30/03/2000 – Le FRUD réclame la libération d’une quinzaine de prisonniers politiques. (Source AFP)

PARIS, 28 mars (AFP).

L’aile radicale du Front pour la Restauration de l’unité et de la démocratie (FRUD, opposition armée), dont le chef Ahmed Dini est rentré mercredi matin à Djibouti, a réclamé depuis Paris « la libération immédiate d’une quinzaine de prisonniers politiques » toujours détenus à Djibouti.

Cette libération permettra « la poursuite des négociations de paix dans de bonnes conditions », a déclaré à l’AFP le représentant du FRUD en Europe basé à Paris, M. Momhamed Kadamy Youssouf.

Ce dernier a été libéré par les autorités djiboutiennes le 10 février, trois jours après la signature à Paris d’un accord de réconciliation entre le gouvernement et le FRUD. Il avait été, selon lui, extradé par l’Ethiopie le 27 septembre 1997.

Cet accord prévoit entre autres la libération immédiate des prisonniers détenus par les deux parties.

M. Youssouf a également « lancé un appel pressant pour la levée du blocus sanitaire et alimentaire frappant la population des régions en guerre (nord et sud-ouest de Djibouti) où 200.000 personnes sont menacées de famine et ont besoin d’être secourus d’urgence ».

Le représentant du FRUD réclame par ailleurs la libération d’une trentaine de prisonniers politiques éthiopiens « détenus arbitrairement à la prison de Gabode: 10 adultes soupçonnés d’être membres du Front de Libération de l’Oromo (OLF) ainsi que 21 enfants ».

Il met toutefois en garde contre l’extradition vers leur pays d’origine de ces prisonniers qui risquent, selon lui, « une exécution extra-judiciaire, des tortures et des détentions arbitraires durant de longues années ».

Toujours, selon M. Youssouf, des opposants éthiopiens sont sur le point d’être livrés à Addis Abeba par les gouvernements de Djibouti, du Soudan et du Yémen.