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16/09/2013 (Brève 241) HCH24.com : Djibouti : Flash d’info sur la manifestation anti-IOG de Bruxelles d’aujourd’hui

Lien :http://www.hch24.com/actualites/09/2013/djibouti-flash-sur-la-manifestation-anti-iog-de-bruxelles-daujourdhui/

La manifestation des braves djiboutiens de l’Europe vient à l’instant de prendre fin, pas moins 600 djiboutiens de UK, France, Suède, Norvège, Luxembourg, d’Allemagne et de Belgique, sont venus dire NON à IOG, estimation de la police et plus de 1000 manifestants d’après les organisateurs.

Non, on ne peut pas réprimer un peuple sous les yeux de la communauté internationale. L’ambiance fut plus que festive, des retrouvailles, des pleurs, des chants, des minutes de silence pour nos martyrs.

C’est une première et un succès phénoménale, une foule immense des djiboutiens de toute l’Europe, sous les caméras des médias internationaux. Ce n’était pas simplement une démonstration de force, mais tout simplement une réussite de toutes et tous pour avoir fait passer le message.

Encore, nos remerciements et nos félicitations pour tous les braves patriotes qui se sont mobilisés et déplacés.

Photos et vidéos sont sur le feu, patience, vous en aurez plein la vue.

07/04/04 (B241) Pourquoi IOG et son équipe sont-ils toujours les Maîtres du jeu à Djibouti, en dépit des opposants?

Nos
traditions et notre organisation familiales persistent dans la société
urbanisée
.

Le fonctionnement des
sociétés africaines modernes et plus particulièrement
de la société djiboutienne, que je connais le mieux, s’appuie
sur nos origines et sur nos traditions.

Même si nous sommes
passés rapidement, pour la majorité d’entre nous, d’une vie
de nomades à une vie citadine, nous n’avons pas oublié, en un
demi-siècle, nos racines et le mode de fonctionnement qui a géré
nos familles pendant des millénaires.

Au départ, il y
a la famille. Mais la famille africaine, c’est une conception plus large que
celle des occidentaux qui se limite généralement aux enfants,
parents, grands parents et éventuellement à des cousins proches
et à des oncles et tantes. C’est tout. La famille africaine comprend
les proches, mais aussi ceux que l’on appelle les éloignés …
auxquels, il faut ajouter selon les cas, les serviteurs et les obligés.
Cela représente du monde …

La famille défend
ses membres et son territoire. Elle prend en charge les malheurs et assure
une protection à chacun et en particulier aux enfants si leurs parents
venaient à disparaître prématurément. La famille
ou clan est organisée aussi pour lutter contre les prétentions
des autres familles. Lorsque les agresseurs sont plus nombreux, la famille
s’allie à d’autres familles dans le cadre d’une sous tribu. En caricaturant,
plusieurs sous tribus forment une tribu, plusieurs tribus forment un peuple,
etc…

A chaque niveau, un chef
dirige l’entité, avec l’aide d’un conseil. Chef de clan, Chef de village,
Sultan, …

Organisée
autour de la défense et de la protection des ses membres, même
si le combat est différent aujourd’hui, l’organisation tribale continue
son action ancestrale.

Protection : la
structure assure la protection sociale des membres en difficulté et
en particulier des enfants.

Défense :
la structure gère son territoire et le défend. A l’origine,
constitué de terres et de pâturages, le terrain est devenu celui
des zones de pouvoir et d’influence : commerce, administration, armée.
La structure administre et gère sa zone. Elle se bat d’abord pour empêcher
les intrus de s’y glisser, mais aussi pour l’élargir.

Le tableau serait incomplet
si l’on omettait d’ajouter que les rapports de force sont fondamentaux dans
notre société : le plus fort estime qu’il est légitime
d’augmenter la surface de sa zone et de conquérir de nouveaux territoires
(autrefois des étendues, maintenant de l’argent et du pouvoir)

Le combat physique est
devenu exceptionnel, même s’il n’a pas disparu définitivement.
Un combat que certains qualifient (à tort ?) d’"intellectuel"
a tendance à le remplacer.

Pour prendre quelques
exemples dans notre pays, citons :

  • Les Afar qui
    ont tenu le pouvoir à l’époque de la colonisation au détriment
    des autres groupes qu’ils entendaient dominer. Ils n’ont pas su le conserver
    ..
  • Les Mamassan
    qui ont accaparé le pouvoir et l’argent et qui se rassemblent non
    seulement pour le conserver mais aussi pour l’étendre en dominant
    les autres. Au sein de ce clan, la Présidente, membre par mariage,
    a créé un sous-clan, avec ses proches, qui tient la finance
  • Les opposants
    aussi ont constitué leur forme de clans : ethnies, tribus, partis
    politiques, associations. Chaque groupe veut assurer en priorité
    sa prédominance sur les autres et gagner en pouvoir ou en influence.
    La rivalité des clans domine notre société, souvent
    au détriment des intérêts globaux. Combien d’opposants
    se trompent-ils de cible ? Au lieu de s’unir, ils se critiquent, se déchirent,
    oubliant l’objectif final qui devrait être la chute du régime,
    le retour à la paix et à la justice et la coexistence intelligente.
    On a parfois l’impression que l’on est retourné un siècle
    en arrière et que l’objectif de certaines structures est de conquérir
    des territoires au détriment des autres et que tous les moyens sont
    autorisés.

