en deux jours.
On nous signale
que Maître Aref aurait refusé de prendre leur défense
… se retranchant derrière le fait que ces hommes auraient
connaissance d’information sur la position de charniers en territoire
Afar et qu’ils auraient refusé de les communiquer. (?)
Doit-on y voir les conséquences d’un rapprochement avec
IOG par l’intermédiaire de Dileyta. Nous sommes bien incapables
de l’affirmer avec certitude.
En tout cas
nous suivrons avec attention le déroulement de ce procès
et nous remercions la LDDH pour ses informations.
Il est à
noter :
– que les
inculpés ne seront pas défendus par des avocats
libres et indépendants. Le seul, qui aurait pu le faire,
s’est excusé. Mais au fait, est-il encore indépendant
?
– que les
organisations internationales, contactées par la LDHH et
par nos soins, n’ont apporté aucune aide pour prendre en
charge leur dossier et pour envoyer des observateurs sur place,
– a contrario,
que Guelleh pourrait demander au juge de prononcer un jugement
qui permette de libérer ces hommes avant l’anniversaire
de l’indépendance. Nous savons que cette affaire lui pèse,
dans la mesure où elle permet d’alerter toutes les organisations
internationales sur les incarcérations extra-judiciaires
et/ou illégales à Djibouti. Cela constitue toujours
une mauvaise publicité pour le dictateur.
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jlschaal
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jlschaal2002-06-13 00:00:002002-06-13 00:00:0013/06/02 Le procés des douze prisonniers politique se déroulera à Djibouti les 16 et 17 juin. (Sur la base d’Informations communiquées par la LDDH)Ce Général
ne serait pas un militaire comme les autres…
Si
l’information qui nous a été transmise par un
haut responsable des Services de Documentation et de Sécurité
djiboutiens est vérifiée, elle pourrait nous
apporter un nouvel éclairage sur des zones d’ombre
dans certaines « Affaires » politico-judiciaires,
franco-djiboutiennes.
Ce Général
de Brigade ( « quart de place » et du cadre de
réserve), qui aurait pris ses quartier d’hiver, probablement
dans la région d’Auxerre, serait un interlocuteur
bien connu du FRUD et de certains milieux djiboutiens. Il
aurait fait état, à qui veut bien l’entendre,
de sa prochaine nomination comme Ambassadeur de France à
Djibouti pour compter du 1er juillet 2002.
Son nom
pourrait avoir été prononcé dans diverses
« affaires » mais nous ne le dévoilerons
pas ?
Notre
informateur, qui paraît bien documenté sur la
question, nous dit qu’il aurait effectué un premier
séjour à Djibouti comme Lieutenant affecté
au Groupement des Commandos des Frontières de 1974
à 1976 et comme Officier de renseignements.
Si cela
était confirmé, il aurait eu alors sous ses
ordres l’Adjudant FATHI, le Sergent ZAKARIA et le Caporal
Chef Youssouf KAYAD qu’il aurait pu soutenir lors du choix
du chef du GCF.
Un nouveau
séjour possible à Djibouti de 1992 à
1994 : cette fois, comme Colonel, commandant les Forces terrestres
COMTER des FFDJ. Il aurait pu mettre à profit la période
de négociations de Paix durant le « cessez le
feu », pour faire répertorier, avec un Commandant
Officier de Renseignements lui aussi bien connu des Afars,
les coordonnées de tous les points de résistance,
tenus par le FRUD.
Qu’aurait-il
pu faire ensuite de cet inventaire stratégique ?
Le donner
à Guelleh ? Eh bien OUI, l’homme l’aurait transmise
au Commandement militaire djiboutien avec copie à Ismaël
Omar Guelleh.
Si cela
s’avérait exact, nous pourrions avoir la confirmation
des déclarations de certains officiers djiboutiens
à qui le commandement militaire avait fourni une liste
des coordonnées de points censés être
tenus par le FRUD.
Certains
de ces officiers auraient été fort surpris car
les informations n’auraient pas pu provenir des services de
l’AND. Les officiers d’observation djiboutiens ayant toujours
rencontré les plus grandes difficultés pour
localiser les résistants du FRUD..
L’utilisation
de ces renseignements aurait contribué à la
destruction d’une partie du système de défense
des Afars tout en freinant l’avance du FRUD qui a subi
de très lourdes pertes, en raison de ce qui pourrait
constituer une trahison française, si c’était
vérifié et un manquement au devoir de l’Armée
française qui est globalement de protéger Djibouti
contre les agressions extérieurs mais de ne pas intervenir
dans les affaires internes..
