26/05/05 (B299) Tragique épisode de l’affaire Hassan Cher – Communiqué de la LDDH annonçant son licenciement. Le Pouvoir de Guelleh et le directeur de la Poste se croient tout permis après l’usurpation du pouvoir et la fuite de Paris.


Le Président
COMMUNIQUE DE PRESSE
DU 25 MAI 2005
SUR LE LICENCIEMENT ABUSIF
DE HASSAN CHER HARED
POUR ACTIVISME SYNDICALE

« Dix ans d’Abus de Pouvoir, dix ans d’Abus d’Autorité, çà suffit ! »

Par son Communiqué de Presse du 22 mai 2005, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) s’était élevée avec vigueur contre les menaces et les sanctions abusives à l’encontre de M. HASSAN CHER HARED en tant que Secrétaire du syndicat des postiers de Djibouti et Secrétaire aux Relations Internationales du syndicat libre de l’Union des Travailleurs Djiboutiens (UDT), mesures de rétorsion prises par le Directeur Général de la Poste de Djibouti M. HILLYEH HASSAN GUIREH ;

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains avait lancé un Appel pressant aux communautés nationales et internationales pour que les droits syndicaux soient respectés en République de Djibouti, et avait demandé à la FIDH, à l’UIDH et à Amnesty International conjointement avec le BIT d’entreprendre des actions pour inciter les autorités djiboutiennes, à mettre fin aux persécutions des syndicalistes et de mettre rapidement en application les engagements signés par les Autorités de la République de Djibouti.

Elle dénonce la volonté manifeste de neutraliser le syndicat des postiers, dans l’espoir d’en faire un « syndicat-maison » plus docile, tolérant l’opacité de la gestion de cet établissement stratégique lié aux télécommunications ;

Les articles 390, 391 et 392 du Code Pénal djiboutien seront-ils appliqués par la Justice djiboutienne, et ce, malgré une politique gouvernementale d’obstruction des activités syndicales.

En effet ces articles sur les discriminations stipulent :

Article 390
Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine, leur sexe, leur situation de famille, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs mœurs, de leur opinion politique, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.

Article 391
La discrimination définie à l’article 390 commise à l’égard d’une personne physique ou morale, est punie de deux ans d’emprisonnement et de 500 000 Francs d’amende lorsqu’elle consiste :
3. à refuser d’embaucher, à sanctionner ou à licencier une personne

Article 392
Les infractions définies à l’article 391 sont punies de trois ans d’emprisonnement et de 1 000 000 F d’amende lorsqu’elles sont commises par un fonctionnaire ou un agent public.

Constatant que le Directeur Général a procédé, sans aucune autre procédure et dans l’illégalité la plus totale, au licenciement abusif du syndicaliste HASSAN CHER HARED ;

Constatant que les abus de pouvoir sont impunis et qu’aucune décision des juridictions locales n’a été prise depuis fin 1995, années des premières lois antisociales.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains lance un Appel urgent au BIT et à tous les Défenseurs des Droits de l’Homme pour que des mesures internationales soient prises à l’encontre des autorités djiboutiennes pour mettre fin :
1. à l’impunité,
2. aux Abus d’Autorité et de Droit, qui sont en vigueur en République de Djibouti,
3. aux violations constantes des Droits économiques, sociaux et culturels.

Ci-après la lettre de licenciement du 25 mai 2005.

M. NOEL ABDI Jean-Paul