27/01/03 (B182) Guelleh dans le sillage (à la remorque ?) des Américains, mais il s’inscrit à contre-courants de l’évolution des Droits de l’Homme. Nouveauté ? Non, confirmation !!

En signant un accord de
dérogation à la convention portant sur la compétence
de la Cour pénale internationale (CPI) que Djibouti avait ratifié,
Guelleh accompli d’abord un acte personnel, sans même envisager, comme
ce devrait ête le cas, un simulation de ratification par l’Assemblée
nationale qui est à ses ordres … Mais il faut quand même savoir
sauver les apparences, lorsque l’on veut faire croire que l’on n’est pas un
dictateur …

De plus, une nouvelle
fois il s’inscrit à contre-courant de l’évolution de la législation
internationale en reconnaissant l’immunité des militaires américains
en toutes circonstances et quels que soient les actes commis.

C’est beaucoup pour un
seul homme … !

Certains diront : « il
a fait tomber le masque ! »
D’autres penseront simplement : « il
est cohérent et il agit dans la continuïté, toujours contre
le droit, et toujours contre les victimes, etc.. »

Nous n’avons rien contre
les soldats américains, en tant que citoyens, mais ne semble-t-il pas
un peu exagéré de leur accorder une immunité totale.
En supprimant la sanction, ne risque-t-on pas d’ouvrir la porte au crime ?

Les gouvernements arabes
voisins et les mouvements islamistes ne manqueront certainement pas d’apprécier
cette décision de haute politique, qui marque un net engagement aux
côtés des américains, alors même qu’une partie de
l’Europe cherche à s’éloigner des projets de Bush. Est-ce aussi
le signe d’une rupture avec le monde arabe ?

La seule question qui
reste en suspens est de savoir ce que Guelleh a obtenu en échange,
d’abord à titre personnel et ensuite au bénéfice (soi-disant
?) de la Nation djiboutienne.