Notre
informateur, affirme, preuves à l’appui ( qui
devraient être rendues public dans la presse au cours
des prochains jours) que ce Général aurait pu
avoir constitué un réseau de renseignement très
performant ayant la « totale mainmise » sur toutes
les informations à destination du Quai d’Orsay,
de Matignon et de l’Élysée…
Énorme
! Invraisemblable ! OUI, mais on déjà a vu pire
!
Si cela
était confirmé, pourrait-on alors dire que les
services ministériels français auraient pu avoir
été intoxiqués par des informations revues
et corrigées par un service sous-terrain, agissant
plus ou moins directement en faveur de Guelleh ? Il y a un
fossé que nous ne nous permettrions pas de franchir
dans ce support.
En tout
cas, en imaginant juste une seconde encore que ceci puisse
être vrai,
1
– On pourrait expliquer le décalage,
pour ne pas dire les incohérences entre :
–
les informations collectées sur place, dont certains
correspondants effectuent actuellement le recoupement,
– la
méconnaissance dont les gouvernements français
successifs à Paris ont pu faire preuve dans certaines
« affaires ». Ce Général pourrait
aussi entretenir des liens étroits avec le Front
National, mais cela devra être vérifié
aussi.
2
– Guelleh ne serait-il alors qu’une marionnette
soumise à une organisation paramilitaire française
à caractère plus ou moins lucratif ?
Alors que chacun pense qu’Ismaël Omar Guelleh
pourrait être le grand ordonnateur de tout ce qui se
passe à Djibouti, il pourrait être aux mains
d’un système complexe et cloisonné de trafic
d’armes militaires sophistiquées, vraisemblablement
en provenance des ex-pays de l’est et à destination
des régions dites « Typhon » (là
où il y a conflit armé déclaré),
de trafic d’alcool à destination des Émirats
et de l’Arabie Saoudite et de drogue à destination
de l’Europe via la Turquie…..
Nous ne
prolongerons pas plus longtemps ces hypothèses manifestement
très alarmantes sur la dégradation de certains
responsables militaires et ou diplomatiques. Nous attendrons
que les preuves soient publiées et disponibles dans
la presse, pour apporter des certitudes.
Ce n’est
qu’ensuite, que nous pourrions marquer notre étonnement
! La France pourrait-elle envisager de nommer à Djibouti
un tel Général qui aurait pu avoir diffusé
des informations faussées à sa hiérarchie
et trahi le FRUD ?
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jlschaal
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jlschaal2002-06-13 00:00:002002-06-13 00:00:0013/06/02 Portrait d’un hypothétique général français, qui aimerait bien devenir Ambassadeur à Djibouti le 1er juillet prochain.
1977-2002,
il y a 25 ans d’intervalle. C’est le temps d’existence d’un bout de territoire.
C’est la durée
qu’ont régné deux chefs d’Etat ou deux chefs d’une bande
clanique de mafieux; l’un est toujours là.
Mais c’est aussi le
temps d’un système, qui a broyé et qui continue de broyer
tout le monde : les opposants, pour le seul fait de proposer d’autres
politiques que celles d’aujourd’hui; les étudiants, par peur de
constituer la franche contestatrice de la population – comme disent les
marxistes ils sont peut être les seuls à prendre conscience
qu’il faut agir donc s’opposer au système -; les travailleurs,
pour ne pas connaître une vie meilleure et pour ne pas faire des
demandes que les dirigeants refusent de satisfaire alors qu’ils peuvent;
à la population, pour ne pas se rebeller contre ces charognards
de dirigeants qui ne laissent pas une miette.
On n’a pas tort de
parler de l’existence d’une bourgeoisie, si on observe bien la structure
administrative et militaire, autrement dit les chefs de ces structures.
La division de l’ancienne STID en deux sociétés, la poste
et la société de téléphone montre quelque
chose qui est plus qu’un système et étaye la thèse
de la bourgeoisie. Par décision paternelle, le fils aîné
de IOG devient le principal actionnaire de la nouvelle société
de téléphonie mobile Evantis. Avant c’était tel oncle,
tel neveu; maintenant c’est tel père, tel fils. Observez le changement
qui en dit long sur la nature du pouvoir politique et économique
et la famille Guelleh. On réduit la distance qui sépare
entre celui qui détient le pouvoir et le futur prétendant.
