14/02/03 (B185) « L’impact du chômage sur les jeunes ». Le mensonge et l’hallucination officiels ? Cet article paru dans La Nation, concernant le chômage, nous a laissé sans voix ! Les lecteurs auront certainement de nombreuses réactions à nous communiquer sur le sujet ….

Article
paru dans La Nation (Djibouti) daté du 13/02/2003

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Note de l’ARDHD

Dans cet article le flagorneur de service mélange les contre-vérités,
les mensonges et il essaye maladroitement, mais avec un niveau de duplicité
et de complicité, rarement égalé dans le passé,
de donner de faux espoirs à une population et surtout à une
jeunesse victime des prédateurs au pouvoir.
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La République de
Djibouti, à l’instar des pays du tiers monde, est confrontée
à des problèmes de chômage qui constitue un fléau
d’ordre social important, dont la majorité de ses victimes est composée
de jeunes qui constituerait selon les données du service national de
l’emploi, plus de la moitié des sans-emplois.

Principale cause de la
pauvreté le chômage reste le défi majeur auquel notre
pays est confronté ces derniers temps.

Force est de constater
que le chômage existait certes mais ne s’était pas manifesté
pas avec l’acuité que nous lui connaissons depuis cette dernière
décennie.

Selon le document de la
di rection de l’Emploi de la Formation et de l’Insertion  » Cadre Stratégique
de Lutte Contre la Pauvreté  » les données de l’emploi,
révèlent en effet, une véritable crise du marché
du travail avec un taux de ch age de 59% qui est en forte croissance par rapport
à son niveau de l’année 1996. Le chômage concerne d ‘abord
les jeunes qui représentent plus de 65% de celui-ci.

La principale raison de
cette situation découle en effet, du fait que l’Etat ou l’administration
publique qui représentait le plus gros employeur et le plus grand créateur
d’emplois s’est attelé depuis bientôt une dizaine d’années,
à la mise en oeuvre d’un programme d’ajustement structurel. Ce programme
et toutes les mesures consécutives à son exécution ont
eu un impact important sur le marché du travail favorisant par la même
occasion une croissance considérable du taux de chômage dans
le pays.

Sans oublier que dans
le même temps, à cause de la conjoncture difficile que traverse
le pays, presque toutes les sociétés privées ont été
amenées à effectuer ces dernières années des compressions
de leur effectif en personnel ; ceux là même qui sont venus gonfler
les rangs des chômeurs déjà existants.

Les raisons en sont multiples,
et l’une d’elles serait liée au manque de qualification professionnelle
pour les uns et le niveau de scolarité souvent bas pour les autres
sans emplois.

D’autre part, il y-a aussi
le cas des djiboutiens diplômés (Universitaires) qui se trouvent
malheureusement eux aussi au chômage, faute de débouchées.

Pour cela, les statistiques
du service national de l’emploi indique que plus de 80% des demandeurs d’emploi
seraient âgés entre 14 et 39 ans parmi lesquels, plus de la moitié
ne disposent pas d’une qualification professionnelle ni d’un niveau de scolarité.

En dépit des difficultés
conjoncturelles, l’évolution rapide et constante du savoir-faire qu’impose
un environnement en forte mutation, le marché exige aussi des forma
tions professionnelle spécialisée et de qualité

La nouvelle politique
en matière d’éducation nationale dont la loi d’orientation qui
consiste à garder les jeunes élèves dans le circuit scolaire
obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans ainsi que la restauration
des coll es d’enseignement technique (C.E.T) annoncée par le Chef de
l’Etat M.Ismaïl Omar Guelleh, sont des bonnes initiatives visant en perspective
de réduire le taux du chômage de ces jeunes en les armant avant
d’intégrer dans le marché du travail.

En attendant un seul établissement
remplie actuellement cette mission de formation professionnelle des jeunes
qui ont quitté trop tôt l’école mais qui tentent malgré
cela de se  » racheter « , contrairement à cette autre catégorie
qui sombre dans la drogue et la délinquance. Il s’agit en effet du
C.F.P.A (Centre de Formation Professionnelle des Adultes). Crée en
1968, le CFPA a pour mission, de répondre aux besoins d’une main d’œuvre
qualifiée exprimée par le marc hé du travail et représente
à cet effet, un instrument utile dans la politique de l’emploi et de
l’insertion professionnelle .

Selon le directeur de
l’Emploi, de la Formation et de l’Insertion Professionnelle M.Ali Mohamed
Kamil  » le CFPA constitue un outil décisif dans le but de préparer
une main d’œuvre de qualité et pour l’élévation
continuelle du niveau de qualification de celle-ci, par des actions de formation
continue pertinente.

Ce centre accueille donc
en moyenne chaque année 180 stagiaires adultes âgés d’au
moins 16 ans, dans ses différentes sections de formation.

Par ailleurs, dans le
cadre de la lutte contre le chômage, dans le document  » Cadre Stratégique
de Lutte contre la Pauvreté « , un chapitre est consacré
à la formation professionnelle intitulé  » programme de
développement de la formation professionnelle ».

Ce programme est directement
ciblé sur les catégories de populations les plus touchées
par le chômage, les jeunes.

L’o bjectif du programme
serait de faciliter l’accès au marché de l’emploi à ces
jeunes, à travers des programmes de formation modulaires adaptés
à chaque catégorie de chômeurs.

Dans ce cadre, il s’agira
de mettre en place un système d’information statistiques sur l’emploi
; d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie de promot
n de l’emploi fondée sur le développement de l’adéquation
formation-emploi ; développer les capacités du Centre de Formation
Professionnelle des Adultes (CFPA) ; diversifier l’offre de formation et de
l’adapter au marché du travail, de renforcer la concertation avec le
secteur privé de façon à mieux orienter la formation
professionnelle ; développer l’auto emploi à travers la mise
en place d’outils financiers d’aide à l’insertion. Ce programme est
destiné principalement aux jeunes déscolarisés.

Toutefois la situation
semble s’améliorer depuis ces trois dernières années,
si l’on observe les chiffres du service national de l’emploi, qui fo nt état
du nombre des emplois qui a triplé par rapport à celui de l’année
1999.

La mise en place des programmes
comme : l’ADETIP, le FSD et le PRAC ont permis la création d’emplois
supplémentaires.

Pour conclure, les projets
de construction du terminal pétrolier de Doralé et le prochain
démarrage du Fonds de développement économique, constitueront
sans nul doute pour la jeunesse l’issue de cet enfer qu’est  » le chômage
« .

M.M.Kadieh