31/10/05 (B322) Depuis deux semaines, nous cherchions en vain une réponse de la France à la dénonciation des accords de coopération judiciaire. Est-ce enfin la réponse ? (RTD / info lecteur)

________________________________ Note de l’ARDHD
Si cela n’est pas (comme l’on dit très familièrement) « baisser son pantalon », cela y ressemble
fortement.

Comme d’habitude, la France soutient Guelleh, même contre son honneur et ses propres intérêts. On a du chercher longtemps dans les bureaux du Quai d’Orsay, les mesures pour « calmer le jeu » (langage diplomatique) et pour montrer à Guelleh qu’on continuait à le soutenir, quoi qu’il fasse !

Nos braves diplomates, sur une injonction probable de l’Elysée ont du se poser la question : « Comment se faire pardonner de la campagne dans les médias concernant l’affaire Borrel et la possible implication de hauts personnages du régime dans le meurtre du Juge. Comment conserver la base à Djibouti ? »

Auraient-ils trouvé la réponse en décernant la légion d’honneur à trois militaires de haut rang et c’est l’Ambassadeur de France en personne qui les a décoré. Au fait à quel titre ? Etranger ou français ?

Ajoutons, comble de la flagornerie française, que l’Ambassadeur a présidé cette cérémonie, en présence d’Hassan Saïd, par ailleurs invité officiel de la Justice française, pour un témoignage … Jusqu’à ce jour, il a refusé de se rendre chez la juge de Versailles, comme son patron d’ailleurs, qui a choisi de quitter de toute urgence, l’Elysée et Jacques Chirac … en mai 2005 !

Espère-t-on calmer ainsi la colère de Guelleh ? Temporairement, c’est possible ! Mais Guelleh n’est pas complètement idiot et il mesurera ainsi et une nouvelle fois, l’étendue de son pouvoir : la prochaine fois, à ne pas en douter, il tapera un peu plus fort contre la France et ses intérêts.

De plus cette remise de décoration intervient alors qu’un délibéré est en cours. Aurions-nous des raisons de craindre que cela puisse avoir une interférence sur la décision ?

Certainement pas, car nous avons confiance dans l’indépendance des magistrats français et du Président de la 17ème chambre qui a dirigé les débats avec sagesse, écoutant avec la plus grande neutralité, les avis des parties et les témoignages.

Et puis, les développements de l’affaire Borrel ont prouvé que la Justice française ne se laisse pas impressionner par les gesticulations diplomatiques du Quai d’Orsay !

Mais la ficelle est grosse !!! Le peuple djiboutien ne l’avalera pas aussi facilement !

____________________________________________ Extrait site RTD

Des officiers djiboutiens décorés par la France

Dimanche 30 Octobre – Trois officiers de haut rang des forces armées djiboutiennes ont été décorés ce matin par l’ambassadeur de France à Djibouti Jean Paul Angelier.

Ainsi le général Zakaria Cheick Ibrahim chef d’état major de la défense a reçu les insignes de commandeur de l’ordre de la légion d’honneur des mains de l’ambassadeur de France à Djibouti en signe de l’amitié franco djiboutienne et surtout des liens d’étroite coopération militaire existant entre les deux pays amis.

Deux autres officiers de l’armée djiboutienne le colonel Youssouf Kayad Guelleh et le colonel Hassan Ali Kamil ont été décorés des médailles de l’ordre de la légion d’honneur au grade de chevalier par l’ambassadeur de France à Djibouti.

La cérémonie de décoration de ces trois officiers de l’armée djiboutienne s’est déroulée à la résidence de l’ambassadeur de France à Djibouti Jean Paul Angelier en présence notamment du ministre de la défense Ougoureh Kifleh Ahmed, du chef d’état major général des armées, le général Fathi Ahmed Houssein, du commandant en chef des Forces Françaises Stationnées à Djibouti (FFDJ), le général Arrault, du chef de la sécurité nationale Hassan Said Kaireh et les chefs d’état major des différends corps constitués de la gendarmerie nationale, de la garde républicaine et de la police nationale ainsi que des nombreux officiers djiboutiens et français.

Dans un discours prononcé à cette occasion l’ambassadeur de France à Djibouti a rendu un vibrant hommage notamment au général Zakaria Cheick Ibrahim qui a-t-il souligné illustre parfaitement les liens d’amitié franco djiboutiens.