Mais c’est une vision
pathétique des relations sociales plus que politiques et économiques
de la famille d’IOG : vivre dans le sang – que ce soit les assassinats
et l’exploitation des hommes et être corrompus de père en
fils, de mère en fille. Vivre aussi dans la peur au ventre : perdre
tout d’un coup. Cette famille a établi un lien fort entre être
au sommet du pouvoir et contrôler la vie économique du pays.
Aussi sans détenir les deux pouvoirs en même temps et au
même moment, c’est la fin de la vie pour ses membres.
25
ans, c’est le moment de faire un bilan plus sérieux que celui effectué
chaque année ou à la moitié d’un mandat.
Je vous propose le mien, à vous, lecteurs de ce journal, de le
juger. Sur le plan politique, la recherche de l’unité nationale
s’est transformée en un enfer pour beaucoup d’hommes politiques.
C’est plutôt
la sécurité d’un groupe de dirigeants ou du système
qui a pris le dessus sur la construction nationale. Hassan Gouled parlait
dans ses discours de "l’unité nationale" comme un fait
qui existe déjà, et ce à partir du moment qu’il y
a eu la déclaration d’indépendance. La grande erreur vient
de là. Or pour faire l’unité nationale, ni le parti unique
ni le discours creux sans des actions concrètes ne servent à
quelque chose. Il fallait autre chose, une vraie dynamique politique et
sociale. Et celle-ci devait s’appuyer sur la participation de tous les
citoyens, sans distinction régionale, de sexe et d’ethnie ou de
clan. Le mythe de l’unité nationale a plutôt permit la constitution
et le maintien d’un système de domination politique et économique,
basé sur le clan, l’espionage, la paranoïa de la sécurité
et la force militaire. Son calcul politique était basé sur
une l’unité nationale de façade.
Sur le plan "industriel",
il y avait jusqu’à la fin des années 1990 3 usines : l’usine
de l’Eau de Tadjourah, la Laiterie de Djibouti et celle des produits pour
le bétail… Aucune n’existe aujourd’hui. Elles n’ont pas disparu
à cause de la guerre civile de 1991 ou les arguments avancés
par les dirigeants de "situation de guerre imposée",
mais à cause de la gabegie, de la mal gestion et surtout de la
corruption qui détruit le tissu socio-économique et humain.
En 25 ans aucun
projet agricole
n’a donné des résultats positifs. Le PK 20 a plus englouti
de l’argent public qu’il n’a apporté des bénéfices
à l’Etat et à la population, qui reste dépendante
pour les fruits et légumes de l’Ethiopie et de la Somalie. Or nourrir
sa population est la première politique que doivent privilégier
les dirigeants du pays.
En matière
énergétique et hydraulique, le tableau est très
sobre; l’EDD est dirigé de la même qu’une maison personnelle
ou d’une famille par un membre de sens de la bourgeoisie. La gestion est
tellement fatale et désastreuse que la population a été
soumise à des coupures fréquentes du courant durant trois
étés, avec toutes les conséquences que l’on connaît.
Malgré les ressources énergétiques que disposent
le pays, la facture de l’électricité est trop chère
pour les sociétés, qui ne peuvent donc pas investir le pays
et comment alors créer des emplois. C’est la même chose une
grande très partie de la population, privée de courant parce
que le kilowatt est excesivement élevé.
Ce qui amène
à certains de faire des branchements sauvages, ce qui est normal
parce que du fait de la corruption et de la gabegie, certains ne paient
pas ou ne bénéficient pas des avantages incalculables comme
les ministres ou le Directeur de l’EDD, qui dispose des climatiseurs partout
dans sa villa cosue. La géothermie n’a jamais été
exploitée pour réduire la lourde facture du pétrole
importé … de la France. Elle a plutôt constitué
une nouvelle base de la corruption de la classe politique comme l’est
depuis 5 ans l’exploitation du sel du Lac Assal.
Quant à
l’établissement de l’eau, l’ONED, il est dirigé par
un membre affilié à la famille régnante par la mariage,
donc un duc. Là aussi les tarifs sont élevés et pour
les entreprises et pour les citoyens. C’est un lieu où le favoritisme
prend une autre forme; on confie, certains travaux que l’ONED effectue
normalement parce qu’ils relèvent de ses compétences techniques,
à une entreprise détenue par un membre de la première
famille du pays.
Les deux établissements
constituent un lieu idéal d’une manipulation des membres du système,
inconnue du grand public. Et elle fait des dégats importants dans
la vie de beaucoup de personnes. Il s’agit d’accorder un traitement de
faveur à un nouveau directeur de l’administration centrale; on
passe les factures d’électricité et d’eau de ce dernier,
mais il doit verser de l’argent, en fait ce qu’il doit payer aux établissements,
dans une caisse invisible dont il ignore les bénéficiaires.