Cela, les Européens,
y compris ceux qui voudraient nous aider (charitablement, de façon
désintéressée ou non, ..) sont incapables de le comprendre,
sinon de l’intégrer. Notre fonctionnement, critiquable ou non, est
celui-ci. Qui pourra le changer ?

Les
armes de lutte sont nombreuses et variées :

Ceux qui ont le pouvoir
utilisent leurs armes traditionnelles : la mise en faillite (saisine des
immeubles et des biens, condamnation à de lourdes amendes, accaparement
des commerces, …)
, la violence physique : torture, emprisonnement, élimination
physique, le chantage, …

Ceux qui s’opposent
utilisent d’autres armes : la délation, le doute et la suspicion (les
concurrents sont des taupes de la SDS ou de la DGSE qu’ils renseignent ; ils
négocient avec le pouvoir en secret ; ils sont tribalistes car ils
favorisent seulement un clan, une ethnie ou une tribu ; ils n’ont pour seul
objectif que de monter les uns contre les autres, etc.
) C’est parfois
vrai, mais souvent, c’est totalement faux. Peu importe, comme disait un écrivain
français, dont je ne me souviens plus des termes exacts : "en
permanence, dites du mal de votre prochain, il en restera toujours quelque
chose"
.

Toute structure qui émerge
parce qu’elle émet des idées raisonnables au départ,
a le droit à ce traitement de la part des autres… Plus tard, si elle
vient à ressentir un certain affaiblissement de ses positions, alors
elle sera tentée de rechercher dans l’entourage d’une structure plus
puissante, l’assise qui lui manque. Cela peut aller et conduit parfois aux
allées du pouvoir, que ce soit de façon stable
(ralliement de certains opposants) ou de façon conjoncturelle,
le temps de reprendre des forces (je me refuserai à donner les exemples
que j’ai en mémoire).

Si les Occidentaux
sont incapables d’intégrer ce phénomène, IOG, lui, le
connaît bien et il en joue avec talent, négociant avec certains,
détruisant les autres, réhabilitant les troisièmes. Au
gré du temps, il ruine les uns pour enrichir les autres. Il affaiblit
les plus dangereux, mais il négocie avec ceux qui sont en baisse pour
leur redonner du souffle. Bref le jeu est continuel et les positions de force,
à l’exception du Clan Mamassan, ne sont jamais stabilisées.
Diviser pour régner !

Alors Messieurs les opposants,
de tous bords, de toutes origines, réveillez-vous ! Comprenez que vous
êtes parfois des marionnettes dans les mains d’IOG, qui s’amuse et qui
vous utilise. Regroupez-vous, sans distinction aucune d’appartenance.

Dire qu’il faut supprimer
le tribalisme est une expression à la mode, politiquement correcte.
Est-ce réaliste pour autant ? Malheureusement, je ne le pense pas.
Le tribalisme consiste à favoriser ceux qui vous sont le plus proches
: les membres de la famille, les membres du clan, les membres de l’ethnie.

Comment y échapper
?

Les pressions familiales,
les pressions claniques sont fortes. Elles sont l’oeuvre de conseils (souvent
dit des sages) qui, poursuivant les objectifs permanents d’expansion, décident
dans la discrétion, ce qui leur semble bon pour la structure. Ils imposent
leur décision en exerçant, s’il le faut, de façon indirecte,
des pressions sur les proches du rebelle ou du clairvoyant. Comment y échapper
?

Sauf à modifier
fondamentalement notre structure sociale et à rompre avec nos racines,
ce que je ne conseillerai jamais, il n’y a aucune issue possible dans cette
direction. Alors, tournons le dos aux systèmes que les occidentaux
voudraient nous imposer et adaptons nos modes de fonctionnement ancestraux
à la nouvelle donne sociale et économique et aux nouveaux défis
: cela prendra plus de temps, mais nous aurons une chance de retrouver les
équilibres d’autrefois.

07/04/04 (B241) Quelques précisions pratiques sur le fonctionnement et les objectifs de l’Observatoire à l’attention des lecteurs qui nous écrivent. (ARDHD)

Beaucoup de lecteurs s’adressent
à nous comme si nous étions des journalistes.

