19/01/05 (B281) Le statut de réfugié politique (Lecteur)

Etre reconnu réfugié
politique est devenu presque un rêve réalisé pour certains
djiboutiens de la diaspora. Mais, ce que je ne comprends pas, c’est que c’est
devenu aussi une fin en soi ! Pourquoi le djiboutien est beaucoup plus fier
avec un bout de papier orange ou blanc de la Belgique ? Avec quel courage,
il renie sa nationalité djiboutienne ? Qu’ont-t-il les autres, de plus
que nous ?

A titre d’exemple, un
ancien  » militant  » du MRD connu sous le sobriquet de Twis…,
vient d’obtenir son statut de réfugié politique. A la grande
surprise de tout le monde, ce dernier a crié sur tous les toits pour
finir par organiser une fête à son domicile (financée
par Ourouba, l’agent de la SDS affecté à l’ambassade de Djibouti,
qui n’est autre que son ami).

Fallait-il organiser une
telle fête pour s’enorgueillir de l’obtention d’un statut de réfugié
? Sommes-nous réduits à cela ? A quel type d’éducation,
à quels types de valeurs est accrochée une personne de cet acabit
?

Hier aux côtés
du MRD et face à l’ambassade de Djibouti pour manifester et dénoncer
la dictature d’IOG et ses fidèles, puis recherchant l’auréole
du martyre en profitant notamment du site de l’ARDHD et du GED, au moment
où le MRD avait décidé de le mettre sur la touche suite
à la duplicité de son comportement et aujourd’hui, comme l’avait
bien vu le MRD, récupéré par l’équipe de la SDS
de l’Ambassade. Quel visage ? Quel type de sang coule dans les veines de ce
genre d’homme ?

En tout cas, n’a-t-on
pas dit un jour, qu’il ne faut pas chasser le naturel car il revient au gallop … et
à plus forte raison quand le métier de « délateur »
est héréditaire ? Pour l’heure, notre personnage est doublement
fier : d’une part parce qu’il est réfugié, et d’autre part parce
qu’il œuvre pour le compte du régime. Il se serait déshabillé
et en plus il serait fier de l’être !!!

Je lance enfin un appel,
à tous mes compatriotes djiboutiens qu’ils soient en Belgique, en France
ou au Canada, pour qu’ils ne se considérent pas coupable d’avoir des
concitoyens semblables. La véritable fierté ne saurait venir
que de notre persévérance dans la lutte que nous menons contre
la dictature de Guelleh car nous partageons des valeurs qu’il faut préserver
même si nous avons parfois l’impression de traverser le désert.

Chers frères et
sœurs, quelque soit la durée du séjour du tronc d’arbre
dans l’eau, celui-ci ne deviendra jamais un crocodile ! Donc pas besoin de
rêver, nous étions, nous sommes et nous resterons des Djiboutiens.
Gloire à l’Afrique.

M. D. D.