Et quand il perd son poste, ceux qui lui ont donné la faveur lui
présentent une facture salée, somme dont il aura du mal
à payer par la suite. C’est une face que connaissent seulement
certains initiés du système ou qui ont collaboré
directement ou indirectement avec ses tenants.
Sur le plan économique,
c’est 25 ans de destruction. L’économie est sous profusion
financière étrangère particulièrement française
et arabe. Les taux de croissance avancés par les autorités
maintenant comme hier paraissent des fantaisies pour beaucoup de monde;
parce que ces taux n’existent pas ou ne se concrètisent pas dans
la vie de la majorité. Les équilibres budgétaires,
longtemps avancés et présentés comme un grand succès
du parti et de son chef, el Hagi président, n’étaient que
des bleufs de ces monsieurs qui poursuivaient des objectifs personnels
: se constituer une fortune financière sur le dos des travailleurs
et des simples gens. Les finances publiques étaient dans le rouge
depuis fort longtemps et non pas seulement à partir de 1992. Faut-il
insister que la guerre n’explique pas tout. Cependant elle explique d’une
part la baisse du budget du ministère de l’éducation nationale
et celui du ministère de la santé et des affaires sociales
et d’ature part l’augmentation du budget pour les violations de tous genres
et surtout de la mort, je veux parler du fameux ministère de la
défense et des services secrets de la famille.
Sur le plan social,
on assiste à un désastre. De la tentative d’imposer
autoritairement des nouvelles structures sociales et une autre éducation
durant la période coloniale, on est passé à la destruction
de celles qui ont toujours existé. Par exemple, la valeur de la
solidarité s’est perdue à cause d’un système qui
écrase les gens et qui détruit les initiatives individuelles
et collectives. Comment pratiquer la solidarité quand un grand
de personnes d’une même famille sont au chomâge? Autre exemple
l’importance et le respect dû au droit ont aussi disparu à
cause de l’apparition d’un droit soumis à une forte manipulation,
à une justice qui fait des procès iniques, des procès
politiques, qui pénalise les gens sans défense et sans soutien.
A cela il faut
ajouter un système éducatif des plus catastrophiques
de toute l’Afrique. Des enfants de 10 ans sont exclus de l’école
primaire parce qu’ils ne peuvent pas reprendre une classe deux années
de suite, le redoublement n’est pas autorisé aux gens des familles
pauvres. Une rigueur qui n’existe pas pour les enfants des dirigeants
et autres riches de ce pays. Quelle société construisons
nous quand nos enfants ne peuvent pas aquérir une éducation
minimale soit-elle, comment pouvons acquérir les nouvelles techniques
agricoles, industrielles et commerciales pour notre bien être, pour
notre futur, celles des générations à venir? C’est
une société d’ignorants qui est en marche depuis longtemps
dans ce pays.
Une
question principale se pose : comment s’est maintenue et maitient encore
cette situation désastreuse?
Ces ingénieux dirigeants ont trouvé les moyens à
leur politique : tuer les opposants, la liste des assassinats pratiqués
est très longue, on les pousse à l’exil dans les années
1980 et 1990; arrêter les travailleurs et les leaders syndicaux
sans raisons et sans les juger; priver la bourse aux étudiants
à l’étranger, priver toute éducation (par le maintien
du système sélectif et corrompu) et tuer ceux qui protestent
dans le pays ( A Ali-Sabieh un collegien est mort d’une balle tirée
par un policier il y a 4 de cela); penaliser doublement les travailleurs
de l’Etat et du secteur privé: imposer des fortes taxes ou cotisations
à la guerre que les dirigeants politiques mènent contre
le peuple, supprimer les primes et autres indemnités et enfin réduire
les salaires et en leur versant tous les 4 à 5 mois, sinon plus;
caser les toutes les structures sociales et professionnelles du pays comme
les syndicats en arrêtant leurs responsables et certains de leurs
militants et ce sans preuves ni jugement ou encore harceler les associations
et leurs dirigeants comme le cas de l’association Iris.
Donc c’est la mort
à feu doux des forces vives du pays, des plus faibles et ceux
qui veulent changer les choses pour le bien de tout le monde, y compris
pour celui de ceux qui dirigent le pays. Dans le même temps voitures
de luxe et villas ultra cosues des corrompus se montrent ostensiblement.