Il nous semble utile de
rappeler le positionnement, le fonctionnement et les objectifs de l’ARDHD.

Le journaliste est un
professionnel (salarié ou bénévol), qui a une expérience
et qui bénéficie de moyens adaptés pour exercer son métier,
pour enquêter, pour approfondir un sujet et pour effectuer des vérifications
/ recoupements.

Cela n’est pas le cas
de l’Observatoire de l’ARDHD
. Nous avons souvent rappelé que notre
équipe est une équipe de bénévols, dont chaque
membre exerce par ailleurs une activité professionnelle sans rapport
avec son engagement personnel au service des Droits de l’Homme à Djibouti..

On ne peut pas dire
que l’Observatoire soit un journal au sens du terme
. La majorité
des articles proviennent de contributions de lecteurs ou d’articles de presse
/ dépêches d’agences.

Lorsqu’elle l’estime fondé,
l’équipe de l’ARDHD rédige des articles qu’elle signe. Le plus
souvent, elle se limite à préparer souvent une note pour donner
son avis, un éclairage ou une mise en garde sur un article ou une contribution.

Le rôle de l’Observatoire
est double :

– permettre à
tous ceux qui ne peuvent pas s’exprimer
dans leurs pays de diffuser
leurs idées et leurs avis sous leur responsabilité. Dans ce
cas, il s’agit de mettre en échec (de contourner) la politique généralisée
de baillonement de l’information qui est pratiquée par le régime
dictatorial de Guelleh. Mais attention, ce n’est pas parce que nous publions
un article, une lettre ouverte ou une contribution, que cela voudrait laisser
entendre que nous pourrions adhérer aux idées ou aux affirmations.
Cela n’engage pas ni nos convictions ni votre vision, ni notre appréciation
de la situation.

– lutter contre
toutes les violations de l’homme
qui sont commises à Djibouti
par IOG et par ses sbires. La diffusion rapide de l’information au sein
de la communauté internationale et de la communauté djiboutienne
constitue une menace sérieuse pour le régime et une barrière.
En effet, la diffusion de faits délictueux ou criminels a pour conséquence
d’entacher l’image des dirigeants et de leur poser des difficultés
lors des négociations internationales : exécutions extra-judiciaires,
tortures, décisions judiciaires commanditées par la Présidence,
injustice envers des groupes, etc.

Nous rappelons que tous
les membres de l’équipe sont français, sans aucune origine djiboutienne
et qu’à ce titre, personne parmi nous, ne pourrait avoir la moindre
ambition politique à Djibouti. Nous n’avons jamais sollicité
ni reçu de financement, ni de la France, ni de Djibouti, ni des lecteurs
et nous avons toujours refusé toutes les offres dans ce domaine. En
ce sens, notre indépendance et notre neutralité sont assurés.

Quel est le statut
de l’Observatoire ?

L’Observatoire est une
sorte de forum où chacun peut s’exprimer, donner son avis, diffuser
des informations. Mais ce n’est pas un forum ouvert, dans la mesure où
les articles sont lus et remis en forme avant d’être publiés.
On peut parler de forum organisé et modéré : nous refusons
de diffuser, en particulier, des articles qui feraient l’apologie du système
dictatorial, qui porteraient atteinte aux bonnes moeurs ou qui feraient l’apologie
du crime.

Ne tirez pas toujours
sur le pianiste !

La tâche n’est pas
facile au quotidien et les lecteurs doivent le comprendre. Certaines contributions
engendrent des réactions parfois violentes qui sont souvent mal ciblées,
parce qu’elles sont dirigées contre notre équipe et non contre
l’auteur .. ou ses idées.

Dans certains cas spécifiques,
nous aurions tendance à refuser la diffusion d’informations qui sont
en contradiction avec nos principes ou notre vision. Mais notre attachement
fondamental au respect de la liberté d’expression domine et nous impose
de les publier malgré tout. Nous le faisons, au risque que certains
y voient une prise de position de notre part, ce qui n’est, bien sur, pas
le cas. Etc !

En plus et cela n’est
pas négligeable, certains profitent de notre notoriété
pour tenter de l’utiliser à leur profit. Désintoxication, fausses
informations. Certains sont plus habiles que d’autres et ne sont pas toujours
identifés dès l’origine. Il est arrivé, ans le passé,
que certains essayent de nous mettre d’abord en confiance, avant de tenter
de faire passer des idées tribalistes, racistes ou même favorables
à Guelleh.

Dans ce contexte de répression
qui nous contraint à privilégier et à garantir l’anonymat
des sources, nous pouvons être vulnérables, car nous nous refusons
à percer le secret de nos sources ou l’identité véritables
de nos lecteurs, afin de garantir la sécurité des personnes
et de leurs familles.

La pluralité
de l’information devrait engendrer l’impartialité.

L’impartialité
n’existe pas ! Aucun homme, aucun journaliste (à de très rares
exceptions près) n’est totalement impartial. Nous ne dérogeons
pas à la règle. Nous sommes clairement engagés dans la
lutte contre les pratiques du régime.

En nous limitant à
l’opposition, nous nous attachons à diffuser toutes les contributions
qui nous parviennent : la multiplicité des opinions permet-elle de
tendre vers l’impartialité ?

En théorie, Oui
! En réalité c’est plus discutable, dans la mesure où
il faudrait équilibrer, au gramme près, le poids de chaque idée,
de chaque affirmation. Certains écrivent plus que d’autres, ce qui
aurait tendance à donner un poids supplémentaire à leurs
thèses.

L’opposition djiboutienne
dite ‘organisée’ communique malheureusement très peu et très
peu souvent. Stratégie délibérée, manque de moyens
ou carence ?

Pour pallier cette carence
ou pour justifier ce silence sur le terrain de la communication, certains
auraient choisi un palliatif : la critique systématique des supports
qui ne propagent leurs idées et certains étendent la critique
aux animateurs : c’est fréquent !

Faute d’avoir une stratégie
de communication, faute d’écrire des articles ou des communiqués,
est-il plus confortable de viser les supports, quitte à leur demander
de l’aide plus tard ! Nous n’y échappons pas !

En conclusion, nous tenons
à rappeler que l’Observatoire n’est pas un journal, mais un bulletin
d’information ouvert à la publication de tous les articles, informations
ou contributions qui lui parviennent. Tous les partis d’opposition, tous les
syndicats, toutes les associations sont les bienvenues, à condition
de ne pas faire l’apologie du régime.

N’ayant pas d’objectif
commercial, nous n’avons aucune ambition. Si nous atteignons des records de
diffusion (entre 7 et 10.000 pages par jour), c’est un résultat que
nous apprécions uniquement parce qu’il permet aux Djiboutiens qui le
souhaitent d’être lus par le plus grand nombre. Mais nous ne sacrifierons
pas notre âme sur le terrain de l’audimat … Nous ne pouvons pas faire
plaisir, à chaque article, à tout le monde ..

04/04/04 (B241) Confirmation d’un lecteur : le Ministre Abdallah Miguil était bien au Canada.

Je vous confirme que le
Ministre Abdallah Miguil était bien à Ottawa. Selon des amis
qui l’y ont vu, il serait parti de l’aéroport d’Ottawa le 25 mars pour
aller aux USA.

Qu’a-t-il fait, acheter
ou organiser au Canada ? C’est un point qu’il faudra éclaircir, afin
de savoir s’il a utilisé l’argent du Peuple djiboutien à des
fins personnelles .

02/04/04 (B241) INDISCRETION : Y-a-t-il eu une rencontre secrète à Bruxelles ? (Lecteur)

Selon des sources en principe
bien informées, un nouveau  » 7 Février  » pourrait
se préparer à Bruxelles.

En effet, nous avons appris
qu’une rencontre secrète aurait eu lieu, le dimanche 28 Mars 2004,
autour d’un repas dans un grand Hôtel de la capitale belge, entre DAF,
Président du M.R.D et une délégation de représentants
du Gouvernement djiboutien, de passage à Bruxelles.

Si ces faits sont confirmés
comme je l’imagine, je dois dire qu’aucune information n’a filtré ni
sur l’ordre du jour ni sur les échanges pendant cette rencontre.

Cela laisse des interrogations,
sans réponse, pour le moment, sur la stratégie du Leader de
l’opposition djiboutienne. Les aurait-il rencontrés par hasard et aurait-il
accepté de se faire inviter à déjeuner par ces 4 émissaires
d’IOG ? C’est quand même peu probable.

Certains ne manqueront
pas de se demander les raisons de cette rencontre et les objectifs de leur
leader. Surtout chacun pourrait craindre, qu’il ne suive l’exemple de ses
aînés en politique, et qu’à l’instar de Monsieur DINI,
dont on dit qu’il a trahi la confiance de ses militants, DAF accepte de signer
un accord de cohabitation avec le pouvoir ?

Bien entendu, ces informations
sont à prendre avec la plus extrême prudence, mais pour ma part,
je dois dire que je suis inquiet. J’invite donc mes compatriotes à
être vigilants et à ne pas accorder une confiance aveugle à
tous ces politiciens.

___________________ Note
de l’ARDHD
Nous publions cette information qui nous est transmise par un lecteur, tout
en précisant que nous ne sommes pas encore en mesure de la vérifier
et qu’il faut donc être extrêmement prudent avant d’en tirer des
conclusions. D’autant plus qu’il est courant dans les cercles djiboutiens d’opposition d’affirmer de façon fondée ou non, que d’autres personnalités de l’opposition sont en relation avec le Pouvoir …