Pire on construit des routes privées pour le seul bénéfice
du Monsieur alors que celles qui servent à la population et à
l’économie sont en mauvais état depuis fort longtemps, c’est-à-dire
depuis 25 ans. Quelle logique y-a-t-il à construire une route goudronnée
dans une zone non habitée et pour un événement annuel?
Un ami me disait dans lors d’une discussion dans un café qu’il
y a pas de logique à chercher dans les régimes politiques
et en particulier les régimes autoritaires dont la volonté
d’Un s’impose et s’applique sur le terrain.
Hassan Gouled disait
quelques mois avant son départ de la scène politique qu’il
était "heureux de voir le peuple djiboutien uni et de retrouver
sa fierté…". J’ignore s’il était conscient du
sens des mots qu’il avait prononcés à cette époque
là. Son successeur disait dans une interview au fameux journal
La Nation qu’il est "conscient des réalités de notre
pays". Et d’ajouter que "je ne suis pas porté
au pessimisme. Je peux mesurer l’ampleur du travail qui nous attend. J’ai
été élu parce que j’étais porteur d’espoir,
parce que j’ai parlé le langage de notre peuple…".
Depuis trois ans,
il dirige le pays, son optimisme s’est traduit à la catastrophe,
à son enrichissement, à des bétises personnelles,
à l’imoralité (priver des paralysés le maigre salaire
qu’ils perçoivent et de les tuer sans que les responsables de sa
sécurité rapprochée, j’appelle les fascistes qui
l’entourent, soient poursuivis ou au moins rappelés publiquement
à l’ordre). L’espoir dont il parle n’existe pas, le pessimisme
est dominant même ceux qui profitent du système pensent ainsi.
Il ne parle pas le langage du peuple, mais le langage des pieurs du pays,
des corrompus, des "malhonnêtes nés".
L’un comme l’autre
sont en porte à faux avec la réalité politique et
sociale du pays. Ils parlent dans le vide ou se parlent à eux-même,
s’écoutent, s’applaudissent eux-mêmes. Il y a un fait à
prendre en considération, depuis la fin des années 1980,
ils circulent avec des voitures superblindées. Ils se ferment de
tout contact humain alors que pour être conscient des réalités
que connaissent le pays et son peuple, il faut être en contact avec
lui. Mais il est illusoire de demander à des paranoïaques
d’avoir des relations sociales normales.
Il n’y a pas lieu
d’être heureux quand la situation socio-économique est catastrophique.
Il n’y a pas lieu de dire être conscient des réalités
quand dans le même temps on ne construit pas les bases d’une situation
meilleure que celle des décennies passées sur tous les plans.
Les réunions et autres séminaires des membres du gouvernement,
comme celui des 3 au 9 février dernier au Palais du Peuple, constituent
que des spectacles pour les acteurs d’une scène politique, autoritaire
et excluante. IOG n’est pas conscient des réalités du pays
quand il se déplace en avion pour visiter les villages et les chefs
lieu des districts ou encore quand il décide de faire construire
des routes privées avec les fonds publics et d’ignorer celles qui
servent le développement soci-économique du pays.
Que signifie l’anniversaire
d’une date, certes importante pour un pays et un peuple, quand celui-ci
vit dans une pauvreté extrême à cause de la gabegie
de la corruption, érigée en système de gouvernement
par les dirigeants politiques?
Quel sens peut-il
avoir ce vingt-cinquième anniversaire de l’indépendance
quand la population est exclue des festivités ?
Le lieu et les conditions
de sécurité voulus par Monsieur exclue les citoyens, n’importe
qui ne peut assister à cause de la distance et du terrain. L’année
prochaine ce sera peut-être les festivités de l’anniversaire
auront lieu dans l’espace; Monsieur a les moyen de se payer un voyage
espacial. Le FMI, La Banque Mondiale et les pays donnateurs comme la France
verseront encore de l’argent dans les caisses personnelles de Monsieur.
Comment expliquer
ce choix de caprice de Monsieur ?
A mon avis un seul
mot explique tout : la paranoïa. C’est une maladie qui entraîne
une dégénéressance mentale de la personne; elle perd
sa lucidité et est soumise à tous types d’influence.
Pour conclure le vingt-cinquième
anniversaire se présente comme la célébration d’un
système de gouvernement et de ses chefs, de la corruption, de la
malversation…
25 ans de mascarade
ou de spectacle d’Etat, qui n’est en fait qu’une agrégation d’ethnies,
de clans et de sous-clans très fragile,
25 ans de manipulation
de tout genre,
25 ans de tueries,de
violations sexuelles et des droits de l’homme.
A n’en pas douter
c’est le plus triste anniversaire de
l’indépendance.